Berliner Boersenzeitung - Charles Sobhraj, alias "le Serpent", escroc et tueur en série

EUR -
AED 4.09012
AFN 76.255652
ALL 99.028245
AMD 431.346533
ANG 2.007592
AOA 1038.416923
ARS 1074.849032
AUD 1.624027
AWG 2.007182
AZN 1.892845
BAM 1.957742
BBD 2.249131
BDT 133.112059
BGN 1.956767
BHD 0.419622
BIF 3230.404848
BMD 1.113555
BND 1.435524
BOB 7.697637
BRL 6.137241
BSD 1.113905
BTN 93.190653
BWP 14.637522
BYN 3.645417
BYR 21825.673005
BZD 2.245328
CAD 1.503778
CDF 3195.902206
CHF 0.943827
CLF 0.037062
CLP 1022.678195
CNY 7.831077
CNH 7.827499
COP 4634.336461
CRC 578.273699
CUC 1.113555
CUP 29.509201
CVE 110.374501
CZK 25.156347
DJF 198.356788
DKK 7.456812
DOP 66.986457
DZD 147.672065
EGP 54.205286
ERN 16.703321
ETB 132.957506
FJD 2.442082
FKP 0.848038
GBP 0.832276
GEL 3.023357
GGP 0.848038
GHS 17.544406
GIP 0.848038
GMD 76.834954
GNF 9623.547413
GTQ 8.610542
GYD 233.051207
HKD 8.66894
HNL 27.666448
HRK 7.571071
HTG 147.206041
HUF 394.94471
IDR 16898.415968
ILS 4.194494
IMP 0.848038
INR 93.16372
IQD 1459.247703
IRR 46872.299107
ISK 151.743745
JEP 0.848038
JMD 175.784394
JOD 0.789177
JPY 160.158124
KES 143.415363
KGS 93.786031
KHR 4526.49068
KMF 491.467414
KPW 1002.198639
KRW 1486.578895
KWD 0.339846
KYD 0.928321
KZT 534.230004
LAK 24554.360104
LBP 99751.362204
LKR 337.514845
LRD 222.781019
LSL 19.297945
LTL 3.288038
LVL 0.673579
LYD 5.285243
MAD 10.794109
MDL 19.443289
MGA 5034.995162
MKD 61.542395
MMK 3616.782375
MNT 3783.858974
MOP 8.932862
MRU 44.065717
MUR 51.078817
MVR 17.104325
MWK 1931.516236
MXN 21.580112
MYR 4.62576
MZN 71.100358
NAD 19.297945
NGN 1799.560262
NIO 40.990666
NOK 11.611261
NPR 149.104925
NZD 1.770963
OMR 0.428655
PAB 1.113905
PEN 4.20307
PGK 4.361327
PHP 62.554496
PKR 309.446298
PLN 4.267186
PYG 8669.601014
QAR 4.060228
RON 4.97703
RSD 117.112153
RUB 103.614444
RWF 1503.491597
SAR 4.177695
SBD 9.241755
SCR 14.905347
SDG 669.798551
SEK 11.292458
SGD 1.434404
SHP 0.848038
SLE 25.441722
SLL 23350.680502
SOS 636.631595
SRD 33.891594
STD 23048.334966
SVC 9.74667
SYP 2797.839633
SZL 19.304151
THB 36.576959
TJS 11.840947
TMT 3.897442
TND 3.375649
TOP 2.608054
TRY 38.01455
TTD 7.57952
TWD 35.588108
TZS 3041.117874
UAH 46.02376
UGX 4121.088486
USD 1.113555
UYU 46.446079
UZS 14199.086754
VEF 4033910.564221
VES 40.938219
VND 27399.014504
VUV 132.203456
WST 3.115128
XAF 656.608414
XAG 0.036067
XAU 0.000424
XCD 3.009437
XDR 0.824017
XOF 656.608414
XPF 119.331742
YER 278.750571
ZAR 19.29056
ZMK 10023.307625
ZMW 29.546313
ZWL 358.564174
  • AEX

    1.6300

    905.08

    +0.18%

  • BEL20

    20.3200

    4253.09

    +0.48%

  • PX1

    94.6000

    7602.72

    +1.26%

  • ISEQ

    63.5000

    9984.78

    +0.64%

  • OSEBX

    4.9400

    1417.25

    +0.35%

  • PSI20

    26.9500

    6764.31

    +0.4%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -8.2600

    2572.57

    -0.32%

  • N150

    19.6200

    3344.2

    +0.59%

Charles Sobhraj, alias "le Serpent", escroc et tueur en série
Charles Sobhraj, alias "le Serpent", escroc et tueur en série / Photo: PRAKASH MATHEMA - AFP

Charles Sobhraj, alias "le Serpent", escroc et tueur en série

Surnommé "le Serpent", le Français Charles Sobhraj, escroc et tueur en série ayant sévi en Asie à la grande époque hippie, a purgé près de 20 ans de prison au Népal, avant que la justice népalaise n'ordonne sa libération mercredi.

Taille du texte:

Il avait été comdamné à la prison à vie pour les meurtres de la jeune touriste américaine Connie Joe Bronzich et de son ami canadien Laurent Carrière en 1975.

En outre, Sobhraj a été accusé d'avoir tué, dans les années 1970, plus d'une dizaine de jeunes routards en Inde et en Thaïlande où il avait été surnommé "the Bikini Killer" par la presse, après le meurtre d'une Américaine. Le corps de la victime, seulement vêtu d'un bikini, avait été retrouvé en 1975 sur une plage de Pattaya.

Né à Saïgon le 6 avril 1944 d'un père indien et d'une mère vietnamienne qui ne tardent pas à se séparer, Charles Sobhraj, longtemps apatride, sera profondément tourmenté par son identité. Le mariage de sa mère avec un militaire français lui permet d'obtenir, à l'adolescence, la nationalité française.

Après une jeunesse délinquante, qui lui vaut de passer plus de cinq ans en prison, il part en voiture en 1970, avec son épouse enceinte Chantal Compagnon: direction l'Inde. Ils s'installent à Bombay, où naît leur fille Madhu le 15 novembre, et vivent de ses diverses escroqueries.

Là, il commence à détrousser les hippies, ces proies faciles qui arpentent l'Asie pour se perdre dans la drogue.

En 1975, il débarque à Bangkok avec une Canadienne rencontrée quelques mois plus tôt en Inde, Marie-Andrée Leclerc, sa nouvelle compagne et complice.

Sobhraj se fait apppeler Alain Gautier et se dit négociant en pierres précieuses.

Nadine Gires, Française de 22 ans à l'époque, habite leur immeuble non loin du célèbre quartier chaud de Patpong.

"Il était cultivé, courtois. Entre voisins, on n'a pas tardé à se fréquenter", racontait-elle à l'AFP en 2021.

- "Meurtrier diabolique" -

"Beaucoup de personnes tombaient malades chez eux", avait poursuivi la voisine, se souvenant avoir un jour dit à Sobhraj sur le ton de la plaisanterie: "+Tu leur jettes un sort !+"

Parfois, elle entendait des gémissements, ce qu'elle trouvait "bizarre".

A Noël 1975, un Français, hébergé chez Charles Sobhraj alors en voyage, montre à Nadine Gires le coffre-fort de son hôte plein de faux passeports.

"Il empoisonne des gens pour les voler", lui confie le jeune homme "terrifié".

Elle décide de démasquer Sobhraj, convaincue d'avoir affaire à un "escroc, séducteur, détrousseur de touristes, mais aussi meurtrier diabolique".

Partageant cette conviction avec un diplomate néerlandais, Herman Knippenberg, à la recherche de deux compatriotes disparus, ils montent un dossier à charge, avec des pièces collectées dans la fouille de son appartement, puis alertent la police thaïlandaise. En vain.

En mai 1976, Sompol Suthimai, officier thailandais d'Interpol, découvre dans le quotidien Bangkok Post les photos de cinq touristes assassinés et des suspects Sobhraj et Leclerc. Il peine à croire que la police n'ait rien fait.

"Je me suis dit: c'est une blague (...)", déclarait à l'AFP l'officier de 90 ans en 2021.

Il contacte M. Knippenberg qui lui transmet les pièces du dossier, notamment des journaux intimes et billets d'avion ayant appartenu aux victimes.

Mais les suspects ont déjà fui en France, et Sompol Suthimai en est réduit à lancer un mandat d'arrêt international.

L'habileté du tueur à disparaître lui vaut d'être surnommé "le Serpent". Ce sera le titre d'une mini-série que la BBC consacrera à Sobhraj avant d'être diffusée sur Netflix en 2021, le criminel étant incarné par l'acteur français Tahar Rahim.

- Fatal retour au Népal -

Quelques mois plus tard, en juillet 1976, Sobhraj est arrêté à New Delhi, après la mort par empoisonnement d'un touriste français dans un hôtel.

Depuis sa cellule indienne, il vend son histoire à une maison d'édition, pour quelques milliers de dollars, dont les journalistes australiens Richard Neville et Julie Clarke tireront un livre: "Sur la trace du serpent".

En 1977, leurs entretiens avec le tueur dans sa prison les plonge "dans son monde psychopathique", confiait à l'AFP Julie Clarke en 2021.

"Il méprisait les routards, de pauvres jeunes drogués. Lui se voyait en héros criminel", avait-elle raconté, conservant de l'homme "un souvenir traumatisant".

Sobhraj était "froid, arrogant, mais c'était une belle gueule", selon un témoin cité dans l'ouvrage.

"Fascinant", il appâtait les voyageurs en leur proposant des pierres précieuses, bon marché, susceptibles de financer leur voyage, une fois revendues.

"Comment ne pas faire confiance à cet homme féru de bouddhisme et d'hindouisme, qui mêlait Nietzche à la conversation et donnait des tuyaux pour se loger?", relevait la journaliste.

Il passe 21 ans en prison, marqués par une évasion de 22 jours en 1986. Il avait endormi ses geôliers grâce à des pâtisseries bourrées de somnifères.

Retrouvé dans un restaurant de Goa, il affirme plus tard s'être échappé pour éviter l'extradition vers la Thaïlande, où il risquait la peine de mort.

Libéré en 1997, ses crimes présumés étant prescrits en Thaïlande, il rentre paisiblement en France.

Mais en septembre 2003, de retour au Népal pour une raison inconnue, il est rapidement arrêté puis condamné à perpétuité.

En 2017, à 73 ans, il subit une opération à coeur ouvert de cinq heures, explique alors à l'AFP sa "fière" épouse Nihita Biswas.

Le criminel et la fille de son avocate népalaise Shakuntala Thapa s'étaient secrètement mariés en 2008. Elle avait 20 ans, lui 64.

burx-lth/roc/lpa/mlb

(A.Berg--BBZ)