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La période de mars à mai devrait être plus chaude et plus sèche dans l'Hexagogne que la normale après un hiver déjà sec, ce qui pourrait poser des problèmes de sécheresse des sols, selon les tendances climatiques de Météo-France présentées mardi.
L'hiver météorologique, qui s'étend du 1er décembre au 28 février, "a été dominé par un anticyclone persistant", indique Jean-Michel Soubeyroux, de Météo-France, lors d'un point de presse en ligne.
Cet hiver "a été majoritairement doux, sec et pluvieux, plutôt ensoleillé selon les régions", avec des températures "supérieures de 1,2°C en moyenne" par rapport aux normales saisonnières, voire de 2°C dans les Hauts-de-France et en Alsace, a-t-il détaillé.
L'ensoleillement a été excédentaire au niveau national, en particulier sur la moitié sud, selon le bilan de Météo-France.
La période a été également marquée par un déficit en précipitations, de 10% au niveau national et jusqu'à 50% localement sur l'arc méditerranéen, poursuit le climatologue, avec "une amorce de sécheresse dans certaines régions depuis le début de l'année". Le déficit de précipitations en janvier et février concerne l'arc méditerranéen mais également "le Centre Val de Loire et le nord de l'Aquitaine", précise-t-il.
Météo-France a également présenté les tendances climatiques pour les mois de mars à mai, qui se distinguent des prévisions météorologiques. Elles s'efforcent "de déterminer les tendances attendues en moyenne sur le trimestre", sans permettre "de prévoir le détail des conditions météorologiques des prochains mois jour par jour ou même semaine par semaine".
"Le scénario qui s'annonce le plus probable pour l'Europe et l'Atlantique est un scénario anticyclonique plus développé que la normale", indique M. Soubeyroux. Concernant les températures, "le scénario chaud est le plus probable", avec une probabilité de 70%, ainsi que le "scénario sec" en termes de précipitations, avec une probabilité de 50%.
"Nous sommes dans un contexte d'amorce de sécheresse des sols", avertit le climatologue, ce qui pourrait être un sujet d'inquiétude pour des secteurs d'activité comme l'agriculture.
"Le fait d'avoir des précipitations dans les prochaines semaines sera essentiel pour éviter d'avoir une sécheresse des sols importante", explique-t-il.
"Un printemps chaud et sec ne présage pas des conditions à venir pour l'été", précise encore Jean-Michel Soubeyroux.
(A.Lehmann--BBZ)