Berliner Boersenzeitung - Au procès du 13-Novembre, les "no comment" de Salah Abdeslam

EUR -
AED 3.833929
AFN 72.964627
ALL 98.46974
AMD 410.482288
ANG 1.873176
AOA 958.225718
ARS 1067.049356
AUD 1.666857
AWG 1.878875
AZN 1.774753
BAM 1.956192
BBD 2.098621
BDT 124.204899
BGN 1.955601
BHD 0.393707
BIF 3072.916014
BMD 1.043819
BND 1.411583
BOB 7.18244
BRL 6.345171
BSD 1.039408
BTN 88.363714
BWP 14.36588
BYN 3.401482
BYR 20458.857295
BZD 2.089319
CAD 1.499044
CDF 2995.761523
CHF 0.932872
CLF 0.037419
CLP 1032.493641
CNY 7.618524
CNH 7.626712
COP 4582.366506
CRC 524.405125
CUC 1.043819
CUP 27.66121
CVE 110.288166
CZK 25.107024
DJF 185.087104
DKK 7.457963
DOP 63.292688
DZD 140.787225
EGP 53.141149
ERN 15.657289
ETB 129.565873
FJD 2.416861
FKP 0.826686
GBP 0.830192
GEL 2.932544
GGP 0.826686
GHS 15.279063
GIP 0.826686
GMD 75.155158
GNF 8979.80014
GTQ 8.008605
GYD 217.453592
HKD 8.110632
HNL 26.384289
HRK 7.487217
HTG 135.977259
HUF 413.947568
IDR 16892.022536
ILS 3.800124
IMP 0.826686
INR 88.789872
IQD 1361.572948
IRR 43931.739655
ISK 145.100882
JEP 0.826686
JMD 162.6226
JOD 0.740171
JPY 163.472813
KES 134.652506
KGS 90.812117
KHR 4176.837312
KMF 486.550268
KPW 939.436741
KRW 1514.367737
KWD 0.321486
KYD 0.866174
KZT 545.859426
LAK 22749.560501
LBP 93075.658456
LKR 305.161174
LRD 188.647817
LSL 19.135536
LTL 3.082127
LVL 0.631396
LYD 5.107024
MAD 10.460797
MDL 19.144838
MGA 4903.983079
MKD 61.525545
MMK 3390.284206
MNT 3546.897675
MOP 8.320868
MRU 41.336286
MUR 48.913424
MVR 16.053629
MWK 1801.846919
MXN 20.952657
MYR 4.68883
MZN 66.703943
NAD 19.135536
NGN 1614.214134
NIO 38.247667
NOK 11.807501
NPR 141.382342
NZD 1.845201
OMR 0.401881
PAB 1.039408
PEN 3.870376
PGK 4.214845
PHP 61.194942
PKR 289.308896
PLN 4.260197
PYG 8104.624697
QAR 3.78906
RON 4.974944
RSD 116.979037
RUB 107.409252
RWF 1448.890453
SAR 3.92095
SBD 8.750916
SCR 14.556008
SDG 627.860716
SEK 11.499026
SGD 1.414476
SHP 0.826686
SLE 23.801056
SLL 21888.370918
SOS 594.01908
SRD 36.670438
STD 21604.951007
SVC 9.094823
SYP 2622.627433
SZL 19.130835
THB 35.739849
TJS 11.370679
TMT 3.663806
TND 3.311964
TOP 2.444727
TRY 36.745676
TTD 7.054414
TWD 34.11671
TZS 2520.823735
UAH 43.591038
UGX 3812.764328
USD 1.043819
UYU 46.359293
UZS 13400.686375
VES 53.730883
VND 26550.586436
VUV 123.924312
WST 2.883851
XAF 656.088523
XAG 0.035222
XAU 0.000398
XCD 2.820974
XDR 0.792859
XOF 656.088523
XPF 119.331742
YER 261.346218
ZAR 19.100702
ZMK 9395.631657
ZMW 28.764766
ZWL 336.109373
  • AEX

    -7.7900

    867.63

    -0.89%

  • BEL20

    -11.3800

    4202.8

    -0.27%

  • PX1

    -19.6400

    7255.19

    -0.27%

  • ISEQ

    -13.5600

    9671.89

    -0.14%

  • OSEBX

    7.5600

    1408.1

    +0.54%

  • PSI20

    14.4400

    6290.88

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.8900

    3053.27

    +0.49%

  • N150

    -4.8400

    3222.31

    -0.15%

Au procès du 13-Novembre, les "no comment" de Salah Abdeslam
Au procès du 13-Novembre, les "no comment" de Salah Abdeslam

Au procès du 13-Novembre, les "no comment" de Salah Abdeslam

"Exactement", "ça, je ne dirai pas". Au procès des attentats du 13-Novembre, le principal accusé Salah Abdeslam a commencé à donner de rares réponses mardi sur son rôle dans les préparatifs des attaques jihadistes, se contentant souvent d'un "no comment".

Taille du texte:

Celui qui a boudé l'audience toute la semaine dernière en raison, selon sa défense, de "difficultés" liées au changement de son escorte policière a bien pris place dans le box des accusés pour son interrogatoire, le deuxième sur le fond du dossier.

"Vous m'entendez bien là ?", demande le Français de 32 ans, chemise à petits carreaux, gel dans les cheveux, masque noir sur le visage, avant de commencer un étrange pas de deux avec le président de la cour d'assises spéciale de Paris, Jean-Louis Périès.

Après une nouvelle série d'auditions des enquêteurs belges sur la logistique mise en place par la cellule jihadiste dès août 2015, les questions du magistrat au seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis sont nombreuses.

Salah Abdeslam est notamment soupçonné de deux déplacements en France pour rechercher des explosifs. Il est aussi accusé de la "récupération des terroristes" de retour de Syrie, via cinq convois en Europe, à l'aide de véhicules loués sous sa vraie identité, rappelle le président Périès.

- "Guerre en Ukraine" -

La location des voitures, le principal accusé ne les nie pas. "En revanche", il reconnaît avoir ramené "certains" membres des commandos, mais pas tous. Les trois Français qui constitueront le "trio" du Bataclan par exemple, ce n'était pas lui, assure-t-il.

S'exprimant avec aisance, parfois à la limite de l'insolence, Salah Abdeslam reconnaît deux allers-retours pour aller chercher ses "frères en islam". "Ils vivaient en zone de guerre", justifie-t-il.

Un peu comme avec "aujourd'hui la guerre en Ukraine", ceux qui vont "chercher des gens à la frontière", partis "faire de l'humanitaire" ou "combattre", ose-t-il.

S'il n'était pas le chauffeur du premier des cinq trajets qui lui sont imputés, à qui a-t-il prêté le véhicule ? Son ami d'enfance et voisin de box, Mohamed Abrini ? "Moi, je dis pas de noms, je balance pas", rétorque Salah Abdeslam.

Le magistrat insiste, tente d'autres noms. "Je crois que vous ne m'avez pas bien entendu, Monsieur le président", persifle l'accusé.

"Dites la vérité, ça ira plus vite", poursuit Jean-Louis Périès. "Vous ne voulez pas dire qui vous a demandé de louer ce véhicule ?" "Exactement", coupe Salah Abdeslam.

Le ton monte quand le magistrat lui demande ce qu'il savait de l'organisation. "J'ai l'impression que vous êtes un peu susceptible", lâche Salah Abdeslam.

Après l'avoir menacé d'un outrage à magistrat, le président passe au deuxième trajet, l'un des deux seuls que Salah Abdeslam reconnaît avoir effectués.

Mais aux questions précises, il répond par le silence ou des "no comment" obstinés. Il critique le "travail bâclé" de l'enquête. Elle se fonde sur des investigations "sophistiquées", pas "farfelues", proteste le président.

- "Surréaliste" -

"On ne va pas dire que c'était grandiose non plus", rétorque Salah Abdeslam. "J'ai été contrôlé (lors du deuxième trajet), j'ai loué les véhicules à mon nom".

"Surréaliste !", s'indignent des parties civiles sur les bancs.

Face à la persévérance de la cour, Salah Abdeslam répète qu'il ne savait rien de la "mission" des hommes qu'il allait chercher.

"Si vous aviez su que ces personnes allaient participer de près ou de loin à des attentats, est-ce que vous seriez allé les chercher ?", demande une assesseure, Xavière Simeoni.

"Franchement, c'est une bonne question", dit l'accusé. Il prend son temps et ajoute: "Dans l'état d'esprit dans lequel j'étais à l'époque, fêtard, j'allais me marier, je pense que je serais pas parti les chercher", même s'ils "avaient sans doute de bonnes raisons".

Mais "aujourd'hui, vous m'avez bousillé ma vie, la France, son gouvernement. La manière dont vous m'avez traité depuis six ans, ça laisse des traces", lance Salah Abdeslam.

L'assesseure le coupe: ce ne sont pas "les réponses qu'attendent les parties civiles".

L'une de ses avocates, Me Olivia Ronen, s'étonne de ce commentaire et rappelle que le procès a pour but "la manifestation de la vérité".

L'interrogatoire se poursuivait en milieu d'après-midi.

(K.Lüdke--BBZ)