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Une "opération coordonnée d'envergure" s'est déroulée vendredi dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Lina, adolescente de 15 ans introuvable depuis samedi dans le Bas-Rhin.
Cette opération se tient en "plusieurs points de la zone potentielle de disparition de Lina" et "porte sur des informations utiles à l'enquête qu'il convient de vérifier", a annoncé vendredi matin la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot, dans un communiqué.
Cette opération lancée à 06H00 du matin est menée par la section de recherches de Strasbourg et le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin.
En fin de journée, la procureure a précisé que les gendarmes avaient procédé à des "investigations nombreuses dont des actes de police technique et scientifique sur plusieurs véhicules ciblés par l'enquête".
"Ces actes d'investigations se poursuivront dans les heures qui viennent", a-t-elle ajouté.
Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace, les enquêteurs ont également examiné une maison à Rothau ainsi qu'une autre, en travaux, à Wildersbach. Des bennes de la déchèterie de Saint-Blaise-la-Roche ont également été fouillées, indique le quotidien.
"Après une phase de fouilles de sept jours, il est temps désormais pour les enquêteurs de vérifier tous les éléments qu'ils ont recueillis, que ce soit au niveau numérique ou des témoignages, creuser ou fermer des pistes", a expliqué une source proche de l'enquête.
Une voiture a notamment été inspectée à Bellefosse, commune située à sept kilomètres de Saint-Blaise-la-Roche, où Lina a disparu.
"L'inspection de la voiture à Bellefosse par les techniciens en identification criminelle du groupement de gendarmerie du Bas-Rhin fait partie de ces vérifications mais il y en aura d'autres", a ajouté cette source.
- "Trouver le moindre indice" -
"Quand on est maire de la taille d'un village comme Bellefosse on connaît tout le monde", a témoigné à la mi-journée la maire de la commune, Alice Morel. La voiture vérifiée par les enquêteurs appartient selon elle à "une famille honorablement connue". "Il me paraît normal que les gendarmes fassent des recherches sur les territoires de communes avoisinantes", a-t-elle ajouté.
"On est un petit village de montagne peu habitué à voir un tel rassemblement et ça créé forcément un peu d'émoi", a poursuivi l'élue au sujet des vérifications effectuées vendredi matin. "Mais je pense que tous les éléments doivent être analysés, vérifiés, pour essayer de trouver le moindre indice et réussir à résoudre ce malheureux fait divers qui nous touche tous, et au-delà toute notre vallée. Quand on est parent on s'interroge doublement de voir qu'en pleine journée une jeune fille de 15 ans, par une belle journée comme aujourd'hui, peut disparaître."
L'adolescente a disparu samedi dernier en fin de matinée après avoir quitté son domicile pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de là, un trajet qu'elle avait l'habitude de faire.
Plusieurs battues ont été organisées depuis sa disparition mais n'ont pas permis de découvrir d'indices probants dans cette zone boisée et accidentée située au pied du massif des Vosges. Des points d'eau ont également été sondés, sans résultat.
- Aucune trace -
Lors d'une conférence de presse mardi, la procureure avait expliqué qu'"aucune piste" n'était écartée dans cette affaire.
Samedi, entre 11H15 et 11H30, deux témoins ont vu Lina marchant sur la route en direction de la gare où elle devait prendre un train pour Strasbourg afin d'y rejoindre son petit ami. Ne la voyant pas arriver, celui-ci a alerté la mère de Lina, qui a prévenu les secours vers 14H15.
Sur son trajet à pied, aucune trace n'a été retrouvée sur la chaussée ou le bas-côté évoquant un accident de la route dont l'adolescente aurait été victime, avait expliqué la procureure mardi.
Elle a précisé qu'aucune fugue récente ou ancienne n'avait permis d'accréditer l'hypothèse d'une fugue et qu'il n'y avait eu aucune activité bancaire sur son compte depuis sa disparition.
Le téléphone de Lina, qui n'a pas été retrouvé, a cessé de borner à 11H22.
L'adolescente, fille unique, est entrée cette année en CAP aide à la personne dans un établissement proche de Saint-Blaise-la-Roche, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Strasbourg. Ses parents sont séparés, sa mère est infirmière.
(Y.Yildiz--BBZ)