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Le tribunal de Rodez se prononcera mardi sur l'éventuelle expulsion des anciens salariés de la SAM qui occupent cette usine depuis sa cessation d'activité en novembre dernier.
Lors d'une audience jeudi sur cette demande d'expulsion présentée par les mandataires judiciaires, le procureur a estimé qu'il existait un problème de "légalité" tout en considérant qu'il n'y avait pas d'urgence à trancher cette question.
Plusieurs centaines de personnes (un millier selon la CGT) ont manifesté à proximité du tribunal leur soutien aux 350 anciens salariés de l'usine de Viviez, dans l'ancien bassin minier de Decazeville (Aveyron).
"Nous sommes dans un dossier qui va impacter durablement et très fortement un bassin d'emploi déjà sinistré", a souligné à l'issue de l'audience Renaud Frechin, avocat des anciens salariés de la SAM. L'occupation de l'usine vise à "protéger cet outil de travail (...) jusqu'à ce qu'une solution de reprise" soit trouvée, a-t-il précisé.
Dans ce contexte, "les mandataires n'ont pas d'autre choix que de saisir le juge pour constater l'illégalité" de l'occupation, a déclaré à l'issue de l'audience un de leurs avocats, Jérôme Carles. "La mise en sécurité n'est pas terminée" sur le site de Viviez, a-t-il affirmé.
Les mandataires avaient demandé le 1er mars au tribunal de Rodez de prononcer "l'expulsion sans délai" des personnes occupant le site de cet ancien sous-traitant de Renault, soulignant notamment le "danger imminent du maintien en service sur le site de fours contenant de l'aluminium en fusion".
Le 4 mars, le tribunal de Rodez, avait constaté qu'une concertation entre anciens salariés et mandataires, avec la médiation de la préfète de l'Aveyron, avait permis d'avancer vers un accord pour arrêter les fours, fixant alors à ce jeudi une nouvelle audience. Depuis, les fours ont pu être arrêtés.
Les anciens salariés qui occupent le site de Viviez veulent notamment empêcher une vente aux enchères des machines par les mandataires, craignant qu'elle décourage la reprise de la fonderie.
Un projet de reprise, porté par l'entreprise MH Industries, basée dans le Lot voisin, a été dévoilé par Bercy et la région Occitanie en février. Il est actuellement à l'étude.
(Y.Yildiz--BBZ)