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L'hôpital de Remiremont (Vosges), visé par plusieurs plaintes à la suite de décès suspects de patients, est "en reconstruction", a estimé lundi le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, qui a affiché sa "confiance" dans l'établissement.
"Je suis venu à Remiremont pour dire ma confiance dans l'hôpital public et dans l'hôpital public de Remiremont en particulier", a indiqué le ministre lors d'un point presse à l'issue de sa visite.
L'établissement "a connu de grosses difficultés" mais "le travail qui a été conduit, les travaux qui sont conduits (...) font qu'aujourd'hui on est, notamment dans le service de chirurgie, dans une dynamique de reconstruction, de reprise, et dans une situation où la sécurité et la qualité de la prise en charge des patients est totale", a estimé le ministre, qui s'est entretenu notamment avec plusieurs soignants de différents services.
"C'est difficile (...) et on pense évidemment aux personnes" dont un proche est décédé lors d'événements indésirables graves (EIG) dans cet hôpital qui compte environ 300 lits, mais "il faut pourtant dans le même temps que ce service reparte, remonte avec une exigence et des professionnels engagés" et "motivés".
"On ne peut pas se passer d'un centre hospitalier à Remiremont, d'une maternité", a encore insisté M. Rousseau, assurant que la fermeture récemment pendant un mois du service de chirurgie orthopédique "n'était pas le prélude à quelque fermeture que ce soit".
"On est dans un hôpital solide, inscrit dans son territoire", a-t-il martelé.
Depuis l'an dernier, une douzaine de plaintes visent l'hôpital pour des décès suspects de patients, notamment dans le service de chirurgie orthopédique.
Deux nouvelles sont en préparation, a indiqué à l'AFP Nancy Risacher, l'une des avocates des proches de personnes décédées. Cette rencontre avec le ministre "est un point de départ", "pas un aboutissement", a insisté le conseil qui, désormais, "attend des actes".
M. Rousseau a également rencontré une quinzaine de membres de l'association de proches de personnes décédées AJC Pour Elles. "Il nous a dit qu'il nous a entendus, que des choses allaient être mises en place", sans toutefois les détailler, et "que ça prendrait peut-être du temps", a expliqué à des journalistes Angélique Souque, président de l'association.
"On est un petit peu rassurés", "on espère que c'est le début de quelque chose" mais "on ne va pas crier victoire trop vite", a-t-elle poursuivi. "On est déterminés et on ne lâchera rien", a insisté Mme Souque, déplorant la lenteur de la justice sur ce dossier.
A la suite des premières plaintes de familles, une enquête avait été menée par l'Agence régionale de santé (ARS), qui avait rapporté, début octobre, une "tenue médiocre des dossiers médicaux", l'absence de visite dans de bonnes conditions par le chirurgien des patients qui ont été opérés, des problèmes de "staff" médical ou encore un manque d'encadrement des internes par un tuteur.
Une nouvelle visite de contrôle est prévue début 2024, selon l'ARS.
(A.Berg--BBZ)