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La compagnie aérienne américaine United Airlines est contrainte de refaire sa planification pour les prochaines années du fait des problèmes rencontrés par Boeing dans la famille des 737 MAX, son modèle vedette.
Scott Kirby, patron de la compagnie aérienne, a évoqué mardi auprès d'analystes la suspension de vol du 737 MAX 9 depuis le 6 janvier ainsi que les commandes du 737 MAX 10, appareil qui n'est toujours pas certifié par les autorités réglementaires.
"Nous n'annulons pas la commande (de MAX 10). Nous le retirons de nos plans internes", a indiqué M. Kirby.
Le MAX 10, plus gros des avions de la famille des 737 MAX, a effectué son premier vol en juin 2021. A l'époque, ses premières livraisons étaient prévues pour 2023.
"En 2024, nous avons un total de 170 avions qui doivent être livrés, dont 31 modèles de MAX, mais il est irréaliste à ce stade de penser que tous ces avions seront livrés comme prévu", a commenté le directeur financier Mike Leskinen.
Selon lui, United comptait également sur la livraison de 277 MAX 10 d'ici la fin de la décennie et sur ses options pour 200 supplémentaires.
"C'est un avion fantastique mais nous ne pouvons pas compter dessus", a-t-il relevé, affirmant que la compagnie devait "retravailler la programmation de la flotte".
"Nous surveillons les avancées de Boeing concernant la certification", a-t-il poursuivi, s'attendant par ailleurs à de moindres livraisons au moins jusqu'en 2025 du fait des problèmes sur la chaîne d'approvisionnement et de la suspension de vol du MAX 9 par l'agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA).
Le 5 janvier, une porte obstruée de la carlingue d'un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines reliant Portland (Oregon) à Ontario (Californie) s'est décrochée en vol.
United possède la flotte la plus importante de ce type d'appareil (79 avions), ce qui représentait environ 8% de sa capacité au premier trimestre, a précisé M. Kirby mardi.
En dévoilant lundi soir ses résultats pour fin 2023, le groupe a annoncé qu'il anticipait une perte nette au premier trimestre 2024 comprise entre 35 et 85 cents par action avec le postulat d'une suspension jusqu'au 31 janvier.
Pour M. Kirby, cette suspension constitue "la goutte qui fait déborder le vase".
Interrogé plus tôt sur la chaîne CNBC, il s'est dit "déçu par les problèmes de production qui ne cessent de survenir chez Boeing".
"Ils doivent entreprendre des actions réelles pour retrouver les plus hauts niveaux de qualité qui existaient historiquement dans les processus de production", a-t-il fait valoir.
(T.Renner--BBZ)