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La compagnie aérienne américaine Alaska Airlines a confirmé vendredi la reprise des vols de ses Boeing 737 MAX 9, suspendus après un incident sur l'un de ses avions le 5 janvier, pour une liaison entre Seattle et San Diego dans l'après-midi.
Selon un message posté sur son site internet, la compagnie a indiqué que le vol 1146, programmé vendredi après-midi, lancerait la remise en service progressive de sa flotte de 65 avions 737 MAX 9.
Il doit partir à 14H40 locales de Seattle (22H40 GMT, Etat de Washington) pour se poser à San Diego (Californie) à 17H05 (01H05 GMT), parcourant ainsi la côte Ouest des Etats-Unis du nord au sud.
Ben Minicucci, patron d'Alaska Airlines, avait précisé jeudi, lors d'une audioconférence avec des analystes consacrée aux résultats 2023, qu'il anticipait une reprise de ces vols à partir de vendredi. Le retour en exploitation de la flotte doit s'étaler jusqu'à début février.
Le 5 janvier, une porte-bouchon de la carlingue d'un de ses Boeing 737 MAX 9 reliant Portland (Oregon) à Ontario (Californie) s'est décrochée en vol.
Les compagnies aériennes ont la possibilité de condamner une porte quand le nombre d'issues de secours existantes est suffisant au regard du nombre de sièges dans l'appareil. Cette modification a été effectuée sur 171 des 218 Boeing 737 MAX 9 livrés à ce jour.
Dans la foulée, l'agence américaine de régulation de l'aviation (FAA) a suspendu de vol jusqu'à nouvel ordre les appareils ainsi configurés.
Le régulateur a annoncé mercredi soir avoir établi un "vaste" programme de maintenance et d'inspections pour permettre à ces avions de reprendre les airs.
Ce n'est qu'une fois achevé le plan établi, "que l'avion sera en mesure de reprendre du service", a affirmé la FAA, sans donner de date.
Alaska Airlines a précisé vendredi que l'inspection de sa flotte --jusqu'à une douzaine d'heures par appareil-- devrait être achevée "d'ici la fin de la semaine prochaine".
"Cela nous permettra d'opérer notre programme de vols en totalité", a relevé la compagnie, qui estime que 3.000 vols auront été annulés en janvier du fait de la suspension, pour des conséquences financières estimées à 150 millions de dollars.
La compagnie américaine United Airlines, qui possède la flotte la plus importante de ces modèles reconfigurés (79), a indiqué jeudi que le premier vol d'un de ses appareils était programmé pour dimanche, tout en n'écartant pas une remise en service plus tôt en cas de besoin.
L'agence américaine de sécurité des transports (NTSB), chargée de déterminer les circonstances de l'incident du 5 janvier, a indiqué vendredi à l'AFP que l'un de ses enquêteurs devait retourner ce même jour à l'usine de Boeing à Renton (Etat de Washington).
L'équipe d'enquêteurs va "établir une chronologie depuis les premières étapes de la production de la porte-bouchon jusqu'à l'accident en vol", a précisé l'agence, ajoutant qu'ils vont également éplucher la documentation rattachée à l'avion (production et maintenance).
(B.Hartmann--BBZ)