Berliner Boersenzeitung - Séisme en Turquie: "Un an a passé. Cette douleur ne passe pas"

EUR -
AED 3.88255
AFN 71.983682
ALL 98.46873
AMD 411.080982
ANG 1.906107
AOA 962.964016
ARS 1055.490977
AUD 1.6322
AWG 1.897426
AZN 1.801534
BAM 1.962188
BBD 2.135441
BDT 126.384306
BGN 1.954789
BHD 0.39844
BIF 3123.510376
BMD 1.057062
BND 1.421903
BOB 7.308657
BRL 6.06944
BSD 1.057588
BTN 89.247225
BWP 14.429707
BYN 3.460835
BYR 20718.40665
BZD 2.131901
CAD 1.486836
CDF 3028.481617
CHF 0.936343
CLF 0.037411
CLP 1031.956073
CNY 7.652176
CNH 7.65423
COP 4653.956659
CRC 538.648628
CUC 1.057062
CUP 28.012131
CVE 110.618872
CZK 25.292524
DJF 188.33963
DKK 7.459783
DOP 63.726878
DZD 141.011865
EGP 52.221992
ERN 15.855923
ETB 130.926291
FJD 2.404128
FKP 0.834357
GBP 0.836675
GEL 2.89102
GGP 0.834357
GHS 16.869605
GIP 0.834357
GMD 75.050677
GNF 9114.156392
GTQ 8.171178
GYD 221.276241
HKD 8.228141
HNL 26.716985
HRK 7.540294
HTG 138.941048
HUF 407.222361
IDR 16733.707379
ILS 3.952829
IMP 0.834357
INR 89.216471
IQD 1385.538924
IRR 44494.364524
ISK 144.490814
JEP 0.834357
JMD 167.856978
JOD 0.749567
JPY 163.682281
KES 136.625315
KGS 91.439004
KHR 4273.833816
KMF 493.198497
KPW 951.355007
KRW 1474.209502
KWD 0.32512
KYD 0.881353
KZT 527.733193
LAK 23236.212443
LBP 94713.574895
LKR 308.137195
LRD 194.078205
LSL 19.155265
LTL 3.121228
LVL 0.639406
LYD 5.165525
MAD 10.589275
MDL 19.218207
MGA 4944.003062
MKD 61.533532
MMK 3433.294726
MNT 3591.895137
MOP 8.48037
MRU 42.167896
MUR 49.73442
MVR 16.331397
MWK 1834.036526
MXN 21.504955
MYR 4.736162
MZN 67.543037
NAD 19.154266
NGN 1767.638926
NIO 38.926737
NOK 11.694938
NPR 142.795561
NZD 1.803569
OMR 0.406993
PAB 1.057623
PEN 4.020289
PGK 4.254611
PHP 61.986622
PKR 293.80849
PLN 4.319629
PYG 8243.370729
QAR 3.857139
RON 4.976219
RSD 116.976467
RUB 105.966949
RWF 1452.889059
SAR 3.968438
SBD 8.86919
SCR 14.415999
SDG 635.83159
SEK 11.599681
SGD 1.419628
SHP 0.834357
SLE 23.888907
SLL 22166.057468
SOS 604.456543
SRD 37.425206
STD 21879.040171
SVC 9.254606
SYP 2655.898741
SZL 19.148161
THB 36.68214
TJS 11.253046
TMT 3.710286
TND 3.342984
TOP 2.475742
TRY 36.554206
TTD 7.18031
TWD 34.376737
TZS 2811.7834
UAH 43.8035
UGX 3883.644306
USD 1.057062
UYU 45.355092
UZS 13550.347868
VES 48.340782
VND 26865.219644
VUV 125.496473
WST 2.950883
XAF 658.087138
XAG 0.034006
XAU 0.000406
XCD 2.856762
XDR 0.804597
XOF 658.062156
XPF 119.331742
YER 264.133267
ZAR 19.074036
ZMK 9514.819499
ZMW 29.165404
ZWL 340.373392
  • AEX

    2.8500

    865.37

    +0.33%

  • BEL20

    -6.6600

    4153.5

    -0.16%

  • PX1

    8.7200

    7278.23

    +0.12%

  • ISEQ

    -3.8900

    9709.61

    -0.04%

  • OSEBX

    -3.1800

    1441.81

    -0.22%

  • PSI20

    -14.7800

    6413.45

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -18.4900

    2783.54

    -0.66%

  • N150

    -2.3200

    3310.83

    -0.07%

Séisme en Turquie: "Un an a passé. Cette douleur ne passe pas"
Séisme en Turquie: "Un an a passé. Cette douleur ne passe pas" / Photo: Adem ALTAN - AFP/Archives

Séisme en Turquie: "Un an a passé. Cette douleur ne passe pas"

La main de sa fille morte dans la sienne, le regard flottant au-dessus des décombres: avec sa photo diffusée dans le monde entier, Mesut Hancer symbolise la douleur des victimes du séisme en Turquie qui a fait plus de 50.000 morts.

Taille du texte:

"Un an a passé. Mais le temps s'est arrêté pour nous. Cette douleur ne passe pas. Notre être le plus cher est parti", confie Mesut Hancer dans son salon aux murs couverts de photos et de dessins de sa fille.

"Pas un instant ne passe sans que nous ne pensions à elle", ajoute en pleurs la mère, Gülseren Hancer.

La veille du séisme, le 5 février 2023, la jeune fille s'était rendue chez sa grand-mère pour voir ses cousines venues d'Istanbul et de la province d'Hatay.

Elle a insisté pour y rester dormir, sans imaginer que les vingt-deux immeubles de huit étages de la cité Ebrar de Kahramanmaras, où vivait son aïeule, allaient presque tous s'effondrer en quelques secondes cette nuit-là.

Lorsque Mesut Hancer et son fils Berkay, 23 ans, se sont rués sur place, il ne restait qu'un tas de ruines de la cité, qui a englouti 1.400 personnes.

Ils ont dû attendre le lever du jour pour commencer à chercher Irmak et tenter de dégager les gravats à mains nues.

Ce n'est que le lendemain que Mesut Hancer a découvert son corps sans vie, prisonnier du béton.

- "Prends des photos de mon enfant" -

"La voir comme cela m'a fait tellement mal", dit-il.

Pétrifié de chagrin, il s'assied sur les ruines et prend dans les siennes la main de sa fille morte.

Il ignore combien de temps il est resté ainsi avant d'apercevoir le photographe de l'AFP, Adem Altan.

"Prends des photos de mon enfant", murmure-t-il alors en sa direction.

Reprise en une par la presse du monde entier, cette photo est devenue virale sur les réseaux sociaux, partagée des centaines de milliers de fois par des internautes bouleversés.

Ému par son histoire, un homme d'affaires d'Ankara, Necat Gülseven, propriétaire de la chaîne de télévision TV 100, a offert un logement et un emploi au père de famille qui était boulanger à Kahramanmaras.

Irmak était la plus jeune de ses quatre enfants. Depuis le désastre, son fils Berkay est devenu policier, espérant rejoindre les unités spéciales de recherche et de sauvetage déployées lors des séismes.

"On tente de s'habituer à Ankara", dit-il. "J'ai aussi perdu ma mère, mon frère, ma belle-soeur et mes nièces dans le séisme. Mais perdre son enfant n'a rien de comparable".

- Pas d'espoir de justice -

La cité Ebrar avait été construite sur un terrain instable, avec des matériaux de mauvaise qualité, au point que le béton utilisé s'effritait à la main, a conclu un rapport d'experts judiciaires.

Deux des promoteurs qui ont comparu pour la première fois mi-janvier devant la justice ont pourtant nié toute responsabilité.

Mesut Hancer ne croit pas que justice sera faite.

"Un an a passé, un des promoteurs est toujours en fuite. Le terrain était l'ancien lit d'une rivière. Ceux qui ont autorisé la construction sont aussi responsables", dénonce-t-il.

La famille ne s'est pas constituée partie civile, pensant qu'un tel effort serait vain.

"Cela ne va pas faire revenir ma fille", soupire la mère.

Les procès ne visent que les promoteurs, épargnant les responsables politiques et fonctionnaires chargés des permis de construire, s'insurgent les associations de victimes.

La famille Hancer sera à Kahramanmaras le 6 février, sur la tombe d'Irmak.

"Le cimetière où elle repose est désormais ma seconde maison", assure sa mère. "J'ai l'impression qu'elle m'attend là-bas".

(F.Schuster--BBZ)