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Un homme a été tué dimanche à Istanbul en pleine messe dans une église italienne catholique par deux assaillants masqués qui ont ouvert le feu et ont été finalement arrêtés par la police turque.
Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attaque, via le réseau social Telegram.
Les autorités turques avaient auparavant estimé que l'attaque semblait viser une personne en particulier plutôt que l'église Santa Maria, située dans le quartier Sariyer sur la rive européenne d'Istanbul.
La victime, qui assistait à la célébration, a été simplement identifiée par ses initiales C. T, selon le ministre de l'Intérieur.
Les deux assaillants ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de fuir, a annoncé dans la soirée le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya.
Sur des images prises par des caméras de sécurité avant l'attaque, on peut voir deux hommes portant des masques noirs et les mains dans les poches. L'un d'eux a des lunettes de soleil.
Une quarantaine de personnes participaient à la messe, selon des responsables locaux.
L'attaque est survenue vers 11H40 locales (08H40 GMT). "Après le second coup de feu, l'arme à feu n'a plus fonctionné, alors les assaillants ont pris la fuite. A ce moment là, tout le monde était couché sur le sol. Il y avait entre 35 et 40 personnes à l'intérieur", a précisé à la presse le maire de quartier, Sukru Genc.
L'attaque n'a fait aucun blessé, selon le gouverneur d'Istanbul, Davut Gul.
- "Attaque ignoble" -
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait assuré plus tôt que les "mesures nécessaires" avaient été prises pour arrêter les assaillants, dont le mobile restait inconnu.
Le pape François a exprimé depuis Rome sa "proximité" avec la communauté de cette église. "Nous condamnons fermement cette attaque ignoble", a-t-il ajouté.
L'attaque survient plus d'une semaine après une rencontre à Istanbul entre M. Erdogan et la Première ministre italienne Giorgia Meloni.
"Nos forces de sécurité mènent une enquête à grande échelle sur cette affaire", a déclaré Omer Celik, le porte-parole du parti au pouvoir AKP (Parti pour la justice et le développement). "Ceux qui menacent la paix et la sécurité de nos citoyens n'atteindront jamais leurs objectifs".
Le populaire maire de la ville, Ekrem Imamoglu, a lui affirmé: "Nous n'accueillerons jamais dans notre ville ceux qui visent notre unité et notre paix en attaquant des lieux de culte".
En décembre, les forces de sécurité turques avaient arrêté 32 suspects, membres présumés du groupe jihadiste Etat Islamique (EI), soupçonnés de préparer des attentats contre des synagogues, des églises et l'ambassade d'Irak. Les arrestations avaient été effectuées dans neuf villes différentes, dont Istanbul et Ankara, la capitale.
L'EI a revendiqué un certain nombre d'attentats meurtriers en Turquie dont l'un, le 1er janvier 2017 dans un nightclub d'Istanbul, qui avait fait 39 morts.
(H.Schneide--BBZ)