Berliner Boersenzeitung - Est de l'Ukraine: calme précaire en ce dimanche des Rameaux à Kramatorsk

EUR -
AED 4.102936
AFN 77.459209
ALL 99.457975
AMD 432.778937
ANG 2.014982
AOA 1037.198836
ARS 1075.462107
AUD 1.637702
AWG 2.010723
AZN 1.896412
BAM 1.957567
BBD 2.257397
BDT 133.610576
BGN 1.967095
BHD 0.420956
BIF 3240.766592
BMD 1.117068
BND 1.443677
BOB 7.725834
BRL 6.060991
BSD 1.118089
BTN 93.516982
BWP 14.711012
BYN 3.658936
BYR 21894.534621
BZD 2.253583
CAD 1.51451
CDF 3207.102402
CHF 0.945106
CLF 0.037685
CLP 1039.834343
CNY 7.868957
CNH 7.865561
COP 4652.867874
CRC 579.176012
CUC 1.117068
CUP 29.602304
CVE 110.361631
CZK 25.09773
DJF 199.096109
DKK 7.459401
DOP 67.11516
DZD 147.697258
EGP 54.203943
ERN 16.756021
ETB 128.672268
FJD 2.455148
FKP 0.850713
GBP 0.838751
GEL 3.049838
GGP 0.850713
GHS 17.609655
GIP 0.850713
GMD 76.520298
GNF 9660.63171
GTQ 8.642567
GYD 233.866865
HKD 8.701854
HNL 27.734781
HRK 7.594958
HTG 147.340329
HUF 394.325395
IDR 16862.310423
ILS 4.193842
IMP 0.850713
INR 93.28429
IQD 1464.608618
IRR 47020.184922
ISK 152.323096
JEP 0.850713
JMD 175.656948
JOD 0.791665
JPY 158.837019
KES 144.22468
KGS 94.14088
KHR 4537.973401
KMF 493.018125
KPW 1005.36065
KRW 1485.761989
KWD 0.340516
KYD 0.931732
KZT 535.488455
LAK 24688.058616
LBP 100120.360598
LKR 340.334086
LRD 223.60779
LSL 19.480105
LTL 3.298412
LVL 0.675704
LYD 5.325711
MAD 10.842591
MDL 19.510432
MGA 5037.455838
MKD 61.670102
MMK 3628.193592
MNT 3795.79733
MOP 8.97552
MRU 44.25794
MUR 51.251405
MVR 17.158436
MWK 1938.706188
MXN 21.561716
MYR 4.671621
MZN 71.324681
NAD 19.480105
NGN 1831.914005
NIO 41.146764
NOK 11.711141
NPR 149.618968
NZD 1.787354
OMR 0.430023
PAB 1.118089
PEN 4.197394
PGK 4.438966
PHP 61.937515
PKR 310.954552
PLN 4.274947
PYG 8727.720029
QAR 4.076069
RON 4.974525
RSD 117.085522
RUB 103.440971
RWF 1505.731882
SAR 4.191907
SBD 9.279414
SCR 14.899487
SDG 671.918347
SEK 11.341279
SGD 1.439918
SHP 0.850713
SLE 25.521993
SLL 23424.35363
SOS 638.970916
SRD 33.347817
STD 23121.054172
SVC 9.782741
SYP 2806.667024
SZL 19.465218
THB 36.952903
TJS 11.884819
TMT 3.909738
TND 3.386365
TOP 2.61629
TRY 38.074039
TTD 7.59979
TWD 35.674679
TZS 3042.560594
UAH 46.331582
UGX 4151.672326
USD 1.117068
UYU 45.930216
UZS 14243.726675
VEF 4046637.851088
VES 41.058342
VND 27412.851
VUV 132.620568
WST 3.124956
XAF 656.537735
XAG 0.035844
XAU 0.00043
XCD 3.018932
XDR 0.828633
XOF 656.537735
XPF 119.331742
YER 279.630082
ZAR 19.542269
ZMK 10054.950521
ZMW 29.096607
ZWL 359.69547
  • AEX

    -6.2700

    902.15

    -0.69%

  • BEL20

    -17.4400

    4235.65

    -0.41%

  • PX1

    -67.0100

    7548.32

    -0.88%

  • ISEQ

    -17.0000

    9981.48

    -0.17%

  • OSEBX

    -4.6600

    1406.4

    -0.33%

  • PSI20

    -11.4300

    6709.24

    -0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    26.3700

    2586.49

    +1.03%

  • N150

    -28.0200

    3347.9

    -0.83%

Est de l'Ukraine: calme précaire en ce dimanche des Rameaux à Kramatorsk
Est de l'Ukraine: calme précaire en ce dimanche des Rameaux à Kramatorsk / Photo: RONALDO SCHEMIDT - AFP

Est de l'Ukraine: calme précaire en ce dimanche des Rameaux à Kramatorsk

D'habitude, les bombardements grondent au loin sur la ligne de front. Mais en ce dimanche des Rameaux, les habitants restés à Kramatorsk profitent d'une accalmie, dans cette ville de l'est de l'Ukraine sous la menace d'une offensive russe.

Taille du texte:

Dans l'église orthodoxe Svyato-Pokrovsky, la liturgie des Rameaux a débuté.

Les rangs des fidèles sont clairsemés. Une quarantaine de personnes sont là, dont une majorité de femmes aux foulards colorés.

"C'est dur, très dur et effrayant en ce moment", dit une dame en arrivant devant l'édifice en briques rouges, aux quatre dômes dorés. "Nous devons prier pour que nos soldats aient la force et la foi, c'est nécessaire. Nous en avons besoin et ils en ont besoin", explique-t-elle à l'AFP, en refusant de donner son nom.

Deux jeunes enfants rentrent avec leur mère dans l'église. Rameaux à la main, ils viennent allumer un cierge, puis ressortent.

"Aujourd'hui c'est une grande fête, le dimanche des Rameaux. On aurait tort de ne pas venir, surtout quand c'est calme", dit Nadia, 30 ans, dont les enfants de 3 et 4 ans filent jouer dans un petit parc attenant à l'église.

Nadia n'a pas voulu être évacuée. "J'ai peur d'aller n'importe où seule avec deux enfants. Ils sont encore petits. Et tous mes proches sont ici", explique-t-elle.

"On ne va pas au sous-sol à chaque fois qu'il y a une sirène d'alerte. C'est trop stressant pour eux. Nous avons notre place au sous-sol au cas où, mais nous préférons rester dans la maison si possible. Nous baissons la lumière", raconte-elle.

- Bonbons à foison -

Dans le centre de la ville, quelques vieux trolleybus circulent toujours. Près de la gare, fermée depuis un bombardement le 8 avril ayant fait 57 morts, des habitants discutent sur le trottoir par petits groupes.

Certains portent des sacs de courses à la main. Quelques magasins alimentaires sont toujours ouverts.

Comme le "Miracle Market", un supermarché près du centre.

Quelques rayons sont vides, mais les clients restent nombreux dans les allées.

Igor Koudriavtsiev, le jeune gérant, est satisfait de pouvoir rendre service à ceux qui sont restés vivre à Kramatorsk. La grande majorité des 150.000 habitants a quitté la ville, capitale régionale du Donbass.

"Nos bénéfices ne sont pas aussi élevés (qu'avant la guerre), mais nous avons la responsabilité de ceux qui sont restés. Des personnes âgées pour la plupart qui, pour une raison quelconque, n'ont pas pu partir", dit le responsable.

Un seul des huit magasins de la chaîne présente dans la ville a dû fermer, par manque de personnel. Pain, viande, légumes, épicerie, fromage, thé... "Nous avons tous les produits dont nous avons besoin. Il n'y a aucun problème d'approvisionnement", assure-t-il.

Dans les caissons d'un étalage presque vide, une employée s'affaire à remettre des sacs de bonbons. "C'est ce qui part le plus vite, avec le thé", lance-t-elle.

- "Aucune envie de partir" -

Sur le grand marché du centre-ville, la majorité des échoppes gardent le rideau baissé, mais des dizaines d'habitants circulent dans les allées.

"C'est difficile mais nous continuons à travailler. Nous avons moins de la moitié de nos clients habituels", dit Yelena, derrière son petit stand de vêtements.

Pourquoi n'a-t-elle pas quitté la ville?

"J'ai ma propre maison, j'ai travaillé si dur, je ne déménagerai nulle part. Mon père a 80 ans, je ne vais pas le quitter. Lentement mais sûrement, je continue à travailler", explique-t-elle.

"Je crois en nos hommes (sur le front), je crois en l'Ukraine", assure la vendeuse, âgée de 51 ans.

Plus loin, cigarette aux lèvres, Serguiï vend des légumes et des fruits. Les affaires sont difficiles. Mais lui non plus ne veut pas partir.

"Je n'ai nulle part où aller, même si je le voulais. Je n'ai aucune envie de partir. Bien sûr, c'était mieux sans (la guerre). Quand c'était calme, on travaillait et on vivait bien", regrette-il.

Et si les Russes arrivent jusqu'à Kramatorsk? "Honnêtement, je travaillerai aussi longtemps que je le pourrai", dit-il.

Près de la gare, un poids lourd militaire avec une grande remorque passe lentement à un carrefour.

Il transporte un impressionnant canon d'artillerie de 203 mm. La portée de ses obus est d'une quarantaine de kilomètres.

C'est à peu près la distance qui sépare Kramatorsk des lignes de front autour de la ville.

(L.Kaufmann--BBZ)