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Les secouristes redoublaient d'efforts mardi pour retrouver 47 ouvriers piégés dans les décombres d'un immeuble en construction qui s'est effondré la veille à George, sur la côte sud-africaine, et dans lequel six personnes ont déjà péri, selon le dernier bilan des autorités.
"Ils sont là-dessous depuis plus de 24 heures désormais, c'est déjà long", a déclaré le Premier ministre provincial Alan Winde, lors d'un point-presse dans l'après-midi.
Rappelant que le standard international pour une opération de sauvetage s'étend sur trois jours, il a estimé que "cette deuxième journée est critique" pour retrouver des survivants.
"Nous sommes en contact avec onze personnes", avait raconté un peu plus tôt Colin Deiner, responsable des opérations de secours, dont "quatre qui sont coincées dans un sous-sol". En tout, 47 ouvriers manquent encore à l'appel.
Certains ont pu téléphoner pour se signaler. "On leur a demandé d'éteindre régulièrement leurs mobiles pour conserver leur batterie", a raconté M. Winde.
Ceux qui ont pu se signaler, via leurs téléphones mobiles, ou en criant et tapant pour faire du bruit, ont été identifiés sur trois sites jugés prioritaires, a précisé M. Deiner. Mais "on ne sait pas combien de gens se trouvent" précisément dans chacun d'entre eux.
Sortir ces personnes localisées, pourrait prendre une bonne partie de la journée. Ensuite, "nous commencerons à déstratifier" les gravats, c'est-à-dire dégager étage par étage, car "il pourrait encore y avoir des survivants" en dessous, a-t-il ajouté.
En tout jusque là, 28 personnes, dont les six décédées, ont été sorties des gravats, hospitalisées pour la plupart des survivants.
Les secouristes doivent "couper dans les couches de béton" qui pèsent des tonnes "et les soulever", a rappelé M. Winde, un travail long et délicat.
- Enquête ouverte -
Le président Cyril Ramaphosa a offert "ses condoléances les plus profondes" aux proches des personnes décédées et "ses pensées" aux familles des ouvriers encore pris au piège.
"Une équipe de travaux de 75 personnes se trouvait sur le site au moment de l'effondrement" de cet immeuble d'habitation en construction, lundi peu après 14H00 locales (12H00 GMT), avait précisé la porte-parole de la municipalité, Chantel Edwards.
Les sociétés de BTP impliquées sur le chantier ont travaillé avec les autorités pour établir une liste précise des personnes dont on est encore sans nouvelles, précise la ville.
Le bâtiment de cinq étages, comprenant un parking souterrain, s'est effondré pour des raisons encore indéterminées. Il devait contenir 42 appartements coquets, du studio au trois-pièces. Ses plans avaient été approuvés par la mairie en juillet 2023.
Une enquête de police a été ouverte.
Les images du sinistre montrent un chantier aplati autour duquel sont positionnés de nombreux services de secours. Le toit du bâtiment reste visible, bancal, au-dessus d'un tas de gravats.
Le site a été isolé par un périmètre de sécurité. Quelque 200 secouristes, aidés de pelleteuses et d'excavatrices, ainsi que d'équipes de chiens renifleurs, sont à pied d'oeuvre dans cette course contre la montre.
Un poste opérationnel coordonne les différents intervenants sur place, venus de plusieurs villes environnantes et même du Cap, à plus de 400 km à l'ouest du sinistre.
Les familles et les proches étaient invités à se retrouver à la mairie, à proximité de l'immeuble effondré, où ils ont été pris en charge.
George est une ville moyenne de quelque 160.000 habitants, située à proximité de la Garden Route, très touristique, qui longe la côte sud du pays.
Sa mairie est dirigée par le premier parti d'opposition du pays, l'Alliance démocratique (DA), qui gère aussi la province du Cap-Occidental.
(L.Kaufmann--BBZ)