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Toutes les personnes placées en garde à vue à la suite de l'évacuation mardi soir de militants propalestiniens de l'université de la Sorbonne à Paris avaient été libérées mercredi soir sauf une, a indiqué le parquet de Paris.
Une des 86 gardes à vue a été prolongée pour des faits de violence sur agent de sécurité privé, a ajouté cette source.
Trois ont été levées pour des personnes qui seront "reconvoquées ultérieurement" en audition libre pour participation à une manifestation interdite, selon le parquet.
Une autre personne a fait l'objet d'alternatives aux poursuites pour détention d'engins incendiaires.
47 gardes à vue "ont été levées afin de poursuivre l'enquête en préliminaire", a aussi annoncé le ministère public.
Enfin, 34 gardes à vue ont été levées et classées pour infraction insuffisamment caractérisée, a encore dit le parquet.
Cette source avait indiqué que les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations, rébellion, violence sur personne dépositaire de l'autorité publique ou intrusion illicite dans l'enceinte d'un établissement scolaire.
Moins de 24 heures après que le Premier ministre Gabriel Attal a rappelé lundi soir qu'il n'y aurait "jamais de droit au blocage" dans les universités françaises, les forces de l'ordre ont pénétré mardi soir dans la Sorbonne pour évacuer des manifestants propalestiniens qui occupaient depuis environ deux heures un amphithéâtre, en "solidarité" avec Gaza, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les militants, qui étaient une centaine environ à l'intérieur, selon des sources concordantes, ont été sortis au compte-gouttes dans une rue latérale de l'université, parfois portés à bout de bras par des agents.
Plusieurs organisations politiques et syndicales, dont La France insoumise, Urgence Palestine, Solidaires ou l'Union étudiante, ont appelé à un rassemblement à la mi-journée devant l'Hôtel de ville de Paris pour demander la remise en liberté des militants interpellés.
L'Unef, qui a appelé aussi à ce rassemblement, a réclamé dans un communiqué "l'arrêt immédiat de la répression des étudiant.e.s qui se mobilisent pour la paix".
"Si le pouvoir utilise l'arme de la répression policière, c'est parce qu'il a peur de vous" et qu'il est en train de "perdre la bataille de l'opinion", a déclaré le député LFI William Martinet, présent avec la députée LFI Sarah Legrain.
"Ce genre d'interpellations de masse n'a pas de sens" alors que la jeunesse visée "exprime un mouvement d'humanité très partagé" vis-à-vis de Gaza, a dit cette dernière à l'AFP.
(A.Lehmann--BBZ)