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Les secours sont arrivés samedi sur les lieux d'un important glissement de terrain dans une région montagneuse de la Papouasie-Nouvelle-Guinée afin d'aider les villageois à rechercher des centaines de personnes ensevelies sous des amas de boue et de gravats.
Au moins quatre corps ont déjà été retrouvés, a déclaré samedi matin à l'AFP un fonctionnaire des Nations unies basé dans la capitale Port Moresby.
La catastrophe est survenue dans la nuit de jeudi à vendredi vers 03H00 (17H00 GMT jeudi) dans la province d'Enga, au centre de l'archipel, prenant de cours les habitants au milieu de leur sommeil, selon les autorités locales.
"A l'heure actuelle, nous sommes toujours à la recherche des corps ensevelis par l'énorme glissement de terrain", a déclaré Mark Ipuia, chef de la communauté, qui craint que "plus de 300" villageois n'aient été ensevelis.
"Il y a beaucoup de maisons sous les décombres qui ne peuvent pas être atteintes", a déclaré Serhan Aktoprak, fonctionnaire de l'ONU, qui a estimé à 3.000 le nombre de personnes vivant dans ce village situé à flanc de colline.
"La terre continue de glisser et de se déplacer, ce qui rend les opérations dangereuses", a-t-il déclaré à l'AFP.
Selon les organisations humanitaires, la catastrophe a anéanti le bétail, les jardins vivriers et les sources d'eau potable du village.
- Pieds nus -
Une équipe de secours, composée de médecins, de militaires et de policiers a commencé à affluer dans la zone sinistrée samedi matin, après avoir effectué un trajet compliqué à travers un terrain accidenté et des routes principales endommagées.
"Bien que la zone ne soit pas densément peuplée, nous craignons que le nombre de morts soit disproportionné", a déclaré l'agence humanitaire CARE samedi, à l'arrivée des premiers renforts.
Des images montrent une zone totalement dévastée par le mélange de roches et de terre qui se sont détachées du mont Mungalo.
C'est les pieds nus que des ouvriers, munis de pelles, de haches et d'outils improvisés, ont commencé à déblayer les éboulis pour tenter de sortir d'éventuels survivants , tandis que d'autres fouillaient des piles de tôle ondulée qui leur servaient d'abri.
Des bénévoles ont transporté un corps couvert loin de la destruction sur un brancard de fortune.
Steven Kandai, de la Chambre de commerce et d'industrie de la ville aurifère de Porgera, proche de la zone touchée par le glissement de terrain, a expliqué à l'AFP que de nombreux habitants n'avaient pas eu le temps de fuir.
"Tout d'un coup, il y a eu un énorme glissement de terrain. La montagne s'est effondrée d'un coup alors que les gens dormaient encore", a-t-il déclaré, ajoutant que leurs maisons étaient "complètement ensevelies".
Des dizaines d'hommes et de femmes de la région se sont précipités sur les amas de roches et de terre, creusant, criant, écoutant les survivants ou observant, incrédules, la scène.
Située juste au sud de l'équateur, la région fait régulièrement l'objet de violentes précipitations.
En mars, au moins 23 personnes ont perdu la vie quand un glissement de terrain est survenu dans une province voisine.
(A.Berg--BBZ)