Berliner Boersenzeitung - Au Sénégal, l'aquaculture cherche son cap

EUR -
AED 4.00964
AFN 78.848127
ALL 99.84028
AMD 432.029992
ANG 1.96624
AOA 999.480688
ARS 1163.083613
AUD 1.734203
AWG 1.967848
AZN 1.846132
BAM 1.966468
BBD 2.202669
BDT 132.559158
BGN 1.964424
BHD 0.411533
BIF 3232.149814
BMD 1.091733
BND 1.452286
BOB 7.554883
BRL 6.429651
BSD 1.091004
BTN 95.335155
BWP 14.904518
BYN 3.570238
BYR 21397.963918
BZD 2.191409
CAD 1.574055
CDF 3138.73215
CHF 0.961543
CLF 0.026817
CLP 1029.089084
CNY 7.926527
CNH 7.8945
COP 4564.807991
CRC 549.88575
CUC 1.091733
CUP 28.930921
CVE 110.86494
CZK 24.956902
DJF 194.272183
DKK 7.458571
DOP 68.300858
DZD 145.448325
EGP 55.288081
ERN 16.375993
ETB 140.029444
FJD 2.511536
FKP 0.84605
GBP 0.844062
GEL 3.029594
GGP 0.84605
GHS 16.942684
GIP 0.84605
GMD 78.604568
GNF 9433.22017
GTQ 8.41438
GYD 228.245136
HKD 8.48182
HNL 27.898225
HRK 7.538391
HTG 143.082975
HUF 399.782202
IDR 17910.587079
ILS 3.971561
IMP 0.84605
INR 95.177819
IQD 1429.153422
IRR 45975.603833
ISK 146.696462
JEP 0.84605
JMD 171.459414
JOD 0.774369
JPY 160.763088
KES 141.106691
KGS 95.472074
KHR 4371.576463
KMF 496.57479
KPW 982.563615
KRW 1584.825173
KWD 0.336319
KYD 0.909132
KZT 535.374506
LAK 23632.343979
LBP 97748.32135
LKR 322.321272
LRD 218.188718
LSL 19.903551
LTL 3.223603
LVL 0.660378
LYD 5.260467
MAD 10.60891
MDL 19.625754
MGA 5043.291498
MKD 61.86203
MMK 2291.356981
MNT 3789.484018
MOP 8.728755
MRU 43.356009
MUR 49.215633
MVR 16.810438
MWK 1891.737032
MXN 22.172931
MYR 4.820018
MZN 69.772588
NAD 19.904009
NGN 1668.396928
NIO 40.147994
NOK 11.628625
NPR 152.542269
NZD 1.912083
OMR 0.420334
PAB 1.091004
PEN 3.987533
PGK 4.455191
PHP 62.478237
PKR 305.522319
PLN 4.190504
PYG 8643.576311
QAR 3.977223
RON 4.977363
RSD 117.103613
RUB 94.660614
RWF 1565.083701
SAR 4.095312
SBD 9.194559
SCR 15.618255
SDG 656.131882
SEK 10.91865
SGD 1.452447
SHP 0.857931
SLE 24.945921
SLL 22893.098216
SOS 623.479637
SRD 39.138609
STD 22596.665857
SVC 9.545788
SYP 14194.316109
SZL 19.910563
THB 36.875465
TJS 11.902574
TMT 3.821065
TND 3.371042
TOP 2.556946
TRY 39.934501
TTD 7.410031
TWD 35.89126
TZS 2893.09185
UAH 45.078842
UGX 4003.665619
USD 1.091733
UYU 46.259483
UZS 14117.590544
VES 71.732741
VND 27800.977101
VUV 134.788007
WST 3.076502
XAF 659.532063
XAG 0.033592
XAU 0.000375
XCD 2.950463
XDR 0.820239
XOF 659.525989
XPF 119.331742
YER 269.44266
ZAR 19.910915
ZMK 9826.906052
ZMW 31.173982
ZWL 351.537533
  • AEX

    -1.7100

    900.84

    -0.19%

  • BEL20

    -18.3200

    4342.75

    -0.42%

  • PX1

    12.8800

    8060.45

    +0.16%

  • ISEQ

    -85.1500

    10973.23

    -0.77%

  • OSEBX

    2.6800

    1488.84

    +0.18%

  • PSI20

    24.2600

    6764.39

    +0.36%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -112.4200

    2705.12

    -3.99%

  • N150

    0.3400

    3448.8

    +0.01%

Au Sénégal, l'aquaculture cherche son cap
Au Sénégal, l'aquaculture cherche son cap / Photo: SEYLLOU - AFP

Au Sénégal, l'aquaculture cherche son cap

La mer est toute proche, mais dans la petite ville côtière de Kayar au Sénégal, une partie de la production de poissons provient d'une ferme piscicole implantée dans les terres.

Taille du texte:

Khadidiatou Sar Seck, fondatrice de la structure il y a une quinzaine d'années, fait figure de pionnière dans ce pays ouest-africain où le poisson et la pêche font partie de l'identité nationale.

Le poisson représente plus de 70% des apports en protéines des foyers et la pêche ferait vivre directement ou indirectement environ 600.000 personnes sur une population de 18 millions.

Mais la ressource, qui semblait intarissable il y a quelques années, se raréfie sous l'effet de la surpêche, de la pêche illégale et du réchauffement climatique.

Le volume des captures par pirogue a diminué de 58% entre 2012 et 2019, dit l'ONG Environmental Justice Foundation (EJF) dans un rapport. Dans le même temps, les exportations de produits de la pêche ont presque quadruplé. Pour les Sénégalais, les prix augmentent et un aliment essentiel est de moins en moins abordable.

Presque pas un jour ne passe sans que ne soit rapporté le départ d'une embarcation de migrants, une interception ou un naufrage entre le Sénégal et les Canaries, porte d'entrée de l'Europe. Beaucoup sont des pêcheurs ou des habitants des localités qui bordent l'océan Atlantique et dépendent de la pêche.

Face à une situation qui émeut l'opinion, les autorités disent vouloir promouvoir l'élevage de poissons et attirer les investisseurs.

- Retard en Afrique -

"Notre objectif est que l'aquaculture puisse contribuer grandement à la production halieutique au niveau du pays et aider à parvenir à la souveraineté alimentaire", une priorité du président Bassirou Diomaye Faye, a déclaré la ministre de la Pêche Fatou Diouf en septembre lors d'une conférence sur l'aquaculture durable à Dakar.

Malgré son immense potentiel, l'Afrique assure environ 1,9% de la production aquacole mondiale, très loin derrière l'Asie (91,4%) selon un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publié en 2024.

L'aquaculture est pratiquée au Sénégal depuis très longtemps mais n'a jamais connu de succès. Malgré la création en 2006 d'une agence dédiée, l'activité fournit à peine 1% de la production halieutique du pays, soit 1.804 tonnes en 2023, dont 56,8% d'huîtres, 26,5% de poissons, 12% d'algues et 4,3% de moules.

Les difficultés s'amoncellent pour ceux qui se lancent dans l'activité. Les Sénégalais ne connaissent pas le produit, il est difficile d'avoir des souches de qualité, l'alimentation pour les poissons d'élevage coûte cher et doit être importée, l'accès au foncier est un défi, la commercialisation est compliquée, énumère Mme Seck près de bassins où s'agitent des milliers de clarias et tilapias.

Ses produits sont écoulés en vente directe aux particuliers, à des grossistes ou à des poissonneries.

Samba Ka, directeur de l'agence nationale de l'aquaculture, a de grandes ambitions. "Tout est possible si les investissements et les partenaires suivent", estime-t-il.

"Il faut que tout le monde s'implique, faire des foires, des ateliers culinaires, inviter des chefs, pour qu'on sache que c'est quelque chose qui est consommable, qui est bon pour la santé et nutritivement", dit-il.

- Ambitions -

L'agence espère une production de 65.000 tonnes en 2032 et la création d'environ 50.000 emplois.

Dans son vaste hangar à une centaine de kilomètres au sud-est de Dakar, Demba Diop s'est spécialisé dans la production d'alevins, jeunes poissons destinés à l'élevage et maillon essentiel de la chaine.

Il a du "partir de zéro" et puiser dans ses fonds propres pour créer sa ferme car les banques ne lui faisaient pas confiance, connaissant peu l'activité, explique-t-il. Les autres barrières sont le coût des aliments et la disponibilité des alevins de bonne qualité, tous deux importés d'Europe, dit-il.

Sur le quai de Soumbedioune, à Dakar, où les pêcheurs hissent leurs pirogues colorées sur la grève, Olivier Gomes, 36 ans, exclut de se tourner vers l'aquaculture. "Nous avons assez de poissons dans nos mers mais malheureusement, ce sont les chalutiers étrangers qui nous en privent", dit-il.

Il note aussi une différence de goût avec les poissons de mer, et craint une concurrence sur les prix. Il se voit prendre la route de l'exil vers l'Europe pour gagner plus d'argent.

Au contraire, Alioune Badara, ancien pêcheur de 54 ans qui a vécu quelques années en Europe avant de revenir, est tenté. "Aujourd'hui, il n'y a plus de poissons dans la mer. Si on m'accompagne financièrement dans la pisciculture, ça m'intéresse beaucoup, en complément de mon activité agricole", assure-t-il.

(A.Berg--BBZ)