Berliner Boersenzeitung - En Indonésie, le nouveau ministre de la Défense empêtré dans des scandales de violations des droits humains

EUR -
AED 3.985255
AFN 73.113831
ALL 98.661104
AMD 419.006959
ANG 1.951492
AOA 988.992714
ARS 1071.720127
AUD 1.648335
AWG 1.95303
AZN 1.833516
BAM 1.960981
BBD 2.186296
BDT 129.391836
BGN 1.957994
BHD 0.408991
BIF 3147.143328
BMD 1.085016
BND 1.435205
BOB 7.481766
BRL 6.251435
BSD 1.082771
BTN 91.018458
BWP 14.534667
BYN 3.543562
BYR 21266.322716
BZD 2.182586
CAD 1.508867
CDF 3157.397762
CHF 0.939999
CLF 0.037063
CLP 1022.681209
CNY 7.728358
CNH 7.724552
COP 4732.852671
CRC 555.86596
CUC 1.085016
CUP 28.752936
CVE 110.557077
CZK 25.334747
DJF 192.821184
DKK 7.460459
DOP 65.213186
DZD 144.621424
EGP 52.905218
ERN 16.275247
ETB 129.391026
FJD 2.474485
FKP 0.830221
GBP 0.833336
GEL 2.962231
GGP 0.830221
GHS 17.595485
GIP 0.830221
GMD 75.408211
GNF 9338.757791
GTQ 8.370113
GYD 226.538484
HKD 8.431392
HNL 27.314413
HRK 7.474711
HTG 142.698305
HUF 405.194034
IDR 16979.693917
ILS 4.038019
IMP 0.830221
INR 91.22813
IQD 1418.460452
IRR 45684.618573
ISK 148.473461
JEP 0.830221
JMD 171.301766
JOD 0.769491
JPY 166.008065
KES 139.967107
KGS 93.095734
KHR 4401.669176
KMF 494.17064
KPW 976.514574
KRW 1493.102322
KWD 0.332579
KYD 0.902392
KZT 530.797186
LAK 23737.711788
LBP 97017.607251
LKR 317.98006
LRD 207.903084
LSL 19.178544
LTL 3.203772
LVL 0.656316
LYD 5.226857
MAD 10.68202
MDL 19.409187
MGA 5005.315622
MKD 61.568836
MMK 3524.091155
MNT 3686.885979
MOP 8.664891
MRU 42.813106
MUR 50.030264
MVR 16.665888
MWK 1877.594959
MXN 21.716963
MYR 4.754543
MZN 69.343174
NAD 19.178544
NGN 1781.130487
NIO 39.845634
NOK 11.845472
NPR 145.63108
NZD 1.809162
OMR 0.417723
PAB 1.082761
PEN 4.075605
PGK 4.336496
PHP 63.106184
PKR 300.745113
PLN 4.328727
PYG 8619.851914
QAR 3.94783
RON 4.973393
RSD 117.034257
RUB 105.713114
RWF 1472.583578
SAR 4.075071
SBD 9.04203
SCR 14.763734
SDG 652.634284
SEK 11.524898
SGD 1.434896
SHP 0.830221
SLE 24.629203
SLL 22752.249295
SOS 618.832018
SRD 37.246443
STD 22457.650189
SVC 9.474117
SYP 2726.13671
SZL 19.183769
THB 36.55692
TJS 11.531665
TMT 3.797558
TND 3.353961
TOP 2.541215
TRY 37.205541
TTD 7.338387
TWD 34.67931
TZS 2945.819857
UAH 44.785643
UGX 3968.484193
USD 1.085016
UYU 45.05904
UZS 13843.572826
VEF 3930529.145641
VES 45.758595
VND 27445.491485
VUV 128.815367
WST 3.039331
XAF 657.6915
XAG 0.032166
XAU 0.000399
XCD 2.932311
XDR 0.813865
XOF 657.700617
XPF 119.331742
YER 271.606765
ZAR 19.046274
ZMK 9766.453509
ZMW 28.829429
ZWL 349.374859
  • AEX

    -8.9500

    885.7

    -1%

  • BEL20

    -29.1300

    4255.28

    -0.68%

  • PX1

    -103.6600

    7407.66

    -1.38%

  • ISEQ

    -120.9600

    9633.96

    -1.24%

  • OSEBX

    5.0700

    1454.44

    +0.35%

  • PSI20

    -37.9900

    6400.42

    -0.59%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -11.9800

    2709.77

    -0.44%

  • N150

    -28.3600

    3308.67

    -0.85%

En Indonésie, le nouveau ministre de la Défense empêtré dans des scandales de violations des droits humains
En Indonésie, le nouveau ministre de la Défense empêtré dans des scandales de violations des droits humains / Photo: JUNI KRISWANTO - AFP/Archives

En Indonésie, le nouveau ministre de la Défense empêtré dans des scandales de violations des droits humains

Disparition d’activistes, abus à l’encontre de séparatistes régionaux ou lors des émeutes de Jakarta en 1998: le nouveau ministre indonésien de la Défense, Sjafrie Sjamsoeddin, est accusé par des ONG, des membres de la société civile et même par Washington de violations des droits humains au cours de sa carrière militaire.

Taille du texte:

Sjafrie Sjamsoeddin, 71 ans, haut gradé militaire, est un proche du nouveau président Prabowo Subianto, qu'il a rencontré sur les bancs de l'Académie militaire indonésienne.

Devenus généraux, tous deux sont soupçonnés d'être impliqués dans la disparition de militants politiques étudiants entre 1997 et 1998, au nombre de 23 selon la Commission pour les disparus et les victimes de la violence (Kontras). Neuf d'entre eux ont été retrouvés vivants, l'un est déclaré décédé et 13 autres sont toujours portés disparus.

La semaine dernière, l'institut Indikator Politik a publié un sondage affirmant que 85% des Indonésiens se déclarent convaincus que le gouvernement de Prabowo Subianto mènerait l'Indonésie vers un avenir meilleur.

Mais les défenseurs des droits de l'homme redoutent que Prabowo Subianto et ses alliés, comme Sjafrie Sjamsoeddin, ne renforcent le rôle de l'armée dans la démocratie d'environ 280 millions d'habitants.

En mai 1998, des émeutes ont éclaté dans la capitale indonésienne, entraînant la chute de l'autocrate Suharto dans des troubles, attisés par l'armée selon de nombreux observateurs, où des commerces de la communauté chinoise ont été saccagés, des femmes violées et des militants arrêtés.

"Le respect des droits de l'homme est de plus en plus incertain" et "nous pourrions voir l'Indonésie revenir à un état militariste, comme à l'époque de Suharto", confie Maria Catarina Sumarsih, dont le fils a été abattu fin 1998 par l'armée.

- "Culpabilité personnelle" -

Sous la présidence de Suharto, en décembre 1975, a été menée l'invasion du Timor oriental en 1975, quelques jours après l'indépendance du Timor oriental, jusqu'alors colonie portugaise.

Sjafrie Sjamsoeddin, à l'époque, devient membre du Kopassus, le commandement des forces spéciales de l'armée de terre indonésienne, mobilisé pour réprimer toute rébellion.

Selon un télégramme diplomatique américain de 2009, Sjafrie Sjamsoeddin serait impliqué dans le massacre de Santa Cruz, en 1991.

Le 12 novembre 1991, plus de 250 manifestants indépendantistes non armés ont été abattus par l'armée indonésienne lors d'une procession funéraire dans le cimetière de Santa Cruz à Dili, qui deviendra la future capitale du Timor Oriental.

"Il était présent lors du massacre de Santa Cruz. Ses affirmations, selon lesquelles il portait secours à des journalistes occidentaux pendant le massacre, ne peuvent être confirmées", peut-on lire dans le télégramme, révélé par Wikileaks.

"Les faits nous amènent à conclure que Sjafrie Sjamsoeddin a occupé des postes de commandement de haut niveau en 1991 et 1999, des moments où des atrocités ont indéniablement été commises, et indiquent clairement sa culpabilité personnelle", y est-il également précisé.

Sjafrie Sjamsoeddin aurait aussi joué un rôle dans les troubles qui ont suivi le référendum sur l'indépendance soutenu par l'ONU en 1999, selon les autorités américaines.

Pourtant, il n'a jamais été inculpé pour ces faits. Son nom n'est ressorti dans aucun des procès relatifs au Timor oriental, et il a été blanchi au sujet des émeutes de Jakarta.

Pour le directeur exécutif d'Amnesty Indonesia, Usman Hamid, la nomination de Sjafrie Sjamsoeddin pourrait nuire aux "efforts en cours pour traiter et enquêter sur les abus passés".

- "Maître de la terreur" -

"Le manque de volonté de l'État après la réforme a fait que Sjafrie Sjamsoeddin et un certain nombre de généraux n'ont pas pu être traînés devant les tribunaux", a déclaré Dimas Bagus Arya, coordinateur de Kontras. "L'élection de Prabowo Subianto a encore renforcé le fait qu'il n'y aurait pas de procès en responsabilité pour les militaires accusés de violations des droits humains".

Le président indonésien a été renvoyé de l'armée à la suite des enlèvements de militants, mais il a nié les allégations et n'a jamais été inculpé.

Avant de devenir ministre de la Défense, Sjafrie Sjamsoeddin a été conseiller de l'ancien président Susilo Bambang Yudhoyono, puis Vice-ministre de la Défense.

"Sa nomination est profondément inquiétante" pour la démocratie, a confié Pat Walsh, défenseur australien des droits qui a conseillé la commission pour l'Accueil, la Vérité et la Réconciliation du Timor-Oriental.

"L'Indonésie avait le choix entre des politiciens et des militaires de qualité, mais elle a malheureusement opté pour l'un des maîtres de la terreur", a-t-il dit.

Le ministère de la Défense n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

(Y.Berger--BBZ)