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Le pape François s'est exprimé samedi au Vatican contre l'euthanasie devant des parlementaires du sud de la France, où un projet de loi envisage le droit à une "aide à mourir".
"J’ose espérer que, aussi avec votre contribution, le débat sur la question essentielle de la fin de vie puisse se tenir dans la vérité", a souligné le pape François, dont les propos ont été rapportés dans un communiqué du Vatican.
"Il s’agit d’accompagner la vie jusqu'à sa fin naturelle par un développement plus ample des soins palliatifs", a-t-il lancé à son auditoire, qu'il a chaleureusement remercié.
"Cette démarche de pèlerinage à Rome est courageuse et témoigne de votre désir d’unifier votre vie de croyant avec celle d’homme ou de femme en responsabilité. Merci!" a dit le pape, qui doit effectuer le 15 décembre une visite en Corse, île française de Méditerranée.
Le jésuite argentin, qui fêtera ses 88 ans deux jours après ce voyage, arrivera à Ajaccio à 09H00 (08H00 GMT) et repartira peu après 18H00. Il prononcera deux discours et présidera une messe dans l'après-midi au théâtre de verdure du Casone, avant de s'entretenir avec le président Emmanuel Macron.
Les députés français doivent examiner en février un texte sur la fin de vie, relançant ainsi un feuilleton qui dure depuis plusieurs années sur ce sujet de société particulièrement sensible.
Le précédent gouvernement avait, après de longs mois de gestation, mis sur la table un texte prévoyant de légaliser le suicide assisté et dans certains cas, l'euthanasie, qualifiés d'"aide active à mourir". Ce texte, qui y assortissait de strictes conditions, était parvenu à l'Assemblée nationale mais son examen a été interrompu par la dissolution et les élections de mi-2024.
Le sort de ce projet est donc en suspens, alors que l'actuel gouvernement rassemble le centre et la droite, cette dernière étant historiquement très rétive à la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté.
Le 23 septembre 2023, sur le vol de retour de son voyage à Marseille, dans le sud de la France, le pape, interrogé par l'AFP sur le projet de loi dans le pays, s'était fermement exprimé contre "une forme hideuse de compassion".
"On ne joue pas avec la vie. Qu'il s'agisse de la loi interdisant à un enfant de grandir dans le ventre de sa mère ou de la loi sur l'euthanasie en cas de maladie ou de vieillesse" avait-il affirmé.
(T.Burkhard--BBZ)