Berliner Boersenzeitung - Face à la Cour suprême, Biden ne peut que s'indigner, et espérer un sursaut électoral

EUR -
AED 4.104397
AFN 76.945413
ALL 99.231189
AMD 432.617988
ANG 2.010719
AOA 1036.724537
ARS 1075.538681
AUD 1.641361
AWG 2.011389
AZN 1.904081
BAM 1.955429
BBD 2.252673
BDT 133.324726
BGN 1.955529
BHD 0.42042
BIF 3234.286875
BMD 1.117438
BND 1.441627
BOB 7.709539
BRL 6.055052
BSD 1.115688
BTN 93.249023
BWP 14.748204
BYN 3.651208
BYR 21901.788071
BZD 2.248874
CAD 1.517202
CDF 3208.165381
CHF 0.949812
CLF 0.037689
CLP 1039.944272
CNY 7.880067
CNH 7.870123
COP 4641.820049
CRC 578.89026
CUC 1.117438
CUP 29.612111
CVE 110.244101
CZK 25.088056
DJF 198.672338
DKK 7.466279
DOP 66.967305
DZD 147.657009
EGP 54.142736
ERN 16.761573
ETB 129.466357
FJD 2.459262
FKP 0.850995
GBP 0.83876
GEL 3.051043
GGP 0.850995
GHS 17.539675
GIP 0.850995
GMD 76.548818
GNF 9639.172699
GTQ 8.624365
GYD 233.395755
HKD 8.704949
HNL 27.675753
HRK 7.597474
HTG 147.212093
HUF 393.517458
IDR 16941.25656
ILS 4.221139
IMP 0.850995
INR 93.284241
IQD 1461.522939
IRR 47035.770303
ISK 152.262556
JEP 0.850995
JMD 175.286771
JOD 0.791709
JPY 160.803866
KES 143.922717
KGS 94.13132
KHR 4531.14103
KMF 493.181764
KPW 1005.693717
KRW 1488.975611
KWD 0.340897
KYD 0.929724
KZT 534.908597
LAK 24636.329683
LBP 99909.860054
LKR 340.395471
LRD 223.1377
LSL 19.586187
LTL 3.299505
LVL 0.675928
LYD 5.297996
MAD 10.818149
MDL 19.468309
MGA 5046.04342
MKD 61.603322
MMK 3629.395577
MNT 3797.054841
MOP 8.955702
MRU 44.337595
MUR 51.268486
MVR 17.164273
MWK 1934.433289
MXN 21.697078
MYR 4.698871
MZN 71.348848
NAD 19.586187
NGN 1831.984424
NIO 41.062216
NOK 11.713438
NPR 149.198716
NZD 1.791484
OMR 0.429669
PAB 1.115688
PEN 4.181807
PGK 4.367172
PHP 62.188829
PKR 309.994034
PLN 4.274593
PYG 8704.349913
QAR 4.067529
RON 4.972492
RSD 117.203662
RUB 103.380402
RWF 1504.014883
SAR 4.193134
SBD 9.282489
SCR 14.578236
SDG 672.143165
SEK 11.364797
SGD 1.442952
SHP 0.850995
SLE 25.530448
SLL 23432.113894
SOS 637.579134
SRD 33.752262
STD 23128.713955
SVC 9.762149
SYP 2807.596846
SZL 19.593286
THB 36.793929
TJS 11.859752
TMT 3.911034
TND 3.380559
TOP 2.617156
TRY 38.132438
TTD 7.588561
TWD 35.736832
TZS 3045.822602
UAH 46.114158
UGX 4133.216465
USD 1.117438
UYU 46.101261
UZS 14197.308611
VEF 4047978.463464
VES 41.096875
VND 27494.566096
VUV 132.664504
WST 3.125992
XAF 655.832674
XAG 0.035881
XAU 0.000426
XCD 3.019933
XDR 0.826843
XOF 655.832674
XPF 119.331742
YER 279.722751
ZAR 19.426272
ZMK 10058.288435
ZMW 29.537401
ZWL 359.814634
  • AEX

    -10.9000

    897.55

    -1.2%

  • BEL20

    -37.4300

    4215.59

    -0.88%

  • PX1

    -114.9900

    7500.26

    -1.51%

  • ISEQ

    -30.9900

    9967.18

    -0.31%

  • OSEBX

    -3.5300

    1407.43

    -0.25%

  • PSI20

    -4.0300

    6716.23

    -0.06%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -5.6900

    2580.84

    -0.22%

  • N150

    -51.9800

    3323.64

    -1.54%

Face à la Cour suprême, Biden ne peut que s'indigner, et espérer un sursaut électoral
Face à la Cour suprême, Biden ne peut que s'indigner, et espérer un sursaut électoral / Photo: MANDEL NGAN - AFP

Face à la Cour suprême, Biden ne peut que s'indigner, et espérer un sursaut électoral

Il a fustigé l'"idéologie extrémiste" guidant la Cour suprême et presque supplié ses contemporains de voter pour défendre des "libertés" menacées, mais au-delà des mots, Joe Biden, tout président qu'il est, ne peut pas grand-chose pour défendre le droit à l'avortement.

Taille du texte:

Le démocrate de 79 ans, fervent catholique devenu défenseur du droit à l'interruption volontaire de grossesse, a misé vendredi sur la solennité et la brièveté, après le séisme déclenché par la plus haute juridiction américaine, quitte à frustrer les journalistes qui souhaitaient une réponse plus détaillée et concrète.

Dans une volte-face historique, la Cour suprême a enterré le droit constitutionnel à l'avortement et une poignée d'Etats en ont profité pour bannir immédiatement les interruptions de grossesse sur leur sol.

Prenant la parole dans le hall d'entrée de la Maison Blanche, sous le regard d'un petit groupe de collaboratrices aux traits tirés, rassemblées pour l'occasion, le président n'a pas mâché ses mots.

La Cour de neuf juges, à laquelle Donald Trump a donné pour longtemps une large majorité conservatrice et acquise aux idées de la droite religieuse, a fait une "erreur tragique" résultant d'une "idéologie extrémiste", a lâché Joe Biden.

La plus haute cour américaine "ramène littéralement l'Amérique 150 ans en arrière", et surtout, elle pourrait ne pas s'arrêter là, a-t-il averti.

- "Dangereuse" -

Rappelant que l'un des magistrats, le conservateur Clarence Thomas, plaide publiquement pour revoir des jurisprudences fondant le droit à la contraception ou au mariage pour tous, le patron du camp démocrate a asséné: "La Cour nous emmène sur une voie extrême et dangereuse".

Mais à lui tout seul, Joe Biden, malgré toute l'image de puissance du président américain, ne peut pas grand-chose.

"Le seul moyen" de revenir sur l'arrêt de la Cour "est que le Congrès passe une loi fédérale", valant pour tout le territoire, Etats conservateurs compris, a-t-il dit. Or les démocrates n'ont pas une majorité suffisante.

C'est pourquoi, a plaidé le président, "les électeurs doivent se faire entendre" et porter au pouvoir, lors des élections législatives prévues en novembre, une forte majorité démocrate susceptible de restaurer ce droit qui existait depuis 1973 sur tout le territoire.

"Les libertés personnelles seront sur les bulletins" de vote, a-t-il dit, alors que les sondeurs prédisent jusqu'ici à son parti une cuisante défaite et que certains républicains promettent déjà, en cas de victoire, une loi fédérale restrictive sur l'IVG.

Joe Biden, malmené dans les sondages, confronté à une poussée d'inflation et au risque d'une récession, veut déplacer la campagne sur un autre terrain que celui de l'économie: celui des valeurs.

Il a promis vendredi de faire "tout ce qui est en (son) pouvoir" pour préserver un peu, par les outils réglementaires et les décrets, l'accès à l'IVG.

Mais Joe Biden a été avare en détails, évoquant seulement le droit des Américaines à voyager pour recevoir des soins - y compris pour un avortement - et l'accès aux pilules abortives.

Pas un mot sur d'autres revendications d'une partie de la gauche, comme par exemple la construction de cliniques pratiquant des IVG sur des terrains fédéraux dans les Etats les plus conservateurs, ou une réforme de la Cour suprême.

Les journalistes n'ont de toute façon pas pu l'interroger.

- Une "exception" -

Son allocution finie, Joe Biden leur a tourné le dos sans s'attarder, alors qu'il le fait régulièrement, pour des échanges à la volée.

La Maison Blanche a même annulé le briefing quotidien de sa porte-parole Karine Jean-Pierre, ce qui a suscité les protestations de la presse.

Les journalistes reverront Joe Biden samedi matin, lorsqu'il embarquera pour une tournée de plusieurs jours en Europe.

A l'occasion des sommets du G7 et de l'Otan, celui qui se voit volontiers en "leader du monde libre", en grand champion des démocraties, fera face à des dirigeants occidentaux dont certains ont publiquement dénoncé la décision de la Cour suprême.

Ironie du calendrier, il se rend d'abord en Allemagne, pays qui vient de supprimer une loi restrictive sur l'IVG. Le texte, remontant à la période nazie, limitait l'information sur l'avortement et avait entraîné la condamnation de plusieurs gynécologues.

Joe Biden a lui-même reconnu vendredi qu'avec la décision de la Cour suprême sur l'IVG, l'Amérique était devenue une "exception" parmi les pays développés.

(U.Gruber--BBZ)