Berliner Boersenzeitung - Agriculteurs versus oies sauvages: en Finlande, le réchauffement climatique crée des conflits

EUR -
AED 4.104397
AFN 76.945413
ALL 99.231189
AMD 432.617988
ANG 2.010719
AOA 1036.724537
ARS 1075.538681
AUD 1.641361
AWG 2.011389
AZN 1.904081
BAM 1.955429
BBD 2.252673
BDT 133.324726
BGN 1.955529
BHD 0.42042
BIF 3234.286875
BMD 1.117438
BND 1.441627
BOB 7.709539
BRL 6.055052
BSD 1.115688
BTN 93.249023
BWP 14.748204
BYN 3.651208
BYR 21901.788071
BZD 2.248874
CAD 1.517202
CDF 3208.165381
CHF 0.949812
CLF 0.037689
CLP 1039.944272
CNY 7.880067
CNH 7.870123
COP 4641.820049
CRC 578.89026
CUC 1.117438
CUP 29.612111
CVE 110.244101
CZK 25.088056
DJF 198.672338
DKK 7.466279
DOP 66.967305
DZD 147.657009
EGP 54.142736
ERN 16.761573
ETB 129.466357
FJD 2.459262
FKP 0.850995
GBP 0.83876
GEL 3.051043
GGP 0.850995
GHS 17.539675
GIP 0.850995
GMD 76.548818
GNF 9639.172699
GTQ 8.624365
GYD 233.395755
HKD 8.704949
HNL 27.675753
HRK 7.597474
HTG 147.212093
HUF 393.517458
IDR 16941.25656
ILS 4.221139
IMP 0.850995
INR 93.284241
IQD 1461.522939
IRR 47035.770303
ISK 152.262556
JEP 0.850995
JMD 175.286771
JOD 0.791709
JPY 160.803866
KES 143.922717
KGS 94.13132
KHR 4531.14103
KMF 493.181764
KPW 1005.693717
KRW 1488.975611
KWD 0.340897
KYD 0.929724
KZT 534.908597
LAK 24636.329683
LBP 99909.860054
LKR 340.395471
LRD 223.1377
LSL 19.586187
LTL 3.299505
LVL 0.675928
LYD 5.297996
MAD 10.818149
MDL 19.468309
MGA 5046.04342
MKD 61.603322
MMK 3629.395577
MNT 3797.054841
MOP 8.955702
MRU 44.337595
MUR 51.268486
MVR 17.164273
MWK 1934.433289
MXN 21.697078
MYR 4.698871
MZN 71.348848
NAD 19.586187
NGN 1831.984424
NIO 41.062216
NOK 11.713438
NPR 149.198716
NZD 1.791484
OMR 0.429669
PAB 1.115688
PEN 4.181807
PGK 4.367172
PHP 62.188829
PKR 309.994034
PLN 4.274593
PYG 8704.349913
QAR 4.067529
RON 4.972492
RSD 117.203662
RUB 103.380402
RWF 1504.014883
SAR 4.193134
SBD 9.282489
SCR 14.578236
SDG 672.143165
SEK 11.364797
SGD 1.442952
SHP 0.850995
SLE 25.530448
SLL 23432.113894
SOS 637.579134
SRD 33.752262
STD 23128.713955
SVC 9.762149
SYP 2807.596846
SZL 19.593286
THB 36.793929
TJS 11.859752
TMT 3.911034
TND 3.380559
TOP 2.617156
TRY 38.132438
TTD 7.588561
TWD 35.736832
TZS 3045.822602
UAH 46.114158
UGX 4133.216465
USD 1.117438
UYU 46.101261
UZS 14197.308611
VEF 4047978.463464
VES 41.096875
VND 27494.566096
VUV 132.664504
WST 3.125992
XAF 655.832674
XAG 0.035881
XAU 0.000426
XCD 3.019933
XDR 0.826843
XOF 655.832674
XPF 119.331742
YER 279.722751
ZAR 19.426272
ZMK 10058.288435
ZMW 29.537401
ZWL 359.814634
  • AEX

    -10.9000

    897.55

    -1.2%

  • BEL20

    -37.4300

    4215.59

    -0.88%

  • PX1

    -114.9900

    7500.26

    -1.51%

  • ISEQ

    -30.9900

    9967.18

    -0.31%

  • OSEBX

    -3.5300

    1407.43

    -0.25%

  • PSI20

    -4.0300

    6716.23

    -0.06%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -5.6900

    2580.84

    -0.22%

  • N150

    -51.9800

    3323.64

    -1.54%

Agriculteurs versus oies sauvages: en Finlande, le réchauffement climatique crée des conflits
Agriculteurs versus oies sauvages: en Finlande, le réchauffement climatique crée des conflits / Photo: Alessandro RAMPAZZO - AFP

Agriculteurs versus oies sauvages: en Finlande, le réchauffement climatique crée des conflits

Dans une cacophonie de cris sonnant comme une averse de grêle, des dizaines de milliers d'oies sauvages affamées recouvrent de leurs pattes noires un champ verdoyant de Finlande.

Taille du texte:

"Il y a probablement autour de 20 à 30 hectares derrière moi, qui sont facilement dévorés en une journée", constate Kari Pekonen, fermier à Parikkala en Carélie du Sud, auprès de l'AFP.

Dans cette région orientale qui abrite forêts boréales et zones humides, le réchauffement climatique met aux prises les fermiers et un adversaire au nom pourtant attachant: la Bernache nonnette.

Il y a 20 ans, rares étaient les oies sauvages qui s'arrêtaient en Finlande pour se nourrir lors de leur longue migration vers l'Arctique depuis leurs zones d'hivernage aux Pays-Bas et en Allemagne. Aujourd'hui, elles se comptent par centaines de milliers.

Conséquence, agriculteurs et oies se livrent une concurrence acharnée pour les terres arables.

En cette saison, l'herbe devrait arriver aux tibias, mais au lieu de cela, il n'en reste plus que des brins, se désole M. Pekonen. Les palmipèdes se sont grassement nourris sur les 250 hectares de prairies censées alimenter les vaches.

Le montant des dégâts se chiffre à environ deux tiers de ses revenus, selon le fermier.

Troisième génération de sa famille à élever des bovins de boucherie, Kari Pekonen a dû se séparer d'une grosse partie de son cheptel: le troupeau est passé de 300 têtes à moins de 100 en deux ans.

- Drones, lasers, haut-parleurs -

Pour protéger leurs cultures sans nuire aux volatiles, les agriculteurs ont tenté de mettre en place des solutions pour les faire fuir, plus créatives les unes que les autres.

Des canons laser fonctionnant à l'énergie solaire, des drones ressemblant à des oiseaux de proie... Des hauts-parleurs ont même été installés, crachant à fond des cris d'oies paniquées... Les résultats sont en demi-teinte.

Cette espèce s'habitue "rapidement au fait qu'on essaie de la chasser", explique Mika Pirinen, responsable gouvernemental spécialiste des dédommagements. "La même mesure ne fonctionne donc pas d'une année sur l'autre".

Comme nombre d'oiseaux migrateurs, la Bernache nonnette, palmipède de taille moyenne au plumage noir et blanc, est vulnérable aux dérèglements climatiques.

Chaque printemps, les oies quittent leurs zones d'hivernage en Europe continentale pour aller pondre dans la toundra des archipels arctiques de Nouvelle-Zemble en Russie et du Svalbard en Norvège.

En chemin vers leurs aires de nidification, avant d'attaquer la dernière étape au-dessus de l'océan Arctique, elles font relâche pour se ravitailler, optant pour le point du continent le plus proche possible de leur destination finale.

Lorsque les printemps d'Europe du Nord étaient encore froids, ces haltes avaient lieu plus au sud.

Mais avec le réchauffement, "les points d'escale des Bernaches nonnettes ont radicalement changé", explique Teemu Lehtiniemi, directeur de recherche à BirdLife, une organisation de protection de la nature.

Résultat, "le meilleur endroit pour se préparer à la dernière étape du voyage est de plus en plus au nord", relève M. Lehtiniemi.

- "Tâche impossible" -

Menacées d'extinction dans les années 1970 en grande partie à cause de la chasse, le nombre d'oies avait chuté à 10.000. Des accords internationaux de protection ont permis à leur population de remonter en flèche.

Kari Pekonen, comme plusieurs de ses collègues fermiers, voudrait pouvoir reprendre la chasse du palmipède.

Pour Teemu Lehtiniemi, de BirdLife, cela pourrait effectivement effrayer les oies, mais cette solution n'est pas viable pour autant.

"Il y aura toujours des oies, il y en aura beaucoup, et elles auront besoin d'un endroit pour se nourrir", note-t-il.

A quel prix?, rétorque M. Pekonen.

"Au printemps, (les épouvanter) est une tâche impossible, car il faut aussi s'occuper de l'agriculture".

L'espèce étant protégée, l'Etat doit verser des indemnités pour tout dommage causé à l'agriculture, soit plus de 3 millions d'euros par an rien que dans l'est de la Finlande, si bien que l'Institut des Ressources Naturelles de Finlande envisage de désigner certains champs comme exclusivement réservés aux oies.

Pas de quoi convaincre les agriculteurs. Beaucoup ont déjà jeté l'éponge, affirme Kari Pekonen.

"Chacun doit se demander s'il est prêt à travailler pour un tiers de son salaire. Pourquoi le ferions-nous?", peste-t-il.

"Voyons quand les gens auront faim, quelle leçon ils en tireront".

(O.Joost--BBZ)