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Les corridas sont à nouveau suspendues à Mexico trois jours après leur reprise officielle, par la décision d'une juge mercredi marquant une nouvelle étape dans une bataille judiciaire qui dure depuis près de deux ans.
Des dizaines de milliers d'"aficionados" avaient assisté dimanche à la reprise des corridas dans les arènes de Mexico, les plus grandes au monde avec une capacité de 42.000 places assises.
La Cour suprême avait annulé en décembre une première décision judiciaire de juin 2022 qui empêchait la tenue de spectacles de tauromachie.
Rebondissement mercredi : une juge a de nouveau suspendu les spectacles taurins dans la capitale mexicaine.
Cette nouvelle mesure, adoptée à la demande d'une association de défense des animaux, restera en vigueur jusqu'au 7 février, date à laquelle une audience est prévue pour décider une éventuelle interdiction de la corrida à Mexico.
"La suspension provisoire est accordée afin que les autorités responsables s'abstiennent d'exécuter les actes mis en cause, suspendant immédiatement les spectacles de tauromachie", indique la décision.
De son côté, l'entreprise qui gère la Plaza Mexico a réagi en déposant plainte auprès du pouvoir judiciaire fédéral, estimant que la décision ignore l'arrêt de la Cour suprême qui autorisait le retour des corridas.
Ce recours doit être traité vendredi au plus tard, a ajouté l'entreprise, qui prévoit la deuxième corrida de la saison dimanche prochain.
La décision du tribunal de ce mercredi invite également les autorités à ne pas accorder de nouvelles autorisations pour la suite de la saison, qui prévoyait la venue de vedettes du milieu telles que le matador français Sebastian Castella et les Espagnols Pablo Hermoso de Mendoza et Andy Cartagena.
Dimanche, des centaines de manifestants ont protesté autour des arènes de la capitale contre le retour de la corrida dans l'imposante "plaza".
Dans le contexte de la controverse juridique, le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador, qui s'oppose à la corrida, a proposé un référendum dans la ville pour décider de l'avenir de la tauromachie.
Quatre des 32 Etats du Mexique ont déjà interdit la corrida. D'autres pays d'Amérique latine ont également débattu de la question. La Colombie et l'Equateur ont interdit la mise à mort des taureaux, le Venezuela a annulé certaines corridas et au Pérou, les tribunaux se sont prononcés contre l'interdiction.
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(A.Lehmann--BBZ)