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La presse britannique, souvent peu respectueuse avec les célébrités, suit généralement la ligne officielle de la famille royale.
Elle voit ses contradictions mises en lumière par la polémique autour d'une photo retouchée de la princesse Kate, explique à l'AFP Laura Clancy, maître de conférence en sciences des médias au département de sociologie de l'université de Lancaster.
Les tabloïds, d'ordinaire, suivent la ligne du palais et c'est un problème. Mais ils sont désormais confrontés aux réseaux sociaux où les gens peuvent poser des questions et parler, et il y a aussi d'autres médias à travers le monde qui ne suivent pas la ligne (officielle). Par le passé, ils seraient restés silencieux, ils auraient juste attendu que l'orage passe.
Q: Pourquoi les médias britanniques sont-ils dociles avec la famille royale?
R: Quand la famille royale diffuse une image, (les tabloïds) la diffusent sans poser de question. Comme s'il s'agissait de faits. Quand j'ai fait une étude sur les correspondants royaux pour leur demander comment ils obtiennent leurs informations, ils répondaient toujours que le risque, s'ils disaient quelque chose qui les froissait, était que tout contact, tout accès soit coupé. Alors ils font attention.
Q: Mais est-ce que cela concerne uniquement le roi et le prince héritier et leurs familles?
R: Le cas de Meghan (l'épouse du prince Harry, qui dit avoir fait l'objet de harcèlement de la presse britannique, ndlr) est intéressant, et oui, peut-être que c'est avant tout une question de hiérarchie et d'ordre de succession.
Q: Avez-vous des exemples flagrants montrant l'obéissance de la presse britannique aux injonctions royales?
R: Un cas intéressant s'est produit quand avant leur mariage, Kate (et William, ndlr) étaient en vacances en France, et des paparazzis ont pris des images d'elle seins nus, en train de bronzer. La presse britannique n'a publié aucune image alors qu'il y en a eu plein dans la presse internationale.
(L.Kaufmann--BBZ)