Berliner Boersenzeitung - Le #Metoo français "est tombé sur moi", se défend Ruggia face à Adèle Haenel

EUR -
AED 3.859628
AFN 73.557317
ALL 98.163862
AMD 414.38742
ANG 1.891689
AOA 960.966603
ARS 1068.665634
AUD 1.645274
AWG 1.891462
AZN 1.787059
BAM 1.954446
BBD 2.119352
BDT 125.433102
BGN 1.957999
BHD 0.396299
BIF 3043.151595
BMD 1.050812
BND 1.410536
BOB 7.253182
BRL 6.256949
BSD 1.049683
BTN 89.003034
BWP 14.242675
BYN 3.435086
BYR 20595.915494
BZD 2.115815
CAD 1.486143
CDF 3015.830755
CHF 0.92782
CLF 0.037138
CLP 1024.741923
CNY 7.630788
CNH 7.639871
COP 4558.422521
CRC 526.740096
CUC 1.050812
CUP 27.846518
CVE 110.598058
CZK 25.082044
DJF 186.750122
DKK 7.456909
DOP 63.626351
DZD 140.508035
EGP 53.212909
ERN 15.76218
ETB 133.570149
FJD 2.43421
FKP 0.829424
GBP 0.822927
GEL 2.952677
GGP 0.829424
GHS 15.500099
GIP 0.829424
GMD 75.658536
GNF 9068.507404
GTQ 8.087397
GYD 219.536266
HKD 8.170105
HNL 26.613563
HRK 7.495714
HTG 137.487368
HUF 409.837503
IDR 16781.52042
ILS 3.759627
IMP 0.829424
INR 89.159561
IQD 1375.04739
IRR 44226.052547
ISK 145.915498
JEP 0.829424
JMD 164.486047
JOD 0.745134
JPY 159.874719
KES 136.077786
KGS 91.243898
KHR 4226.365836
KMF 489.809749
KPW 945.730415
KRW 1501.935988
KWD 0.323198
KYD 0.874727
KZT 548.20065
LAK 22988.948733
LBP 93997.25835
LKR 304.598979
LRD 188.41664
LSL 18.713036
LTL 3.102775
LVL 0.635626
LYD 5.117166
MAD 10.497823
MDL 19.193434
MGA 4922.776972
MKD 61.585521
MMK 3412.996435
MNT 3570.65917
MOP 8.403578
MRU 41.848596
MUR 49.020223
MVR 16.183553
MWK 1820.108343
MXN 21.145785
MYR 4.654925
MZN 67.145567
NAD 18.713036
NGN 1627.865672
NIO 38.622875
NOK 11.698107
NPR 142.4037
NZD 1.813261
OMR 0.404551
PAB 1.049613
PEN 3.902759
PGK 4.246139
PHP 61.45096
PKR 292.283625
PLN 4.270506
PYG 8211.311341
QAR 3.826885
RON 4.967501
RSD 116.972189
RUB 110.860233
RWF 1462.742317
SAR 3.948939
SBD 8.80954
SCR 14.808692
SDG 632.059872
SEK 11.520115
SGD 1.41112
SHP 0.829424
SLE 23.957544
SLL 22035.007525
SOS 600.540434
SRD 36.993829
STD 21749.687129
SVC 9.184812
SYP 2640.196563
SZL 18.703399
THB 35.538894
TJS 11.472789
TMT 3.68835
TND 3.317676
TOP 2.461108
TRY 36.634041
TTD 7.124132
TWD 34.152228
TZS 2495.678725
UAH 43.830435
UGX 3840.339477
USD 1.050812
UYU 45.918189
UZS 13503.6449
VES 51.92459
VND 26680.11706
VUV 124.754514
WST 2.933437
XAF 655.527814
XAG 0.032848
XAU 0.000386
XCD 2.839872
XDR 0.796556
XOF 655.496645
XPF 119.331742
YER 263.097084
ZAR 18.596409
ZMK 9458.575406
ZMW 28.892084
ZWL 338.36104
  • AEX

    2.6800

    896.14

    +0.3%

  • BEL20

    -7.2200

    4239.01

    -0.17%

  • PX1

    28.8400

    7423.4

    +0.39%

  • ISEQ

    28.2800

    9780.7

    +0.29%

  • OSEBX

    0.5800

    1447.7

    +0.04%

  • PSI20

    9.5100

    6352.01

    +0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -7.7200

    2959.88

    -0.26%

  • N150

    3.3300

    3338.25

    +0.1%

Le #Metoo français "est tombé sur moi", se défend Ruggia face à Adèle Haenel

Le #Metoo français "est tombé sur moi", se défend Ruggia face à Adèle Haenel

"Il fallait un #Metoo français et c'est tombé sur moi". Christophe Ruggia évite depuis le début de son procès lundi le regard noir d'Adèle Haenel mais à la barre face au tribunal, il attaque, et traite de "pur mensonge" les accusations d'agressions sexuelles de l'actrice quand elle était mineure.

Taille du texte:

Pendant tout le résumé du dossier par le tribunal, Adèle Haenel l'avait fixé de ses yeux furieux, serrant les dents à la lecture des descriptions "constantes" qu'elle a faites des agressions sexuelles qu'elle aurait subies entre ses 12 et 14 ans.

"Tous les samedis après-midi" et toujours de la même façon : sur le canapé, Christophe Ruggia commençait par lui caresser les cuisses, remontait "l'air de rien" pour lui toucher le sexe ou la poitrine sous ses vêtements. "Il respirait fort" et "m'embrassait dans le cou", avait dit Adèle Haenel aux enquêteurs.

Sur le banc des parties civiles, elle semble revivre les faits, son visage plusieurs fois pris de tics nerveux.

"Il lui préparait son goûter préféré" avant de la ramener chez ses parents, rappelle le président Gilles Fonrouge. "Il disait qu'il l'avait créée", que "les autres ne pouvaient pas comprendre, qu'il n'avait pas eu de chance de tomber amoureux d'elle, qu'elle était une adulte dans un corps d'enfant".

Adèle Haenel avait 11 ans au moment du casting de son film "Les Diables" et 12 à l'été 2001 pendant le tournage, "éprouvant" de l'avis des enfants acteurs et des professionnels adultes.

Aux enquêteurs, ils avaient décrit leur "malaise" face au comportement "déplacé" de Christophe Ruggia sur le plateau. "Sa main sur la cuisse" de la jeune actrice, "des trucs dans le cou", elle "assise sur ses genoux". "Ça va pas, on dirait un couple, c'est pas normal", s'était dit une scripte du film.

Le réalisateur avait convaincu les parents d'Adèle Haenel de ne pas venir pour ne pas "empêcher leur fille de jouer correctement".

 

- "Sensualité débordante" -

A l'époque, il était très occupé, s'étonne le tribunal : "Les seules heures libres que vous avez, vous les passez avec une jeune fille de 12, 13, 14 ans ?"

Christophe Ruggia, qui en avait près de 40 à l'époque, acquiesce, peu assuré.

"Et vous faisiez quoi ?"

"On parle de cinéma, on discute, la plupart du temps on passe 1h-1H30 devant la DVDthèque... Elle me demande +ça c'est quoi ?+, et je lui dis par exemple +Non, Le Parrain, t'es trop jeune+", répond le réalisateur, sous le regard atterré de l'actrice d'aujourd'hui 35 ans.

Des scènes décrites, il ne reconnaît rien. Les "baisers appuyés dans le cou", les "mains sur la cuisse"... "Elle a reconstruit des choses, elle a pu réinterpréter", avance-t-il. Quant aux agressions: du "pur mensonge".

"Mais pourquoi elle vous veut autant de mal ?" interroge le tribunal.

"Je pense qu'elle s'est radicalisée"... "Regardez son parcours depuis cinq ans. Ca commence avec moi, après c'est les César avec Polanski", puis "le cinéma dans son ensemble" et "tous les ministres du gouvernement sont des violeurs", s'emporte-t-il.

Ses tics, troubles nerveux, dépression décrits par l'expertise psychologique, "ça vient d'où ?"

"J'en sais rien, je suis pas psy", balaie M. Ruggia. "Il fallait lancer un #Metoo en France et c'est tombé sur moi", lâche-t-il plus tard.

Soutenant ne "jamais" avoir été amoureux ou "attiré sexuellement" par Adèle Haenel, il redit à la barre la "sensualité" pendant le tournage de l'actrice de 12 ans.

"Oui, elle avait une sensualité débordante, et d'ailleurs elle l'a toujours aujourd'hui", lance-t-il.

Adèle Haenel a de plus en plus de mal à contenir son agitation.

Plus tôt, le tribunal avait montré des extraits du film, racontant une histoire incestueuse entre un frère et sa soeur autiste, abandonnés à la naissance. Au grand écran, on voit notamment Adèle Haenel sortir d'une douche et emprunter un long couloir entièrement nue. Des gros plans sur sa poitrine d'enfant alors qu'elle se caresse et effectue des mouvements de langue.

Adèle Haenel, qui avait détourné le regard, doit témoigner après lui.

(Y.Berger--BBZ)