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Karim Benzema a célébré son "Ballon d'Or du peuple", forgé dans les moments où "c'était difficile", a-t-il dit après avoir reçu son trophée des mains de son mentor et prédécesseur français au palmarès, Zinédine Zidane, lundi à Paris.
"Ce Ballon d'Or, c'est individuel, mais ça reste collectif, c'est le Ballon d'Or du peuple", a lancé le lauréat du 66e trophée remis par le magazine France Football.
"Voir (ce trophée) devant moi c'est une fierté. Je repense à quand j'étais petit, tout le travail, je n'ai jamais lâché. C'est un rêve de gamin, j'ai grandi avec ça dans la tête", a ajouté "Benz'", avec "deux modèles dans ma vie, Zizou (couronné en 1998, NDLR) et Ronaldo (le Brésilien, Ballon d'Or 1997 et 2002)".
Écarté de l'équipe de France entre 2015 et 2021, Benzema a repensé à "ces périodes où c'était difficile pour toute le famille", s'adressant à ses parents dans la salle du théâtre du Châtelet, moments qui "n'ont fait que me renforcer mentalement".
Mais cette récompense obtenue par seulement quatre Français avant lui, Raymond Kopa (1958), Michel Platini (1983, 1984 et 1985) et Jean-Pierre Papin (1991) en plus de ZZ, ne représente pas une revanche.
"Non, la revanche ne te fait pas avancer", a-t-il expliqué à l'AFP, "c'est juste du courage et de l'ambition".
"Il ne faut pas rester sur les échecs", a-t-il développé. "Tu les gardes, tu y penses, mais c'est une force mentale pour moi, pas des remords. Ce qui est arrivé est arrivé, mais le plus important c'est aujourd'hui."
- "Zizou un grand frère" -
"C'est beaucoup de travail", a insisté Benzema, parlant de "s'entraîner encore plus et toujours garder ce rêve dans la tête. Il y a eu des moments où c'était beaucoup plus difficile pour moi, ces périodes où je n'étais pas en sélection, où je n'ai rien lâché avec mon coach ici", à savoir Zidane, son ancien entraîneur au Real.
Zidane "me répétait sans cesse de garder cette joie de jouer au foot, qu'un jour je pourrais gagner ce trophée. Je suis vraiment fier de mon parcours", a souligné le joueur de 34 ans.
"Zizou est un grand frère, c'était mon coach, ça fait quelque chose" de recevoir le trophée des mains du "meilleur joueur français de tous les temps pour moi", a dit le lauréat à l'AFP.
Il a aussi remercié "tous (ses) coéquipiers au Real Madrid ou en sélection" et son entraîneur actuel; Carlo Ancelotti. Il a également salué le "grand président" du club madrilène, Florentino Pérez, présent dans la salle: "Il est comme quelqu'un de ma famille. Le jour où j'ai signé à Madrid, il s'est déplacé jusqu'à chez moi. Il a toujours été droit avec moi."
"Je n'oublie pas Monsieur (Jean-Michel) Aulas (président du Lyon, NDLR) qui est là, ni toute l'académie lyonnaise. Sans eux je n'aurais pas pu réaliser mon rêve de signer à Madrid", a encore lancé le joueur originaire de Bron, dans la banlieue lyonnaise, qui a fait ses classes à l'OL avant de partir vers Madrid en 2009.
"C'est la première fois pour moi, je suis content, satisfait de mon travail, je vais continuer comme ça", a conclu Benzema.
(K.Müller--BBZ)