Berliner Boersenzeitung - "La Terre entre nos mains": depuis l'espace, un plaidoyer pour la planète signé Thomas Pesquet

EUR -
AED 3.854833
AFN 70.842978
ALL 98.075677
AMD 407.604571
ANG 1.885958
AOA 957.143769
ARS 1057.093376
AUD 1.620899
AWG 1.891723
AZN 1.780812
BAM 1.94671
BBD 2.112785
BDT 125.046132
BGN 1.957086
BHD 0.395588
BIF 3038.30149
BMD 1.0495
BND 1.408994
BOB 7.231373
BRL 6.09738
BSD 1.046384
BTN 88.205468
BWP 14.276611
BYN 3.424545
BYR 20570.19316
BZD 2.109371
CAD 1.474657
CDF 3013.113308
CHF 0.929573
CLF 0.037178
CLP 1025.854536
CNY 7.611024
CNH 7.614136
COP 4620.946964
CRC 534.688137
CUC 1.0495
CUP 27.811741
CVE 110.905837
CZK 25.276517
DJF 186.51722
DKK 7.458647
DOP 63.497795
DZD 140.238373
EGP 52.086037
ERN 15.742495
ETB 129.560857
FJD 2.389133
FKP 0.828388
GBP 0.83452
GEL 2.865435
GGP 0.828388
GHS 16.474638
GIP 0.828388
GMD 74.514077
GNF 9057.182336
GTQ 8.076137
GYD 218.923625
HKD 8.167831
HNL 26.473615
HRK 7.486353
HTG 137.338083
HUF 410.810368
IDR 16706.460195
ILS 3.824209
IMP 0.828388
INR 88.513069
IQD 1375.369293
IRR 44170.817668
ISK 145.104175
JEP 0.828388
JMD 165.238465
JOD 0.744408
JPY 160.427543
KES 135.913134
KGS 91.122843
KHR 4250.473525
KMF 492.162793
KPW 944.549288
KRW 1464.372094
KWD 0.32291
KYD 0.872045
KZT 522.490418
LAK 23052.260115
LBP 93982.693723
LKR 304.721381
LRD 188.726248
LSL 18.933171
LTL 3.0989
LVL 0.634832
LYD 5.137341
MAD 10.530153
MDL 19.12407
MGA 4910.608977
MKD 61.565484
MMK 3408.733928
MNT 3566.199758
MOP 8.387994
MRU 41.890784
MUR 49.148227
MVR 16.214668
MWK 1821.931462
MXN 21.690641
MYR 4.677089
MZN 67.071194
NAD 18.932901
NGN 1776.036553
NIO 38.579727
NOK 11.69151
NPR 141.128351
NZD 1.797468
OMR 0.40405
PAB 1.046424
PEN 3.965272
PGK 4.166377
PHP 61.885324
PKR 291.498726
PLN 4.307694
PYG 8166.02661
QAR 3.820808
RON 4.97683
RSD 116.993003
RUB 110.720688
RWF 1438.864022
SAR 3.943084
SBD 8.805922
SCR 13.772279
SDG 631.27191
SEK 11.53176
SGD 1.411976
SHP 0.828388
SLE 23.826447
SLL 22007.487903
SOS 599.792459
SRD 37.157507
STD 21722.523845
SVC 9.156247
SYP 2636.899209
SZL 18.933076
THB 36.410294
TJS 11.181299
TMT 3.683744
TND 3.324028
TOP 2.458031
TRY 36.374397
TTD 7.114847
TWD 34.024847
TZS 2775.926352
UAH 43.478489
UGX 3876.934664
USD 1.0495
UYU 44.591791
UZS 13465.080764
VES 49.006494
VND 26673.033631
VUV 124.598708
WST 2.929774
XAF 652.920809
XAG 0.0345
XAU 0.000399
XCD 2.836325
XDR 0.800447
XOF 658.559065
XPF 119.331742
YER 262.296216
ZAR 19.09328
ZMK 9446.766437
ZMW 28.855542
ZWL 337.938459
  • AEX

    -4.2200

    875.14

    -0.48%

  • BEL20

    -61.1800

    4187.13

    -1.44%

  • PX1

    -63.1400

    7194.51

    -0.87%

  • ISEQ

    -28.9100

    9606.36

    -0.3%

  • OSEBX

    -19.7200

    1452.05

    -1.34%

  • PSI20

    -23.1800

    6415.4

    -0.36%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -46.0100

    2960.9

    -1.53%

  • N150

    -33.4500

    3278.46

    -1.01%

"La Terre entre nos mains": depuis l'espace, un plaidoyer pour la planète signé Thomas Pesquet
"La Terre entre nos mains": depuis l'espace, un plaidoyer pour la planète signé Thomas Pesquet / Photo: JOEL SAGET - AFP

"La Terre entre nos mains": depuis l'espace, un plaidoyer pour la planète signé Thomas Pesquet

Depuis l'espace, la Terre lui est apparue comme un fragile "îlot de vie": durant sa deuxième mission en orbite, Thomas Pesquet a immortalisé de nouvelles vues spectaculaires d'une planète dont l'état de dégradation lui a sauté aux yeux.

Taille du texte:

L'astronaute français, redescendu il y a un an de la Station spatiale internationale (ISS), transmet son témoignage unique avec une sélection de ses plus belles prises: 300 clichés rassemblés dans "La Terre entre nos mains", beau-livre à paraître mercredi aux éditions Flammarion, et dont les droits d'auteur seront reversés aux Restos du coeur.

Il écrit en préambule avoir "attrapé le virus de la photo" au cours de sa première mission dans l'espace (2016-2017) et raconte comment lors de sa deuxième, ("Alpha", d'avril à novembre 2021) il n'a cessé de mitrailler la planète. En transmettant cette fois sa passion à ses compagnons de route de l'ISS.

"Au départ j'étais un peu photographe du dimanche, puis j'y ai vraiment pris goût", confie Thomas Pesquet à l'AFP. "Quand on arrive dans la Station, on a le réflexe smartphone: on voit un truc super, on l'immortalise... mais rapidement on est confrontés à des limites si on veut par exemple faire des photos la nuit, prendre des cibles précises avec de grands objectifs, etc. C'est difficile car tout est manuel".

A bord, une douzaine d'appareils photo sont à disposition des astronautes, dont certains installés en permanence dans la Cupola, célèbre fenêtre d'observation panoramique de l'ISS, ou dans le laboratoire américain, hublot regardant à la verticale vers la Terre.

Lui en a pris environ 245.000, pendant ses quelques heures de loisirs quotidiennes. "Beaucoup sont ratées mais en six mois il y a une vraie courbe de progression". Mers, fleuves, îles, déserts, montagnes, couchers et levers de Soleil: face à la beauté de la Terre, "l'émerveillement" de l'astronaute était toujours là.

"La planète est tellement vaste et diverse qu'on n'a pas l'impression d'avoir tout vu. Même après 400 jours en orbite, il y a encore des choses qui me surprennent, des endroits que je n'ai pas vus". A 28.000 km/heure, le défilement de la Station fait "qu'on n'est jamais au-dessus des mêmes zones aux mêmes heures du jour".

La grande nouveauté ? Les aurores boréales, dont certaines bleutées, à sa grande surprise: des instants furtifs mais qu'il a réussi cette fois à capturer grâce à son coéquipier américain Shane Kimbrough: telle une vigie, il les voyait arriver depuis sa "chambre à coucher, ça nous laissait le temps de configurer nos appareils".

- "Sinistre spectacle" -

De cet "imagier amoureux de la Terre", Thomas Pesquet partage aussi des clichés "qu'on déteste voir", pour alerter sur sa fragilité: le "sinistre spectacle" des ouragans, tornades et incendies qui ont secoué la planète durant ses 200 jours en orbite. Auquel il a assisté, "impuissant".

"Ce qui m'a le plus frappé, ce sont les feux. On voyait les flammes, les fumées très nettement, d'une ampleur impressionnante", donnant une impression de "fin du monde".

"Comme dans les films", il a vu des régions entières englouties: le sud de l'Europe, la Colombie britannique, la plaine de Californie "mangée petit à petit par une chape de fumée"...

"La différence en quatre ans, je l'ai vue. Ma première mission s'est passée l'hiver, ma deuxième en été, donc c'est normal qu'il y ait plus de feux mais au global, j'ai assisté à davantage de phénomènes violents", se désole-t-il.

Ce renforcement palpable des phénomènes climatiques extrêmes, "dont on sait qu'ils sont en lien avec le dérèglement du climat, a achevé de me convaincre que nous n'en avons pas assez fait pour protéger notre planète", écrit l'astronaute.

Sans la science - experts du climat, mesures des effets du dérèglement grâce aux satellites - "nous serions perdus face à l'ampleur des enjeux", plaide-t-il.

"Il n'est pas trop tard mais plus on attend... Or malheureusement on a l'impression que tout le monde se regarde en chien de faïence: tous les ans on dit +c'est maintenant qu'il faut agir+ et c'est pareil l'année d'après, on ne fait que de petites actions sans impact global fort" sur l'environnement, regrette-t-il.

(Y.Berger--BBZ)