Berliner Boersenzeitung - Fernando Botero, l'art de la générosité

EUR -
AED 3.862042
AFN 71.804229
ALL 98.797466
AMD 410.848078
ANG 1.899611
AOA 958.940084
ARS 1058.238507
AUD 1.620225
AWG 1.892645
AZN 1.789395
BAM 1.967098
BBD 2.128123
BDT 125.953443
BGN 1.956332
BHD 0.396362
BIF 3113.654377
BMD 1.051469
BND 1.420345
BOB 7.309987
BRL 6.106303
BSD 1.054054
BTN 88.858242
BWP 14.398702
BYN 3.449312
BYR 20608.799376
BZD 2.124603
CAD 1.482114
CDF 3017.717361
CHF 0.931823
CLF 0.037163
CLP 1025.434617
CNY 7.631781
CNH 7.633625
COP 4610.430258
CRC 537.123794
CUC 1.051469
CUP 27.863938
CVE 110.899869
CZK 25.280471
DJF 187.688029
DKK 7.458945
DOP 63.517579
DZD 140.586407
EGP 52.170119
ERN 15.77204
ETB 131.427132
FJD 2.391409
FKP 0.829943
GBP 0.835835
GEL 2.870265
GGP 0.829943
GHS 16.600348
GIP 0.829943
GMD 74.654183
GNF 9083.084398
GTQ 8.138513
GYD 220.516588
HKD 8.183129
HNL 26.634729
HRK 7.500403
HTG 138.343291
HUF 410.963645
IDR 16706.744023
ILS 3.829478
IMP 0.829943
INR 88.660528
IQD 1380.730543
IRR 44253.716178
ISK 145.081723
JEP 0.829943
JMD 167.279216
JOD 0.745807
JPY 161.530937
KES 136.168674
KGS 91.27086
KHR 4230.257223
KMF 493.08668
KPW 946.322022
KRW 1469.239507
KWD 0.323541
KYD 0.878345
KZT 526.313
LAK 23147.955604
LBP 94386.027846
LKR 306.711669
LRD 189.714255
LSL 19.056857
LTL 3.104715
LVL 0.636023
LYD 5.15863
MAD 10.589624
MDL 19.267668
MGA 4925.289533
MKD 61.559552
MMK 3415.131453
MNT 3572.892815
MOP 8.446615
MRU 41.912953
MUR 49.755948
MVR 16.245234
MWK 1827.697802
MXN 21.562203
MYR 4.686928
MZN 67.1904
NAD 19.056857
NGN 1769.759472
NIO 38.782387
NOK 11.685421
NPR 142.17627
NZD 1.797046
OMR 0.404805
PAB 1.054054
PEN 3.992029
PGK 4.245903
PHP 62.029854
PKR 292.749574
PLN 4.308154
PYG 8212.168477
QAR 3.845012
RON 4.976502
RSD 117.004332
RUB 110.908439
RWF 1439.152416
SAR 3.949844
SBD 8.822449
SCR 14.320848
SDG 632.459485
SEK 11.526107
SGD 1.415456
SHP 0.829943
SLE 23.868157
SLL 22048.791639
SOS 602.35403
SRD 37.320818
STD 21763.29276
SVC 9.222974
SYP 2641.848152
SZL 19.051426
THB 36.453918
TJS 11.235312
TMT 3.690657
TND 3.343207
TOP 2.462647
TRY 36.425338
TTD 7.15912
TWD 34.112826
TZS 2781.137122
UAH 43.741741
UGX 3905.431745
USD 1.051469
UYU 44.926765
UZS 13521.66479
VES 48.905782
VND 26723.093681
VUV 124.832555
WST 2.935272
XAF 659.740094
XAG 0.034439
XAU 0.0004
XCD 2.841648
XDR 0.806231
XOF 659.746405
XPF 119.331742
YER 262.78845
ZAR 19.031706
ZMK 9464.475804
ZMW 29.063935
ZWL 338.572704
  • AEX

    -2.9000

    876.49

    -0.33%

  • BEL20

    -36.9600

    4211.45

    -0.87%

  • PX1

    -10.1600

    7247.39

    -0.14%

  • ISEQ

    -47.2200

    9588.89

    -0.49%

  • OSEBX

    -11.1900

    1460.54

    -0.76%

  • PSI20

    -14.8100

    6423.79

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    17.9300

    3007.02

    +0.6%

  • N150

    -11.5900

    3300.57

    -0.35%

Fernando Botero, l'art de la générosité
Fernando Botero, l'art de la générosité / Photo: Raul ARBOLEDA - AFP/Archives

Fernando Botero, l'art de la générosité

Célèbre pour ses personnages aux formes voluptueuses, le peintre et sculpteur colombien Fernando Botero, décédé vendredi à 91 ans, a mis en pratique l'art de la générosité, tant dans ses oeuvres qu'en militant pour une culture accessible à tous.

Taille du texte:

"Je pense souvent à la mort et cela m'attriste de quitter ce monde et de ne plus pouvoir travailler parce que je prends beaucoup de plaisir à mon travail", avait confié le "maestro" à l'AFP lors d'un entretien à l'occasion de ses 80 ans en 2012.

Né le 19 avril 1932 à Medellin (nord-ouest), deuxième ville de Colombie enclavée dans les Andes, ce fils d'un représentant de commerce s'initie très tôt à l'art. A l'âge de 15 ans, Fernando Botero vendait déjà ses dessins de tauromachie aux portes des arènes de Bogota.

- "Métier exotique" -

"Quand j'ai débuté, c'était un métier exotique en Colombie, qui n'était pas bien vu et n'offrait aucun avenir. Lorsque j'ai dit à ma famille que je comptais me dédier à la peinture, ils m'ont répondu: +Bon d'accord, mais nous ne pouvons pas t'aider+", racontait l'artiste colombien le plus coté au monde.

Après une première exposition individuelle à Bogota dans les années 1950, il part pour l'Europe, séjournant en Espagne, France et Italie où il découvre l'art classique. Son œuvre est aussi influencée par l'art précolombien et les fresques du Mexique, où il s'installera plus tard.

Sa carrière décolle dans les années 1970 lorsqu'il rencontre le directeur du musée allemand de New York, Dietrich Malov, avec lequel il organisera plusieurs expositions à succès. "Totalement inconnu, sans même un contrat avec une galerie de New York, j'ai alors commencé à être contacté par les plus grands marchands d'art du monde", racontait-il.

Les dimensions hors du commun de son art, qui deviendront sa marque de fabrique, se révèlent en 1957 dans le tableau "Nature morte avec mandoline". Il peint alors l'ouïe centrale (ouverture) de la mandoline trop petite, en comparaison avec la taille de l'instrument.

Ainsi "entre le petit détail et la générosité du tracé extérieur, une nouvelle dimension apparaît, plus volumétrique, plus monumentale, plus extravagante", expliquait-il.

"Mona Lisa à l'âge de douze ans", peint en 1959, était une autre de ses oeuvres majeures exposée au Museum of Modern Art de New York.

Pour l'artiste, le qualificatif de "gros" ne convenait pas à ses personnages. Amoureux de la Renaissance italienne, il se disait "défenseur du volume" en art moderne. Sa sculpture, également marquée par le gigantisme, a occupé une place très importante dans sa carrière, développée essentiellement à Pietrasanta, en Italie.

Il a partagé pendant des années sa vie entre ce coin de Toscane, New York, Medellin et Monaco où il est décédé. Malade dans les dernières années de sa vie, "il a continué à peindre jusqu'à la fin", a confié sa fille Lina.

- Art pour tous -

L'artiste, qui disait ne jamais savoir ce qu'il allait peindre le lendemain, s'est inspiré de la beauté, mais aussi des tourments de son pays, marqué par un conflit armé de plus d'un demi-siècle. Son oeuvre met en scène guérillas, séismes, maisons de passe.

A travers les époques, son art a fait la satire de l'Eglise catholique dans les années 1950-60, s'est moqué de l'aristocratie colombienne et des dictateurs en Amérique latine dans les années 1970-80, et a dénoncé les guérillas, paramilitaires et trafiquants de drogue en Colombie dans les années 1990.

En 1995, une bombe placée au pied de sa sculpture "L'Oiseau" avait tué 27 personnes à Medellin. Cinq ans plus tard, il avait fait don d'une réplique baptisée "L'Oiseau de la paix".

Fernando Botero a également peint "La mort de Pablo Escobar", le célèbre narcotrafiquant abattu à Medellin par les forces de sécurité qui avaient mis sa tête à prix. Achevé en 1999, le tableau raconte la poursuite du fugitif de taille colossale sur les toits de Medellin, montrant ainsi l'influence d'Escobar.

L'artiste a aussi été un grand mécène, avec des donations estimées à plus de 200 millions de dollars. Il a donné aux musées de Medellin et de Bogota nombre de ses oeuvres, et des dizaines de tableaux de sa collection privée, dont des Picasso, Monet, Renoir, Miro...

Ses oeuvres sont aussi visibles en plein air dans de nombreuses villes du monde, l'artiste estimant que les expositions dans les espaces publics sont un "rapprochement révolutionnaire" de l'art avec le public.

Une idée qu'il avait étrennée en 1992 sur les Champs-Elysées à Paris, puis près du Grand canal de Venise et face aux pyramides d'Egypte. Ses statues ont aussi voyagé jusqu'en Chine en 2015.

Marié trois fois, la dernière à la sculptrice grecque Sophia Vari décédée en mai, le "maestro" a énormément souffert de la mort de l'un de ses enfants, à l'âge de quatre ans, dans un accident de voiture.

Son oeuvre, de plus de 3.000 tableaux et 300 sculptures, démontre son insatiable appétit de créer. La seule idée d'abandonner les pinceaux "me terrorise plus que la mort", disait-il.

(K.Lüdke--BBZ)