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Le tribunal de commerce de Saint-Denis de La Réunion a accordé mercredi trois mois de poursuite d'activité au Quotidien de La Réunion, en cessation de paiement depuis septembre et placé en liquidation judiciaire en octobre.
Le journal, l'un des deux quotidiens d'information générale du département avec Le Journal de l'île de La Réunion (JIR), a obtenu ce sursis après l'attribution par le conseil régional d'une aide exceptionnelle de 600.000 euros.
Elle permettra au journal de faire face à ses obligations salariales au cours des prochaines semaines tout en continuant à chercher un repreneur.
En butte à une baisse de son lectorat et à une augmentation de ses coûts de production, Le Quotidien de La Réunion, qui emploie 52 salariés, est en cessation de paiement depuis le 15 septembre.
En octobre, le tribunal de commerce a ouvert une procédure de liquidation judiciaire à son encontre, lui donnant jusqu'à mi-novembre pour trouver un repreneur, mais la seule offre de reprise, déposée par la société Média Capital (Le Nouvel Economiste), n'a pas été jugée viable par l'administrateur judiciaire.
Un "consortium d'investisseurs réunionnais, après avoir examiné le dossier, n'a finalement pas déposé de candidature, préférant se positionner sur une reprise de l'activité post-liquidation sèche", a indiqué Le Quotidien dans son édition de mercredi.
La Réunion affronte une crise de la presse écrite profonde depuis plusieurs années, malgré les aides versées par la Région Réunion depuis 2016.
L'autre titre de presse quotidienne, le JIR, a été placé à deux reprises en redressement judiciaire, percevant un peu plus de cinq millions d'euros d'aide et obtenant de l'Etat un abandon partiel de ses dettes.
Dans un article publié samedi, le président du JIR, Jacques Tillier, a dit ne pas savoir si le journal serait en capacité de payer "les salaires de décembre et le treizième mois".
Le 1er décembre, le JIR a demandé "au nom de l'équité" au conseil régional une aide de 600.000 euros. Mercredi, la Région a indiqué dans un communiqué que la demande était en cours d'instruction mais que "l'égalité de traitement n'ouvre pas un droit à la subvention automatique".
(F.Schuster--BBZ)