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Crosse, cathèdre, Magnificat... Voici un bref programme religieux de la cérémonie organisée pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, samedi:
Messes et office
Samedi pour la cérémonie de réouverture, l'office qui est célébré par l'archevêque de Paris Laurent Ulrich, sans célébration de l'Eucharistie (donc sans communion). Dimanche, en revanche, deux messes auront lieu, à 10H30 et 18H30, pour la première fois depuis cinq ans.
L'office de samedi comporte quatre parties: l'ouverture des portes et l'entrée dans la cathédrale, le réveil de l'orgue, le chant de l'office (dont le Magnificat), et enfin une bénédiction et le chant du Te Deum.
Pour signaler le début de l'office, la plus grosse cloche de la cathédrale sonne. Fondu en 1683, ce "bourdon" a été baptisé Emmanuel par Louis XIV.
Sur le parvis, 113 bannières dessinées par Jean-Charles de Castelbajac représentent les 106 paroisses du diocèse de Paris, et les 7 paroisses catholiques de rite oriental.
Crosse
L'archevêque est, lui, vêtu d'une chape (une grande cape) aux couleurs chargées de sens: vert (couleur de l'espérance utilisée la plupart des dimanches), rouge (symbole du sang du Christ et du feu de l'Esprit Saint), bleu (symbolique de la Vierge Marie) et jaune (couleur festive utilisée pour Noël, Pâques...)
Au début de la cérémonie, devant le portail central de la cathédrale appelé "portail du Jugement", l'archevêque interpelle Notre-Dame à trois reprises.
Il frappe la porte à l'aide de sa crosse, qui a été conçue à partir d'une poutre de la charpente ayant survécu à l'incendie.
La maîtrise Notre-Dame lui répond à chaque fois par le chant du Psaume 121. A la troisième fois, les portes s'ouvrent.
Ayant tracé un signe de croix sur le seuil de la porte en signe de bénédiction, Mgr Ulrich entre, puis il gagne la "cathèdre", le grand siège qui lui est réservé.
Grand orgue
Après une séquence républicaine (projection d'un film sur le chantier de la cathédrale, parade de 160 pompiers et bâtisseurs, intermède musical, et discours du président de la République), commence la célébration liturgique.
Le début de l'office est marqué par le "réveil de l'orgue": à huit reprises, Mgr Ulrich s'adresse à l'instrument pour l'inviter à jouer. A chaque fois, l'orgue lui répond par une brève improvisation.
Un message du pape François doit être lu au début de la célébration.
Magnificat et Te Deum
Au cours de l'office se succèdent un hymne à Marie, un psaume, puis un bref passage biblique (tiré de l'épître de saint Paul aux Ephésiens, et utilisant la comparaison entre temple matériel et temple spirituel).
Après l'homélie de l'archevêque retentit le chant du "Magnificat", un cantique de Marie qui se trouve dans le Nouveau Testament. Le 14 août 1944, le soir de la Libération de Paris, le général de Gaulle avait lui-même assisté à un Magnificat à Notre-Dame.
Suivent ensuite un Notre Père (la prière enseignée par Jésus à ses disciples), avant la bénédiction finale et un "Te Deum": cet hymne de louange remontant au IVe siècle est chanté par les moines le dimanche et les jours de fête.
(G.Gruner--BBZ)