Berliner Boersenzeitung - Affaire Adèle Haenel: le procès de Christophe Ruggia s'est ouvert

EUR -
AED 3.817028
AFN 72.883931
ALL 98.346395
AMD 411.588887
ANG 1.869909
AOA 947.759759
ARS 1066.544199
AUD 1.66972
AWG 1.870578
AZN 1.769821
BAM 1.952155
BBD 2.094889
BDT 123.988523
BGN 1.954744
BHD 0.392011
BIF 3068.072149
BMD 1.03921
BND 1.409868
BOB 7.169615
BRL 7.000843
BSD 1.037563
BTN 88.318117
BWP 14.410097
BYN 3.395461
BYR 20368.513574
BZD 2.087802
CAD 1.496951
CDF 2982.532202
CHF 0.935549
CLF 0.037259
CLP 1028.080407
CNY 7.585506
CNH 7.593761
COP 4585.835734
CRC 526.816475
CUC 1.03921
CUP 27.539062
CVE 110.059527
CZK 25.138172
DJF 184.688684
DKK 7.460233
DOP 63.202007
DZD 140.532368
EGP 52.91968
ERN 15.588148
ETB 132.106368
FJD 2.409564
FKP 0.823036
GBP 0.829752
GEL 2.920189
GGP 0.823036
GHS 15.251527
GIP 0.823036
GMD 74.823396
GNF 8967.258827
GTQ 7.992079
GYD 217.074738
HKD 8.072297
HNL 26.361785
HRK 7.454155
HTG 135.666721
HUF 409.937274
IDR 16845.592094
ILS 3.814576
IMP 0.823036
INR 88.602412
IQD 1359.16255
IRR 43737.745
ISK 145.104572
JEP 0.823036
JMD 161.658197
JOD 0.737114
JPY 163.524885
KES 134.099585
KGS 90.410908
KHR 4170.214535
KMF 484.401685
KPW 935.288308
KRW 1524.011828
KWD 0.320263
KYD 0.864686
KZT 537.506517
LAK 22690.638349
LBP 92912.639351
LKR 305.789116
LRD 188.837455
LSL 19.292582
LTL 3.068516
LVL 0.628608
LYD 5.093491
MAD 10.463166
MDL 19.143261
MGA 4893.863539
MKD 61.496588
MMK 3375.313141
MNT 3531.235024
MOP 8.300304
MRU 41.418675
MUR 48.905447
MVR 15.998598
MWK 1799.141144
MXN 20.970199
MYR 4.644747
MZN 66.409387
NAD 19.292582
NGN 1602.54469
NIO 38.178723
NOK 11.852809
NPR 141.309187
NZD 1.844416
OMR 0.400137
PAB 1.037563
PEN 3.863587
PGK 4.211138
PHP 60.323021
PKR 288.854032
PLN 4.266217
PYG 8091.893067
QAR 3.773555
RON 4.975425
RSD 116.938472
RUB 103.983492
RWF 1447.397821
SAR 3.901611
SBD 8.712273
SCR 14.81604
SDG 625.088022
SEK 11.525222
SGD 1.412447
SHP 0.823036
SLE 23.695782
SLL 21791.714647
SOS 592.992928
SRD 36.43264
STD 21509.546282
SVC 9.07905
SYP 2611.046243
SZL 19.300967
THB 35.572506
TJS 11.350809
TMT 3.647627
TND 3.308324
TOP 2.433935
TRY 36.665616
TTD 7.050837
TWD 34.035473
TZS 2516.102723
UAH 43.50458
UGX 3797.909599
USD 1.03921
UYU 46.183778
UZS 13394.992594
VES 53.596272
VND 26432.303202
VUV 123.377078
WST 2.871116
XAF 654.734661
XAG 0.035084
XAU 0.000396
XCD 2.808517
XDR 0.795515
XOF 654.734661
XPF 119.331742
YER 260.192178
ZAR 19.354764
ZMK 9354.157969
ZMW 28.714392
ZWL 334.625156
  • AEX

    4.0100

    876.26

    +0.46%

  • BEL20

    22.8100

    4246.05

    +0.54%

  • PX1

    10.9100

    7282.69

    +0.15%

  • ISEQ

    43.5100

    9712.3

    +0.45%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    20.1800

    6325.74

    +0.32%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    40.4000

    3055.65

    +1.34%

  • N150

    6.7900

    3238.97

    +0.21%

Affaire Adèle Haenel: le procès de Christophe Ruggia s'est ouvert
Affaire Adèle Haenel: le procès de Christophe Ruggia s'est ouvert / Photo: Paul-Louis Godier, Bertrand GUAY - AFP/Archives

Affaire Adèle Haenel: le procès de Christophe Ruggia s'est ouvert

Le procès de Chistophe Ruggia s'est ouvert lundi dans une salle pleine du tribunal de Paris, en présence de l'actrice Adèle Haenel, devenue figure du #Metoo français il y a cinq ans en accusant le réalisateur de l'avoir agressée sexuellement quand elle avait 12 ans.

Taille du texte:

Christophe Ruggia (59 ans), qui conteste les accusations, et Adèle Haenel (35 ans), partie civile au procès, sont arrivés dans la salle d'audience peu avant 13H30.

Ils ont été installés de part et d'autre du prétoire. Lui, chemise claire et veste grise, beaucoup tourné vers ses avocates, s'arrangeait pour éviter de croiser le regard d'Adèle Haenel.

Elle, pull sans manches sur chemise grise, visiblement nerveuse, faisait les cent pas derrière le banc des parties civiles, avant de s'asseoir en face de lui.

Les bancs du public sont pleins. Avant l'ouverture de l'audience, une cinquantaine de personnes, en grande majorité des femmes, se sont rassemblées devant le tribunal, scandant "Adèle, on te croit, violeurs on vous voit".

"Merci Adèle", "Adèle, tu n'es pas seule", "la honte doit changer de camp", pouvait-on lire sur leurs pancartes.

L'actrice, qui s'est depuis mis en retrait du cinéma, devrait témoigner devant le tribunal vers 18H00, après un premier interrogatoire de Christophe Ruggia.

Le président Gilles Fonrouge a commencé par faire un rappel des faits reprochés à Christophe Ruggia, jugé pour agressions sexuelles aggravées par la minorité de la victime et sa position d'autorité. Il encourt jusqu'à 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.

La justice s'était saisie de cette affaire en 2019, après une enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l'actrice, qui s'est depuis mise en retrait du cinéma.

Adèle Haenel avait 11 ans lors du casting du film "Les Diables" de Christophe Ruggia et 12 pendant le tournage, à l'été 2001.

Le long métrage, dont des extraits devraient être diffusés au procès, raconte la fugue perpétuelle d'un frère et de sa soeur autiste abandonnés à la naissance. Une histoire qui devient incestueuse, avec plusieurs scènes de sexe entre les enfants et des gros plans sur le corps nu d'Adèle Haenel.

- "Bulle" -

Aux enquêteurs, l'actrice avait raconté ces séquences qui l'avaient mise "très mal à l'aise", d'autres "violentes" comme celle où elle avait dû danser devant une prison sous les cris de "à poil!" de vrais détenus. Et la "bulle" dans laquelle le réalisateur l'avait progressivement "isolée" sur le plateau, demandant à sa famille de ne pas venir pour ne pas la déconcentrer.

Plusieurs professionnels ont décrit leur "malaise" face aux conditions de travail imposées aux enfants, et surtout au comportement de Christophe Ruggia sur le plateau. "Envahissant", "déplacé", "sa main sur la cuisse" de la jeune actrice, "des trucs dans le cou", elle "assise sur ses genoux".

"Ca va pas, on dirait un couple c'est pas normal", s'était dit une scripte.

Après le tournage, entre 2001 et 2004, l'adolescente se rend "tous les samedis" après-midi ou presque chez celui qui lui répète l'avoir "créée".

Les agressions qu'elle dénonce se déroulaient toujours de la même façon: lui assis sur un fauteuil, elle sur le canapé et "très vite" il trouve un prétexte pour se rapprocher. Il commence par lui caresser les cuisses, remonte "l'air de rien", puis lui touche le sexe ou la poitrine. "Il respirait fort" et "m'embrassait dans le cou", décrit-elle. Et si elle résistait, "il réagissait de manière choquée et avec cet air de +non mais qu'est-ce que tu vas croire ?+, alors qu'il avait sa main dans ma culotte".

Pendant l'enquête, Christophe Ruggia niera tout. Les agressions, les déclarations d'amour, l'emprise. Il évoquera la "sensualité" de l'actrice de 12 ans pendant le tournage. Les "poses" que prenait Adèle Haenel sur son canapé, ses mouvements de "langue", "dignes d'un film porno", qui le mettaient mal à l'aise voire le "dégoûtaient".

Il peinera à expliquer ce qu'ils faisaient pendant plusieurs heures, tous ces samedis après-midi. Se souviendra qu'il lui donnait "un goûter" avant de la ramener chez ses parents. Et mettra les accusations sur le compte d'une "vengeance" car il ne l'aurait finalement pas fait travailler à nouveau.

(K.Müller--BBZ)