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Laurence Ferrari deviendra lundi la nouvelle rédactrice en chef politique de Paris Match, a annoncé mardi le groupe Lagardère, propriétaire de l'hebdomadaire, dont une partie de la rédaction est ébranlée depuis le départ brutal en août de Bruno Jeudy.
La rumeur bruissait depuis une semaine: la journaliste et présentatrice vedette de CNews Laurence Ferrari va diriger le service politique de Paris Match, remplaçant à ce poste Bruno Jeudy, qui avait quitté ses fonctions à la mi-août sur fond de désaccord avec la direction du magazine.
Son départ était survenu un mois après la polémique qui a secoué l'hebdomadaire à propos d'une première page consacrée au cardinal Robert Sarah, l'une des figures de proue des courants conservateurs catholiques.
"Laurence Ferrari poursuit également son émission +Punchline+ diffusée de 17h à 19h sur CNews, et de 18h à 19h sur Europe 1", est-il précisé dans un communiqué co-signé par Constance Benqué, présidente de Lagardère News, Patrick Mahé, directeur général de la rédaction de Paris Match et Caroline Mangez, directrice de la rédaction.
L'arrivée de Laurence Ferrari au sein de la rédaction de Paris Match est le signe pour certains en interne de la mainmise du milliardaire Vincent Bolloré, qui a progressivement pris le contrôle de Lagardère (Paris Match, JDD, Europe 1) via Vivendi (Canal+, CNews).
Une assemblée générale est prévue mardi après une conférence de rédaction avec la direction.
L'annonce d'un rapprochement entre les rédactions de Europe 1 et CNews au printemps 2021 avaient déclenché un mouvement de grève historique au sein de la radio, se soldant par une hémorragie de départs.
Ancien pilier de l'information sur TF1, la journaliste fait désormais figure de fidèle du groupe Canal+ qu'elle a réintégré en 2012 après y avoir présenté et produit entre 2006 et 2008 l'émission Dimanche+.
Elle avait rejoint en 2013 iTELE, la chaîne d'information du groupe devenue début 2017 CNews. Elle est l'une des rares journalistes à ne pas avoir quitté la chaîne, vidée de l'essentiel de ses journalistes à l'issue du bras de fer entamé par la rédaction avec son nouvel actionnaire principal, Vincent Bolloré.
A l'époque, les journalistes de la chaîne d'info avaient lancé un vaste mouvement de grève afin d'obtenir de meilleures conditions de travail et des garanties sur leur indépendance éditoriale. La journaliste s'était pour sa part abstenue de faire grève au nom du respect du droit à l'information.
(Y.Berger--BBZ)