Berliner Boersenzeitung - A Paris, les 20 ans de Nuit blanche qui quitte le cocon automnal en 2023

EUR -
AED 3.850499
AFN 71.008773
ALL 98.203623
AMD 408.181205
ANG 1.878426
AOA 957.117815
ARS 1052.802845
AUD 1.611799
AWG 1.889601
AZN 1.78073
BAM 1.95685
BBD 2.104369
BDT 124.546819
BGN 1.955321
BHD 0.395093
BIF 3078.681071
BMD 1.048322
BND 1.404767
BOB 7.242022
BRL 6.068274
BSD 1.042269
BTN 88.462435
BWP 14.238911
BYN 3.410895
BYR 20547.119472
BZD 2.100867
CAD 1.464763
CDF 3009.733788
CHF 0.933259
CLF 0.036948
CLP 1019.505987
CNY 7.59717
CNH 7.598032
COP 4601.873352
CRC 530.889885
CUC 1.048322
CUP 27.780544
CVE 110.939365
CZK 25.31071
DJF 185.603117
DKK 7.458186
DOP 62.814299
DZD 140.452152
EGP 52.010209
ERN 15.724836
ETB 127.59287
FJD 2.383151
FKP 0.827459
GBP 0.834234
GEL 2.872224
GGP 0.827459
GHS 16.558655
GIP 0.827459
GMD 74.431168
GNF 8983.905538
GTQ 8.090178
GYD 219.26283
HKD 8.156945
HNL 26.338382
HRK 7.477955
HTG 136.814706
HUF 410.177472
IDR 16634.465696
ILS 3.851683
IMP 0.827459
INR 88.359061
IQD 1365.358559
IRR 44108.165823
ISK 144.899116
JEP 0.827459
JMD 166.040664
JOD 0.743572
JPY 161.920737
KES 135.495088
KGS 90.983275
KHR 4196.291327
KMF 495.32971
KPW 943.489782
KRW 1470.40793
KWD 0.322684
KYD 0.868583
KZT 520.409126
LAK 22893.719185
LBP 93333.853984
LKR 303.348533
LRD 189.169904
LSL 18.807949
LTL 3.095423
LVL 0.634119
LYD 5.089828
MAD 10.54339
MDL 19.010562
MGA 4864.702709
MKD 61.551564
MMK 3404.910334
MNT 3562.199534
MOP 8.356543
MRU 41.470644
MUR 49.09263
MVR 16.206881
MWK 1807.304094
MXN 21.343897
MYR 4.667134
MZN 66.998095
NAD 18.807949
NGN 1763.687131
NIO 38.350941
NOK 11.598951
NPR 140.756858
NZD 1.793396
OMR 0.403607
PAB 1.048071
PEN 3.95212
PGK 4.196291
PHP 61.870958
PKR 289.43114
PLN 4.324697
PYG 8136.52045
QAR 3.822234
RON 4.9767
RSD 117.002216
RUB 109.041694
RWF 1422.776888
SAR 3.936062
SBD 8.788669
SCR 15.763705
SDG 630.565511
SEK 11.518181
SGD 1.412426
SHP 0.827459
SLE 23.827917
SLL 21982.801994
SOS 595.625233
SRD 37.209173
STD 21698.157582
SVC 9.120067
SYP 2633.941386
SZL 18.801446
THB 36.275119
TJS 11.161648
TMT 3.669128
TND 3.32964
TOP 2.455279
TRY 36.262506
TTD 7.078798
TWD 34.040064
TZS 2778.054341
UAH 43.118956
UGX 3872.539951
USD 1.048322
UYU 44.570933
UZS 13371.173597
VES 49.410144
VND 26648.355968
VUV 124.458945
WST 2.926487
XAF 656.315372
XAG 0.034032
XAU 0.00039
XCD 2.833144
XDR 0.79284
XOF 656.315372
XPF 119.331742
YER 262.001981
ZAR 18.935062
ZMK 9436.158367
ZMW 28.791996
ZWL 337.559392
  • AEX

    -0.9700

    878.82

    -0.11%

  • BEL20

    6.3400

    4234.55

    +0.15%

  • PX1

    5.8000

    7260.85

    +0.08%

  • ISEQ

    -14.4200

    9599.76

    -0.15%

  • OSEBX

    4.2600

    1472.78

    +0.29%

  • PSI20

    26.2800

    6435.22

    +0.41%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.5000

    2989.04

    +2.98%

  • N150

    6.5900

    3301.9

    +0.2%

A Paris, les 20 ans de Nuit blanche qui quitte le cocon automnal en 2023
A Paris, les 20 ans de Nuit blanche qui quitte le cocon automnal en 2023 / Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP/Archives

A Paris, les 20 ans de Nuit blanche qui quitte le cocon automnal en 2023

C'est un anniversaire aux allures d'au revoir à une ambiance, une lumière: à Paris, Nuit blanche célèbre samedi ses 20 ans en distillant une dernière fois en octobre l'art contemporain dans ses rues, avant d'avancer son rendez-vous en juin dès 2023.

Taille du texte:

En "passant par là" vendredi soir, lors d'une présentation à la presse, Sabrina Saber a suspendu sa soirée: depuis "20-25 minutes", cette Parisienne désormais installée à Biarritz scrute les dizaines de personnages de "Speculum", œuvre installée dans le jardin des Halles, devant l'église Saint-Eustache.

Avec ses monstres répartis entre paradis, vie de débauche et enfer, ce triptyque numérique est une réinterprétation loufoque voire transgressive du "Jardin des délices", le célèbre tableau du peintre néerlandais Jérôme Bosch.

"On peut rapidement faire le lien avec ce qui se passe sur Terre", estime la spectatrice, qui a vu un enfant s'enfuir de peur devant la représentation de l'enfer.

Comme plusieurs Parisiens interrogés par l'AFP, cette ingénieure informatique âgée de 29 ans ne se rappelle plus la dernière fois où elle a déambulé dans la capitale le premier samedi soir d'octobre, à la rencontre d'un peu d'art contemporain.

"C'est très chouette mais on reste dans le centre: les œuvres comme ça, il faut les mettre dans les quartiers populaires", estime-t-elle.

- Come-back -

L'événement dont 30 villes du monde, de Rome à Montréal, ont repris le concept s'est pourtant élargi à la banlieue depuis 2019. En plus de 26 communes de la métropole cette année, il s'exportera pour la première fois à Rouen et au Havre, deux villes partenaires de l'axe Seine.

En 2021, Nuit blanche s'était tournée vers l'est parisien et ses sites sportifs historiques pour marquer le début de l'olympiade parisienne. Mais une tempête avait gâché la fête, amenant la maire Anne Hidalgo à proposer un vote pour décaler ou non l'événement début juin ou début décembre.

L'option printanière l'ayant emporté, c'est un peu la première page, écrite en 2002 par le maire Bertrand Delanoë et le directeur artistique Jean Blaise, qui se tourne.

"Toujours le reflet d'une époque", Nuit blanche "évolue avec le temps", répond aux nostalgiques l'adjointe à la culture, Carine Rolland.

"En juin, la nuit arrivera plus tard, l'air n'aura pas la même teneur, plus cette lumière d'automne", reconnaît l'élue qui a confié la dernière édition automnale à Kitty Hartl, formée par... Jean Blaise à Nantes.

C'est dans la cité des Ducs de Bretagne que la directrice artistique avait lancé, en 2004, le Cabaret New Burlesque, immortalisé par Mathieu Amalric dans le film Tournée. Deux décennies plus tard, la troupe américaine d'effeuillage fait son come-back ce samedi au théâtre du Châtelet, entre humour, glamour et critique sociale.

- Sons, lumières... et mousse -

"C'est merveilleux pour vous, les Français, d'avoir cette nuit. La culture est en train de mourir aux Etats-Unis!", s'exclame la maîtresse de cérémonie, Kitten on the Keys, pour qui l'art est une manière de "s'échapper du monde actuel, de réaliser que les rêves sont possibles. Et de, tout simplement, se sentir mieux".

Et si "Spectre", un cube déconseillé aux épileptiques sur le parvis de l'Hôtel de Ville, ne sera finalement visible que jusqu'à 02h00, sobriété énergétique oblige, "Constellations", un cosmos revisité sur l'eau du canal de l'Ourcq, portera jusqu'à 05h00 l'honneur d'une Ville Lumière devenue un peu plus sombre avec la crise.

Avec une programmation "éclectique", notamment à destination des "gens qui vont pas au musée", Kitty Hartl a choisi de "varier les sensations, passer du contemplatif à l'audacieux, du ludique au festif, d'un univers à l'autre".

L'Autrichienne souhaite "que le public réagisse, qu'il aime ou pas".

Avec sa sculpture sonore de 850 pièces métalliques qui, suspendues à un fil, s'entrechoquent devant La Samaritaine, le sculpteur suisse Etienne Krähenbühl a lui voulu "donner une idée de ce que pourrait être le mouvement de la vie".

Devant sa mousse multicolore qui s'échappe des bouches d'aération du Centre Pompidou, l'artiste allemande Stéphanie Lüning ne cherche à créer aucune émotion, mais simplement que le public "s'amuse, de l'enfant de 3 ans au grand-père".

C'est réussi avec Andreas, 10 ans, et Gabriel, 9 ans, qui s'en mettent plein les mains. "On peut nager dedans, c'est super beau", se réjouit le second, heureux d'avoir dégoté une "œuvre d'art pas ennuyante".

(Y.Berger--BBZ)