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Un journaliste japonais, arrêté fin juillet alors qu'il couvrait une manifestation contre la junte, a été condamné en Birmanie à trois ans de prison pour avoir enfreint la loi sur l'immigration, a indiqué jeudi à l'AFP une source diplomatique japonaise.
Toru Kubota, qui est apparu à son procès en bonne santé selon cette source, citant son avocat, avait déjà été condamné, la semaine dernière, à deux peines totalisant dix ans d'emprisonnement pour la diffusion d'informations préjudiciables à la sécurité du pays et pour avoir encouragé la dissidence contre l'armée au pouvoir.
Ces peines avaient été confondues, ramenant à sept ans la durée prévue de son emprisonnement pour ces deux affaires, avait précisé un porte-parole de la junte.
Selon son compte Instagram, le vidéaste âgé de 26 ans a réalisé en 2019 un documentaire sur les Rohingyas, une minorité musulmane installée en Birmanie qui a fui une répression sanglante de l'armée et de milices bouddhistes.
Il est le cinquième journaliste étranger depuis le coup d'Etat militaire du 1er février 2021 à avoir été arrêté par la junte, après les Américains Danny Fenster et Nathan Maung, le Polonais Robert Bociaga et le Japonais Yuki Kitazumi, qui ont tous fini par être libérés et expulsés.
Selon un décompte de Reporting ASEAN arrêté au 31 mars, 122 journalistes ont été arrêtés depuis le putsch et 48 sont toujours détenus.
Seule la Chine a mis en prison plus de journalistes que la Birmanie en 2021, selon le Comité de protection des journalistes (CPJ).
Depuis le coup d'Etat qui a fait plonger le pays dans un conflit sanglant, plus de 2.300 civils ont été tués par les forces de sécurité, selon le décompte d'une ONG locale. La junte, qui accuse ses adversaires, en compte plus de 3.900.
(K.Lüdke--BBZ)