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La Chine a démenti lundi que le morceau de fusée devant s'écraser en mars sur la Lune soit le reste d'un de ses lanceurs, contrairement à ce qu'affirment des experts.
Fin janvier, l'astronome Bill Gray, créateur d'un logiciel permettant de calculer les trajectoires d'astéroïdes et d'autres objets, avait annoncé que le débris spatial devant s'écraser le 4 mars était le second étage d'une fusée de l'entreprise américaine SpaceX.
Bill Gray est revenu sur cette annonce la semaine dernière, reconnaissant une erreur, et en affirmant désormais qu'il s'agit d'un élément d'une fusée chinoise lancée en 2014.
Interrogé, le ministère chinois des Affaires étrangères a démenti, assurant que la fusée incriminée "était rentrée sans danger dans l'atmosphère terrestre et avait entièrement brûlé".
Pékin "s'attache consciencieusement à la viabilité à long terme de ses activités spatiales", a assuré devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
Selon Bill Gray, dont le logiciel est utilisé par des programmes d'observations financés par la Nasa, l'objet en question appartient à une fusée Longue Marche lancée lors de l'envoi dans l'espace de l'engin spatial Chang'e 5-T1, dans le cadre du programme d'exploration lunaire de l'agence spatiale chinoise.
La Chine a posé début 2019 un engin sur la face cachée de la Lune -- une première mondiale.
Par le passé, le géant asiatique a perdu le contrôle d'engins spatiaux, notamment en mai 2021 lorsque "la majeure partie" du premier étage d'une fusée Longue Marche-5B s'était désintégrée au-dessus de l'océan Indien.
En 2020, des débris d'une autre Longue Marche s'étaient écrasés sur des villages en Côte d'Ivoire, provoquant des dégâts, mais sans faire de blessés.
(P.Werner--BBZ)