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Air France a annoncé lundi avoir annulé ses deux vols Paris-Kiev et Kiev-Paris prévus mardi, dernière compagnie en date à interrompre la desserte de l'Ukraine sur fond de montées des tensions avec la Russie.
Il s'agit d'une mesure prise "au regard de la situation sur place et à titre conservatoire", a souligné la compagnie française qui jusqu'alors assurait deux rotations par semaine entre Paris et Kiev, le mardi et le dimanche.
"Air France réévaluera régulièrement la situation et rappelle que la sécurité et sûreté des vols, de ses clients ainsi que de ses équipages, est un impératif absolu", a-t-elle ajouté.
Samedi, la compagnie allemande Lufthansa avait déjà annoncé suspendre ses vols vers Kiev et Odessa à partir de lundi et jusqu'à la fin du mois de février, maintenant simplement une liaison vers Lviv, dans l'ouest du pays.
La compagnie soeur d'Air France, la néerlandaise KLM, avait pris les devants dès le 12 février, en annonçant la suspension de ses vols vers l'Ukraine en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.
"Il n'y a plus de vols dans l'espace aérien ukrainien jusqu'à nouvel ordre", avait en outre déclaré KLM.
Le gouvernement ukrainien avait ensuite souligné que son espace aérien restait ouvert et que "l'Etat s'emplo(yait) à prévenir les risques pour les compagnies aériennes".
KLM ne survolait déjà plus l'est de l'Ukraine depuis le crash du vol MH17 de la Malaysian qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, abattu dans cette région le 17 juillet 2014, tuant les 283 passagers à bord et les 15 membres d'équipage. Moscou a toujours nié toute implication.
La France a également recommandé samedi à tous ses ressortissants de quitter l'Ukraine alors que la menace d'une invasion par la Russie se fait de plus en plus pressante.
"Il est recommandé à tous les ressortissants français dont le séjour en Ukraine n'a pas de motif impérieux de quitter le pays", a souligné la diplomatie française dans ses conseils aux voyageurs.
Les Français se trouvant "dans les oblasts (divisions administratives, NDLR) de Kharkiv, Lougansk et Donetsk", ainsi que dans la région de Dnipro, près de la Russie, sont "appelés à quitter sans délai ces zones", a par ailleurs insisté le Quai d'Orsay.
Alors que la France avait annoncé dans la nuit de dimanche à lundi l'imminence d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Joe Biden visant à désamorcer la crise, le Kremlin a jugé lundi "prématurée" la tenue d'un tel sommet.
Moscou a également accusé l'Ukraine d'avoir tiré un obus sur un poste-frontière russe, ce que Kiev a démenti. Les combats dans l'est du pays entre l'armée ukrainienne et des séparatistes prorusses se sont aggravés ces trois derniers jours.
(O.Joost--BBZ)