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La Bourse de Paris avançait de 1,02% mercredi, malgré une situation toujours très tendue en Ukraine et après que les Occidentaux ont annoncé une première salve de sanctions contre le Russie.
A 09H35, l'indice vedette CAC 40 prenait 69,52 points à 6.857,12 points, après avoir clôturé stable la veille.
La crainte d'une escalade militaire en Ukraine est à son paroxysme depuis que Vladimir Poutine a reconnu lundi l'indépendance des territoires séparatistes de Lougansk et de Donetsk.
Les Occidentaux n'ont pas tardé à prononcer des sanctions: gel du gigantesque projet de gazoduc Nord Stream II par l'Allemagne, mesures américaines et européennes pour limiter l'accès aux financements occidentaux ou encore sanctions ciblées contre des banques et des oligarques de la part du Royaume-Uni.
"De nouvelles sanctions sont attendues dans les prochains jours mais les mesures annoncées jusqu'à présent ne sont pas aussi lourdes que ce que l'on craignait", précise Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, ce qui a permis aux marchés américains de tempérer leurs pertes mardi en fin de séance.
"Après un épisode de risque géopolitique élevé, on assiste habituellement à un fort rebond des places financières", rappelle de son côté Christopher Dembik, directeur stratégie et macro-économie de Saxo Banque, qui note qu'il est encore tôt pour cela dans le dossier russo-ukrainien.
Le risque d'escalade militaire n'est pas écarté. La chambre haute du Parlement russe a approuvé mardi soir la demande du président Poutine de déployer des militaires russes à l'étranger, après sa requête de venir en aide aux séparatistes prorusses en Ukraine.
"Il faudra certainement attendre plusieurs jours avant de savoir si la situation sur le terrain risque encore de se détériorer à court terme", prévient Christopher Dembik.
Il constate de plus que "les matières premières continuent de bénéficier de l'accroissement du risque géopolitique", citant le pétrole, le cuivre, l'or ou encore les matières premières agricoles, "en particulier le blé".
Quelque "40% de la production ukrainienne de blé est réalisée dans les oblasts de l'Est et 8% plus particulièrement dans les régions séparatistes", affirme-t-il.
Par ailleurs, en France, le climat des affaires a nettement rebondi en février, après deux mois de repli lié aux restrictions sanitaires qui avaient accompagné la propagation du variant Omicron, selon l'Insee.
Stellantis démarre en trombe
Le groupe automobile Stellantis a publié un bénéfice "record" de 13,4 milliards d'euros en 2021, malgré une production en baisse de 1,6 million de voitures avec la pénurie de semi-conducteurs. Son titre bondissait de 4,13% à 17,01 euros.
Danone résilient
L'action Danone prenait 3,11% à 56,28 euros. Le géant agroalimentaire français a fait état d'un bénéfice net en léger repli en 2021 mais la direction s'est félicitée de résultats "solides" qui montrent "une grande résilience" face au contexte de hausse des prix des matières premières.
ArcelorMittal profite des tensions en Ukraine
La crise russo-ukrainienne menace les approvisionnements en matières premières en provenance des deux pays, ce qui fait grimper leurs cours.
Dans ce contexte, le sidérurgiste ArcelorMittal prenait 2,02% à 27,48 euros.
(Y.Berger--BBZ)