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Les délégués de près de 200 pays ont approuvé dimanche le nouveau rapport des experts climat de l'ONU (Giec) sur les impacts du changement climatique dont les conclusions sans doute sombres seront dévoilées lundi, a annoncé le Giec sur Twitter.
Les membres du Giec étaient réunis depuis le 14 février en téléconférence à huis-clos pour négocier ligne par ligne, mot par mot, le "résumé pour les décideurs", sorte de condensé des milliers de pages du rapport élaboré par 270 scientifiques de 67 pays. Une réunion éclipsée par l'invasion russe en Ukraine.
Les discussions qui devaient se terminer vendredi ont largement débordé, un retard qui n'est pas sans précédent.
"Ses conclusions seront d'une importance capitale pour les décideurs du monde entier", avait déclaré le président du Giec Hoesung Lee lors d'une brève session publique pour le lancement de la session mi-février.
Ainsi, alors que la planète a gagné environ +1,1°C en moyenne depuis l'ère pré-industrielle, le monde voit déjà de ses propres yeux les catastrophes à l’œuvre. Comme l'an dernier avec les flammes ravageant l'Ouest américain, la Grèce ou la Turquie, des flots submergeant des régions d'Allemagne ou de Chine, le thermomètre frôlant les 50°C au Canada.
Et ces événements météo extrêmes vont devenir plus fréquents encore avec la poursuite du réchauffement.
Dans le premier volet de leur rapport publié en août dernier, les experts du Giec estimaient que le mercure atteindrait autour de 2030 -soit dix ans plus tôt qu'escompté- le seuil de +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris.
Avant un troisième opus en avril sur les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le deuxième publié lundi se penche sur les impacts du réchauffement et la façon de se préparer pour limiter les risques ("l'adaptation").
Il doit décliner les conséquences présentes et à venir sur tous les continents et dans tous leurs aspects: santé, sécurité alimentaire, pénurie d'eau, déplacement de populations, destruction des écosystèmes...
Mais aussi évaluer l'état de notre préparation à ces impacts dévastateurs, en passant en revue les mesures d'adaptation aux impacts, des systèmes d'alerte précoces à la restauration des écosystèmes. Tout en mettant en garde contre la "mal-adaptation", c'est-à-dire des mesures qui auraient des effets contreproductifs.
(L.Kaufmann--BBZ)