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La Bourse de Paris évoluait en baisse de 0,27% dans les premiers échanges jeudi, hésitant entre la politique monétaire plus souple de la Chine et celle plus stricte des banques centrales occidentales.
Après une ouverture en hausse, l'indice CAC 40 reculait de 19,08 points à 7.153,90 points peu après 09H20. La veille, il avait progressé de 0,55%.
Contrairement aux banques centrales occidentales, qui resserrent la vis au nom de la lutte contre l'inflation, la banque centrale chinoise a fait un deuxième pas vers une politique plus accommodante jeudi.
Sous la pression d'une reprise économique qui s'essouffle et d'un secteur immobilier fragilisé par ses dettes, l'institution a abaissé l'un de ses taux d'intérêt de référence, le "loan prime rate" (LPR) à un an afin de réduire les coûts d'emprunt sur le marché.
Pékin avait déjà abaissé en décembre le taux de réserve obligatoire des banques, c'est-à-dire la part des dépôts qu'elles sont tenues de garder dans leurs coffres.
Les actions profitaient aussi d'une accalmie au niveau des taux sur le marché obligataire. En positif au cours de la matinée mercredi, pour la première fois depuis mai 2019, le Bund allemand à 10 ans revenait en négatif (-0,01%) alors que le taux américain de même échéance était à 1,85%, sous le pic de 1,90% décroché la veille.
"La nervosité pourrait cependant remonter d'un cran en séance", prévient John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud. Les marchés américains ont de nouveau montré des signes de faiblesse mercredi, le Nasdaq étant désormais plus de 10% sous son sommet de fin novembre.
"En 2022 les règles du jeu vont changer si la Réserve fédérale américaine (Fed) n'est plus en mesure de soutenir les marchés à la moindre occasion", souligne aussi Tangi Le Liboux, analyste du courtier Aurel BCG.
La lutte contre l'inflation galopante a été érigée comme une priorité par le président américain Joe Biden et par la Fed, qui va avoir recours prochainement à plusieurs hausses des taux pour tenter d'endiguer la flambée des prix.
Par ailleurs, outre-Atlantique, après les banques, c'est au tour des valeurs technologiques de montrer leur bilan annuel, avec Netflix en premier dès jeudi.
Carnet de commandes rempli pour Alstom
Le constructeur ferroviaire Alstom (+1,85% à 34,16 euros), en tête du CAC a vu son chiffre d'affaires et ses prises de commandes progresser au troisième trimestre de son exercice décalé, lui permettant d'afficher un carnet de commandes record et de confirmer ses prévisions.
Soitec dans la crise
L'entreprise spécialisée dans les semi-conducteur a annoncé mercredi le départ prochain de son directeur général, une décision contestée par le comité exécutif qui avait demandé d'y "surseoir". Elle chutait de 11,51% à 179,70 euros.
L'autre spécialiste français du secteur, STMicroelectronics, perdait 0,10% à 41,13 euros.
Valneva, nouvel espoir sur son candidat-vaccin
Après sa forte chute mercredi (-12%), soit une division par deux de sa valeur depuis son pic de la fin novembre, Valneva rebondissait en prenant 21,87% à 16,86 euros. Le laboratoire franco-autrichien a annoncé qu'une étude préliminaire montrait que trois doses de son candidat-vaccin induisent une "neutralisation" du variant Omicron.
(U.Gruber--BBZ)