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La Bourse de Paris lâchait 0,88% mardi, toujours inquiète du conflit en Ukraine et des sanctions économiques imposées à la Russie en représailles.
A 09H25, l'indice vedette CAC 40 reculait de 58,31 points à 6.600,52 points. Sur l'ensemble de février, la cote parisienne a perdu 4,86%, son pire mois depuis mars 2020 et la mise en place des confinements face à l'épidémie de Covid-19.
La cote parisienne a connu trois séances particulièrement volatiles depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie jeudi, chutant de près de 4%, avant de reprendre 3,5% vendredi. Lundi, elle a limité ses pertes du début de séance pour finir en baisse de 1,39%.
"La configuration de marché est encore trop incertaine et les investisseurs sont en alerte des différentes nouvelles qui peuvent tomber au fur et à mesure des séances", soulignent les analystes de Saxo Banque.
Les mesures de rétorsion internationales contre la Russie continuent de s'accumuler mardi matin, tandis que Moscou regroupe ses forces en vue d'un assaut sur Kiev et d'autres grandes villes, selon l'état-major ukrainien.
Après des sanctions de la part des Occidentaux visant le système financier et la banque centrale russe, le Canada a annoncé interdire "toute importation de pétrole brut" russe, tandis que de nombreuses entreprises indiquent se désengager d'entreprises ou projets russes.
Les Européens et leurs alliés sont prêts à prendre des sanctions supplémentaires, dont le ciblage de nouvelles banques, d'autres oligarques ou même du fonds souverain russe, selon l’Élysée.
"Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe" à travers les sanctions économiques occidentales imposées en réponse à l'invasion russe en Ukraine, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
De son côté, Vladimir Poutine a exigé la reconnaissance de la Crimée en tant que territoire russe et la démilitarisation de l'Ukraine pour mettre un terme à cette guerre. Une deuxième session de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine est prévue.
Le conflit se répercute notamment sur le marché des matières premières: les prix du pétrole ont bondi, provoquant en France une hausse de plus de 3 centimes par litre de gazole en seulement une semaine. Les prix des carburants routiers ont ainsi atteint de nouveaux records.
Sur le marché européen, les prix du maïs et du blé meunier s'envolent et atteignent des records, en raison de la fermeture des ports ukrainiens.
Engie et TotalEnergies dans le viseur
Il y a désormais un "problème de principe à travailler" avec toute personnalité proche du pouvoir russe, a estimé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, interrogé sur les activités des géants français TotalEnergies et Engie en Russie.
Engie (-3,15% à 13,82 euros) est partie prenant du programme de gazoduc Nord Stream 2, suspendu par l'Allemagne, et TotalEnergies (+0,50% à 45,83 euros) participe notamment à deux projets visant à produire du gaz naturel liquéfié (GNL).
(A.Lehmann--BBZ)