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Le numéro un de l'assurance en Italie, Generali, a annoncé jeudi son retrait progressif de la Russie, avec la fermeture de sa représentation à Moscou et le prochain arrêt de l'activité de sa filiale d'Europ Assistance.
L'assureur suit ainsi l'exemple de nombreuses multinationales qui ont coupé les ponts avec Moscou après l'invasion de l'Ukraine. Le groupe s'est retiré aussi du conseil d'administration de l'assureur russe Ingosstrakh, dont il détient une part de 38,5%.
Europ Assistance, filiale de Generali spécialisée dans l'assistance, qui compte environ 80 employés en Russie, y "arrêtera son activité", indique le groupe dans un communiqué sans donner davantage de détails.
Quant à Ingosstrakh, qui compte parmi ses actionnaires l'oligarque Oleg Deripaska, Generali "n'aura plus d'influence sur ses opérations", après le retrait de son conseil de ses trois représentants, dont l'ex-patron d'Eni Paolo Scaroni.
Generali ne prévoit pas de vendre sa part dans Ingosstrakh à court terme, mais l'envisage pour la suite, a indiqué à l'AFP une source financière. La valeur de sa participation, qu'il détient depuis 2013, est évaluée à environ 300 millions d'euros.
"L'exposition mineure de Generali au marché russe en termes d'investissements financiers et d'activités d'assurance fait également l'objet d'une évaluation constante et est entièrement conforme à toutes les sanctions applicables", affirme le groupe.
Generali a en outre annoncé son intention de faire une donation de 3 millions d'euros pour soutenir les programmes d'aide aux réfugiés, dont ceux du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) "qui est en première ligne sur le front humanitaire" en Ukraine.
Le président du conseil d'administration de Generali, Gabriele Galateri di Genola, avait assisté fin janvier, comme de nombreux autres patrons de grandes entreprises italiennes, à une vidéo-conférence controversée avec le président russe Vladimir Poutine.
Présent dans 50 pays dans le monde, le troisième assureur européen en termes de capitalisation boursière compte près de 72.000 salariés et 61 millions de clients.
Un autre grand groupe italien, le géant des hydrocarbures Eni, avait annoncé mardi son intention de céder sa part de 50% dans le gazoduc Blue Stream, qu'il contrôle à égalité avec le géant russe Gazprom.
La Russie a lancé la semaine dernière une invasion de l'Ukraine, provoquant une onde de choc internationale et déclenchant une batterie de sanctions économiques de l'Occident à l'égard de Moscou.
(S.G.Stein--BBZ)