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Les Bourses mondiales reculaient encore fortement vendredi, les combats en Ukraine provoquant un nouvel exode des investisseurs des marchés actions.
Paris perdait 3,30%, se dirigeant vers sa pire semaine depuis mars 2020, alors que Francfort s'enfonçait de 3,38%, allant vers ses plus bas depuis décembre 2020. Londres reculait de 3% peu après 10H00 GMT et Milan lâchait 3,70%.
En Asie, après avoir perdu plus de 3% peu après l'annonce des bombardements, les places financières ne se sont que peu redressées : Tokyo a fini en baisse de 2,23%, Hong Kong de 2,54% et Shanghai de 0,96%.
Des chars russes ont tiré vendredi sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, provoquant un incendie et faisant craindre une immense catastrophe. Dans la matinée, l'Otan a condamnée des bombardements "irresponsables"
L'incendie a été maîtrisé et les niveaux de radioactivité restent inchangés sur le site de la centrale, qui compte six réacteurs nucléaires, est inchangé, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
La nouvelle a provoqué un choc pour les investisseurs.
Il n'y a "aucun appétit" pour la prise de risque sur les marchés financiers, relève Ipek Ozkardeskaya, analyste de la banque Swissquote.
L'environnement de marché fait qu'il est peu probable que les investisseurs placent leur argent sans chercher avant tout à se protéger contre des pertes selon elle.
Jeudi, les négociateurs russes et ukrainiens se sont entendus sur des "couloirs humanitaires" pour l'évacuation des civils mais la Russie poursuit ses frappes intensives sur les villes ukrainiennes.
Les placements les plus sûrs, utilisés comme refuge en temps d'incertitude par les acteurs de marché, restaient à de hauts niveaux: l'once d'or évoluait à 1.941,50 dollars (+0,30%) après un pic au dessus des 1.950 dollars dans la nuit.
L'emprunt d'Etat américain à 10 ans reculait pour s'établir à 1,79%, contre 1,87% mercredi à la clôture. Le taux allemand à 10 ans, qui fait référence en Europe, repassait en négatif (-0,02% contre +0,02% la veille à la clôture).
L'actualité économique sera animée par la publication du rapport mensuel de l'emploi américain par le département du Travail, à 13H30 GMT.
Répit sur le pétrole
Les prix du pétrole progressaient légèrement par rapport à la clôture de jeudi, mais restaient loin de leur pic de la veille.
Le baril WTI à échéance avril avançait de 1,22% à 108,98 dollars vers 08H30 GMT après avoir atteint jeudi un plus haut depuis 2008.
La baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, qui fait référence en Europe, prenait 0,81% à 111,33 dollars, après avoir frôlé les 120 dollars la veille.
L'exposition à la Russie pénalise encore
Parmi les principaux perdants du jour, figurent les entreprises les plus exposées à la Russie, les banques et l'automobile. A Paris, Société Générale chutait de 6,25% à 21,69 euros, Renault de 6,22% à 22,69 euros.
Michelin, qui va arrêter la production de certaines de ses usines en Europe à cause de problèmes de "logistique" causés par la guerre, cédait 5,59% à 11à,70 euros.
A Fancfort, Uniper, qui participait à la construction du gazoduc Nord Stream 2, chutait de 12,34% à 17,97 euros.
Les banques, dont la Deutsche Bank (-6,42% à 9,45 euros) et l'automobile, comme Volkswagen (-6,14% à 145,82 euros), souffraient également.
Du côté des devises
L'euro continuait de s'affaiblir par rapport au dollar, à 1,1018 dollar pour un euro (-0,44%) vers 08H45 GMT.
Le bitcoin cédait quelques gains de la semaine (-1,01%) à 41.660 dollars.
(H.Schneide--BBZ)