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La Bourse de New York chutait à l'ouverture vendredi, inquiète des combats en Ukraine et en dépit d'un solide rapport sur l'emploi aux Etats-Unis.
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones reculait de 1,26%, le Nasdaq perdait 1,28% et le S&P 500 reculait de 1,29%.
La veille, Wall Street, qui à ce rythme s'apprête à clore une nouvelle semaine en berne, avait terminé dans le rouge.
Le Dow Jones avait cédé 0,29%, à 33.794,66 points, l'indice Nasdaq avait perdu 1,56%, à 13.537,94 points, et l'indice élargi S&P 500 avait reculé de 0,53%, à 4.363,49 points.
Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU a été convoquée vendredi après les bombardements russes dans la nuit sur la plus grande centrale nucléaire ukrainienne.
L'armée russe occupe la centrale de Zaporojie, la plus importante d'Europe, touchée par des frappes d'artillerie, dans le sud de l'Ukraine, selon le régulateur ukrainien.
De son côté, l'Otan a rejeté vendredi la demande de Kiev de créer une zone d'exclusion aérienne en Ukraine pour éviter de se laisser entraîner dans le conflit.
"Le marché boursier est en difficulté ce matin, en grande partie à cause de l'aggravation des événements en Ukraine avec l'intensification de l'attaque militaire russe et la capture de la centrale nucléaire de Zaporojie, qui fournit un quart de l'électricité ukrainienne", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.
La gravité de la situation en Ukraine "a largement éclipsé le rapport sur l'emploi", a noté l'analyste.
Le marché du travail américain est resté solide en février avec des créations d'emplois pléthoriques et un chômage encore en recul, grâce à l'éloignement de la pandémie.
L'économie américaine a créé quelque 678.000 emplois en février après 481.000 en janvier (révisé en hausse), selon les données du département du travail. C'est bien plus que les 400.000 attendus par les analystes.
De plus, le taux de chômage a reculé plus que prévu à 3,8%, après 4% le mois précédent.
Ces bons chiffres ne changent pas les attentes des marchés sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), selon les analystes.
Le président de la Fed de Chicago, Charles Evans, a indiqué sur CNBC que cette "bonne nouvelle" ne modifiait "en rien" la position indiquée par le patron de la Fed Jerome Powell devant le Congrès cette semaine qui est favorable à une hausse des taux d'un quart de point de pourcentage (0,25%).
Au rang des actions, la chaîne de magasins d'habillement Gap grappillait 0,14% à 14,27 dollars après avoir annoncé une perte moins importante qu'anticipé au quatrième trimestre et des ventes en hausse, mais toujours moins solides qu'avant la pandémie de Covid-19.
(Y.Berger--BBZ)