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La Bourse de Paris évoluait proche de son niveau de la veille (-0,25%) vendredi, se montrant immobile face à l'enlisement du conflit entre l'Ukraine et la Russie, avec des pourparlers entre les deux pays qui ne semblent guère avancer.
L'indice vedette CAC 40 cédait 16,47 point à 6.596,05 points à 09H12. Jeudi, il avait déjà clôturé sur une variation de faible ampleur (+0,36%) après un début de semaine plus agité.
"La Bourse de Paris reste ancrée dans une zone d'indécision", constate Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomique chez Saxo Bank.
Les investisseurs sont suspendus depuis le début de la semaine à l'évolution des pourparlers entre l'Ukraine et la Russie. "Comme il n'y a pas d'éclaircie sur le front de la guerre en Ukraine, beaucoup d'investisseurs hésitent à se porter acheteur de nouveau", poursuit l'analyste.
Alors que les combats continuent, les présidents américain et chinois, Joe Biden et Xi Jinping, ont prévu de discuter vendredi de la guerre menée par Moscou en Ukraine.
"Les Etats-Unis ont fait savoir jeudi que la Chine s'exposerait à des représailles si elle devait +soutenir l'agression russe+ contre l'Ukraine", rappelle Christian Parisot, du courtier Aurel BGC, signalant que c'est "l'avertissement le plus clair lancé par les Etats-Unis à la Chine depuis le début de l'invasion".
Le conflit va avoir un impact négatif sur la croissance économique et les investisseurs s'inquiètent des perspectives économiques. Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt de la dette américaine à court terme se rapprochent de celui de l'échéance à 10 ans.
"Ce mouvement sur les taux serait annonciateur d'une prochaine récession aux États-Unis", avance avec précaution John Plassard, spécialiste de l'investissement de Mirabaud, précisant que ce risque ne devrait pas se matérialiser avant un an.
EDF se renfloue
Le groupe énergétique EDF a annoncé le lancement d'une augmentation de capital de plus 3,1 milliards d'euros, dont 2,7 milliards seront apportés par l'État, afin de renforcer ses finances qui devraient être mises à rude épreuve cette année. Son action perdait 1,25% à 9,20 euros.
Beneteau optimiste
Le constructeur naval français est largement revenu dans le vert en 2021, dépassant même son niveau de bénéfice opérationnel d'avant-crise après une très bonne fin d'année, et se dit très optimiste pour l'exercice en cours. L'action Beneteau gagnait 6% à 14,84 euros.
(Y.Yildiz--BBZ)