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La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé vendredi, consolidant sa position avant le week-end après plusieurs séances de hausse, sur fond d'enlisement du conflit en Ukraine.
Vers 14H05 GMT, le Dow Jones cédait 0,19%, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,60%, et l'indice élargi S&P 500, 0,08%.
Le fait que le marché cherche à consolider "n'est pas une surprise, vu les gains enregistrés cette semaine et l'incertitude qui demeure sur plusieurs fronts", a commenté, dans une note, Patrick O'Hare de Briefing.com.
Certains opérateurs prenaient ainsi des bénéfices, après quatre séances consécutives de hausse du Dow Jones.
Pour Karl Haeling, de la banque LBBW, les investisseurs cherchent aussi à diminuer leurs positions à la veille du week-end, dans un contexte de conflit qui peut amener de nouveaux développements avant la réouverture du marché, lundi.
Le Kremlin a accusé vendredi l'Ukraine de "faire traîner le processus de négociations en avançant de nouvelles propositions par réalistes".
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken avait lui estimé jeudi que la Russie n'avait pas démontré jusqu'ici "d'effort significatif" pour tenter de sortir de la crise.
L'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, est retombé ces derniers jours à ses niveaux d'avant le début de l'invasion de l'Ukraine.
Vendredi correspond néanmoins à la journée des "trois sorcières", qui marque l'expiration de contrats à terme sur les actions et les indices, et pourrait amener de la volatilité sur le marché.
Pour Karl Haeling, Wall Street pourrait aussi avoir été pris à rebrousse-poil par les déclarations, vendredi avant l'ouverture de la Bourse, du membre du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed), Christopher Waller.
Ce dernier a estimé que la Fed pourrait être amenée à relever d'un demi-point d'un coup son taux directeur lors d'une de ses prochaines réunions pour lutter contre l'inflation.
Le scénario central des membres de la Fed, tel que dévoilé mercredi par l'institution, fait, pour l'instant, état de six nouvelles hausses d'un quart de point en autant de réunions de la Fed jusqu'à la fin de l'année.
Ces déclarations n'ont pas ému le marché obligataire, qui poursuivait sa consolidation après l'accélération du début de semaine. Le rendement des emprunts d'État à 10 ans s'inscrivait à 2,14%, contre 2,19% la veille.
A la cote, soutenues récemment par la flambée du cours de l'or noir, les pétrolières se repliaient, à l'image de Marathon Petroleum (-0,86%), ExxonMobil (-0,70%) ou Occidental Petroleum (-1,15%).
Plusieurs valeurs malmenées ces derniers mois restaient elles orientées à la hausse, nourries par la confiance des investisseurs dans la solidité de l'économie américaine, notamment Snap (+3,69%) ou les constructeurs de véhicules électriques Rivian (+7,07%) et Lucid (+5,64%).
FedEx était sanctionné (-4,46% à 217,82 dollars) après la publication d'un bénéfice net trimestriel inférieur aux attentes. Grâce à des augmentations de tarifs, le groupe de messageries a réussi à améliorer ses marges.
Moderna avançait (+6,16% à 178,63 dollars) après le dépôt d'une demande d'autorisation pour un second rappel du vaccin contre le coronavirus, destiné aux adultes.
L'équipementier sportif On Holding AG (+7,53% à 26,27 dollars), dont le tennisman Roger Federer est actionnaire, caracolait après la publication de résultats meilleurs qu'attendus et de prévisions bien accueillies.
(F.Schuster--BBZ)