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L'impact du variant Omicron ne devrait durer que "quelques semaines" avant de laisser la reprise en zone euro se poursuivre, pendant que l'inflation devrait refluer, a déclaré mardi un haut responsable de la banque centrale européenne.
"A court terme", le variant omicron "présente certains risques (...) mais je pense qu'il est de plus en plus clair que c'est un impact de quelques semaines", a déclaré Philip Lane, chef économiste de la BCE, dans une interview à l'hebdomadaire lituanien Verslo žinios.
Il y a "moins d'inquiétude à propos d'Omicron que nous n'en avions en décembre", ajoute-t-il. Bien que les cas de contaminations n'aient cessé de grimper en flèche depuis le début d'année, les progrès de la vaccination ont permis aux pays de l'UE de laisser de larges pans de leurs économies ouverts.
L'année 2022 est attendue comme une "autre solide année de reprise" après le redressement rapide en 2021.
Ces propos font écho à ceux de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, qui déclarait à la mi-janvier que le variant Omicron pèserait sur la croissance économique américaine des mois à venir, mais sans la faire dérailler.
La Réserve fédérale américaine (Fed) se prépare à relever ses taux directeurs pour lutter contre la flambée des prix, et va décider lors de sa réunion mardi et mercredi du rythme et de l'ampleur du mouvement.
Aucune annonce similaire n'est attendue quand la BCE réunira son conseil des gouverneurs jeudi 3 février.
L'inflation en zone euro en 2021 a fini sur un rythme annuel de 5% en décembre, du jamais vu depuis le début de l'euro il y a 20 ans. Or, "nous avons une vision claire" sur le fait que "le taux d'inflation baissera plus tard cette année", assure M. Lane.
L'agrégat devrait revenir autour de 3,2 % en 2022, puis en dessous de 2% -- l'objectif poursuivi par la BCE -- en 2023 et 2024, selon les dernières prévisions de l'institution.
"Si nous voyions arriver des données suggérant que l'inflation puisse être trop élevée par rapport à 2%, nous réagirions bien sûr", assure M. Lane.
Dans un tel scénario, l'institut mettrait d'abord fin à ses achats nets de dette sur le marché avant d'examiner "les critères d'augmentation des taux d'intérêt", actuellement à leur plus bas historique, explique M. Lane.
Pour l'heure, le cycle de reprise est plus avancé aux États-Unis qu'en Europe, c'est pourquoi "on a toutes les raisons de ne pas réagir aussi rapidement qu'on peut l'imaginer de la part de la Fed", a récemment déclaré la présidente de la BCE, Christine Lagarde.
(P.Werner--BBZ)