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La Bourse de New York a terminé en baisse modeste après un discours plus agressif du patron de la Fed sur les taux d'intérêt tandis que les prix du pétrole ont repris leur course en avant.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones qui avait connu sa meilleure période hebdomadaire depuis fin 2020 s'est replié de 0,58% à 34.552,99 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,40% à 13.838,46 points. L'indice élargi S&P 500 a stagné à 4.461,19 points (-0,04%).
"Les actions ont baissé à la suite des commentaires du président de la Fed Jerome Powell qui semblaient plus bellicistes qu'après la réunion de politique monétaire de la semaine dernière", où la Fed a relevé ses taux pour la première fois depuis 2018, soulignaient les analystes de Schwab.
Lundi, lors d'une conférence sur l'économie à Washington le président de la banque centrale américaine est apparu encore plus déterminé à relever les taux rapidement pour contrer l'inflation.
"L'inflation est beaucoup trop forte", a lancé le dirigeant et la Fed "prendra les mesures nécessaires pour un retour à la stabilité des prix".
Dans ce discours, Jerome Powell a également "laissé la porte ouverte à une augmentation des taux d'un demi-point de base (0,50%) lors de l'une des prochaines réunions du Comité monétaire", a averti John Higgins, économiste à Capital Economics.
À la suite de ces propos, les actions qui avaient démarré la séance sans entrain, ont fléchi davantage, le dollar s'est raffermi et les rendements obligataires se sont fortement tendus.
Les taux sur les bons du Trésor à 10 ans se hissaient à plus de 2,30% pour la première fois en presque trois ans, contre 2,14% vendredi.
"Les propos de M.Powell ont provoqué un peu de vente lorsqu'il a indiqué que si nécessaire, la Fed deviendrait plus agressive sur l'inflation, mais je ne pense pas que cela va inverser le rebond de la semaine dernière, car nous nous dirigeons vers une nouvelle saison de résultats d'entreprises dans environ trois semaines", jugeait Peter Cardillo de Spartan Capital.
Les marchés continuent également d'être aux prises avec l'incertitude concernant les implications du conflit persistant entre la Russie et l'Ukraine.
Les cours du pétrole ont repris leur course effrénée en avant, le baril de Brent de la Mer du Nord grimpant de 7,12% à 115,62 dollars.
– Boeing en chute –
À la cote, les actions de Boeing, membre du Dow Jones, ont souffert (-3,59% à 185,90 dollars) après l'annonce dans la nuit qu'un Boeing 737-800 s'est écrasé dans le sud de la Chine, avec à son bord 132 personnes, l'accident le plus meurtrier dans ce pays.
Le président chinois Xi Jinping s'est dit "sous le choc", a rapporté la télévision publique CCTV, dans une réaction inhabituelle à chaud.
Cet accident intervient alors que l'avionneur américain s'apprêtait à reprendre les livraisons du 737 MAX, un avion différent, qui a été longtemps cloué au sol après deux catastrophes.
Le groupe de Warren Buffett, Berkshire Hathaway (+2,11% à 349,63 dollars), a annoncé son projet de rachat d'Alleghany, une holding spécialisée dans les assurances, pour 11,6 milliards de dollars.
Alleghany corp, dont les filiales s'occupent notamment d'assurance habitation et dommage et de réassurance, a pris 24,69% à 843,87 dollars.
Anaplan, une entreprise spécialisée dans les solutions informatiques sur le cloud, a bondi de 27,91% à 64,71 dollars après l'annonce de son acquisition par la société américaine de capital-investissement Thoma Bravo pour environ 10,7 milliards de dollars.
Les pétrolières ont flambé avec la hausse des cours comme Exxon Mobil (+4,50%) ou Occidental Petroleum (+8,39%).
Les titres Meta (Facebook) ont reculé de 2,31% à 211,49 dollars après qu'un tribunal de Moscou a interdit lundi les réseaux sociaux américains Facebook et Instagram en Russie en estimant qu'ils menaient des activités "extrémistes".
Les actions de Manchester United cotées à New York ont gagné 4,26% après une note d'analyste comparant favorablement sa valeur marchande à celle de sa rivale Chelsea.
(A.Berg--BBZ)