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La Bourse de New York chutait de nouveau à l'ouverture mardi après une séance chaotique la veille alors que commence une réunion monétaire de la Fed.
Dès l'ouverture, les indices perdaient déjà largement ce qu'ils avaient grappillé la veille au terme d'une séance "violente", selon les mots des analystes de Schwab.
A 15H00 GMT, l'indice Dow Jones lâchait 1,95%, le Nasdaq à dominante technologique chutait de 2,68% et le S&P 500 tombait de 2,34%.
Lundi, les indices, emportés par la crainte d'une future remontée des taux d'intérêt, s'étaient abîmés au plus bas depuis des mois en séance, avant un rebond extraordinaire.
L'indice Dow Jones avait finalement avancé de 0,29% à 34.364,50 points après avoir perdu jusqu'à 3% à la mi-journée. Le Nasdaq avait gagné 0,63% à 13.855,13 points, après avoir fondu de 5%. Le S&P 500 avait terminé à l'arrachée en territoire positif à 4.410,13 points (+0,28%).
"Lundi les marchés ont fait radicalement demi-tour alors que tous les indices étaient dans le rouge dans la continuité des déclins intervenus au cours de ces trois dernières semaines", a indiqué Art Hogan de National Securities.
Il souligne que le S&P 500, l'indice qui représente le mieux le marché américain dans son ensemble, est tombé de 8% sous son record du 3 janvier, "sa chute la plus intense depuis le krach provoqué par l'éclatement de la pandémie en février et mars 2020".
Une réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine (Fed) a débuté mardi. Si un relèvement immédiat des taux d'intérêt de la Banque centrale n'est pas à l'ordre du jour, les investisseurs attendent des indices sur le volume et la cadence du resserrement monétaire à venir destiné à juguler l'inflation persistante.
Alors que jusqu'ici, la Fed avait laissé entendre qu'elle procéderait à trois hausses d'un quart de point de pourcentage (0,25%) sur l'année, certains analystes s'attendent désormais à entre quatre et six hausses de taux. En renchérissant le coût de l'argent, les relèvements de taux apparaissent comme défavorables aux entreprises, à leurs futurs résultats et donc à leurs actions.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans qui évoluent à l'inverse du prix, baissaient légèrement à 1,72% contre 1,77% alors que les investisseurs privilégient les valeurs sûres comme les obligations.
Dopé par ces perspectives d'argent plus cher, le dollar grimpait face à l'euro à 1,1278 dollar pour un euro (+0,42%), un plus haut depuis un mois.
"Les valeurs refuge sont à la hausse aussi à cause de l'escalade des tensions géopolitiques entre la Russie et l'Ukraine", relevaient les analystes de Wells Fargo.
Les États-Unis se sont dits prêts, en cas d'attaque russe de l'Ukraine, à interdire l'exportation vers la Russie de technologie américaine.
Sur le plan des actions, alors que la saison des résultats bat son plein, les groupes 3M (-0,88% à 171,14 dollars), American Express (+4,18% à 165,66 dollars) et Johnson and Johnson (+0,31% à 163,47 dollars) ont tous annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévu bien que le groupe pharmaceutique ait déçu sur le plan du chiffre d'affaires.
Le titre de l'entreprise américaine d'aéronautique et de défense Raytheon Technologies reculait de 1,27% à 86,93 dollars après avoir fait part de résultats mitigés pour 2021 et de prévisions décevantes pour l'année en cours.
Le titre du fabricant de vélos d'appartement intelligents Peloton, qui a connu un fort succès avec la pandémie mais fait récemment face à une chute de la demande, perdait 3,80% à 28,60 dollars. Le titre a chuté de près de 20% depuis un mois.
(K.Lüdke--BBZ)