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La Bourse de Paris a clôturé en hausse de 1,17% mardi, aidée par le repli des prix du pétrole et des investisseurs qui se détournent du marché obligataire.
L'indice vedette CAC 40 a avancé de 77,08 points à 6.659,41 points. La veille, il avait perdu 0,57%.
La séance a été "calme" avec un "marché tiré vers le haut sans nouvelle particulière", a commenté Yohan Salleron, gérant actions de Mandarine Gestion.
Sur le marché obligataire, les investisseurs continuent de digérer le discours plus ferme qu'attendu de Jerome Powell, le patron de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), prononcé lundi.
M. Powell est apparu encore plus déterminé à relever les taux rapidement pour contrer une inflation au plus haut depuis 40 ans aux États-Unis, qu'il juge "beaucoup trop forte". Il estime aussi que l'économie américaine est assez solide pour digérer les hausses de taux sans entrer en récession.
Ces déclarations ont fait monter les taux d'intérêt des États. Le rendement pour l'emprunt français à 10 ans évoluait à 0,956% mardi, son plus haut niveau depuis le début d'année 2018.
Au début de l'invasion russe en Ukraine, les investisseurs s'étaient rués vers les obligations pour réduire le degré de risque de leurs portefeuilles.
Mais, selon Yohan Salleron, des flux quittent désormais le marché obligataire et "soutiennent à bout de bras le marché actions" qui bénéficie ainsi de la hausse des taux, car "il n'y a pas d'autres alternatives pour essayer d'avoir du rendement".
Le conflit, qui a commencé il y a presque un mois, a causé des remous sur les marchés et ses conséquences se prolongent sur le prix du baril de pétrole. Mais, après le bond de lundi, les cours de l'or noir semblaient se stabiliser mardi, oscillant entre positif et négatif.
Cette accalmie rassure les indices boursiers qui craignent une nouvelle accélération de l'inflation en raison de la flambée des matières premières, ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur le pouvoir d'achat des ménages et les bénéfices des entreprises.
Mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit ouvert à "essayer d'aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie" avec son homologue russe Vladimir Poutine pour "arrêter la guerre", si celui-ci accepte de négocier directement avec lui.
La perspective d'un resserrement des taux directeurs de la Fed et la hausse des taux d'intérêt sur le marché obligataire profitaient aux valeurs bancaires. BNP Paribas a gagné 1,69% à 53,60 euros, Crédit Agricole 1,51% à 11,05 euros et Société Générale 1,41% à 24,83 euros. L'assureur Axa en a profité aussi, prenant 1,82% à 26,01 euros.
(O.Joost--BBZ)