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Washington a annoncé mardi avoir trouvé un accord avec le Royaume-Uni pour mettre fin aux tarifs douaniers punitifs sur l'acier et l'aluminium britanniques, qui avaient été imposés en 2018 par l'ancien président Donald Trump et aux représailles britanniques sur les produits américains.
"Cet accord essentiel contribuera non seulement à assurer la viabilité à long terme de nos industries de l'acier et de l'aluminium, à protéger les emplois américains mais encore il lèvera également les droits de douanes mis en place en rétorsion sur plus de 500 millions de dollars d'exportations américaines vers le Royaume-Uni, y compris les spiritueux, divers produits agricoles et des biens de consommation", ont indiqué la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo et l'ambassadrice au Commerce Katherine Tai dans un communiqué commun.
Cette annonce a été faite à l'issue d'une visite aux Etats-Unis de la ministre britannique du Commerce international Anne-Marie Trevelyan. Plus tôt, Mme Trevelyan s'était dit optimiste sur la possibilité d'un accord sur ce contentieux qui polluait les relations entre les deux pays.
Les deux pays avaient annoncé en janvier le lancement de tractations pour mettre fin à ce contentieux hérité de l'ère Trump. Le Royaume-Uni faisait partie des nombreux pays qui s'étaient vu imposer des droits de douane additionnels de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium en juin 2018, en pleine guerre commerciale.
L'administration Biden avait déjà trouvé des accords avec l'Union européenne en octobre et avec le Japon début février.
Concrètement, ce nouvel accord va permettre d'importer "des volumes historiques et durables de produits britanniques en acier et en aluminium sans l'application des tarifs de l'article 232", ont détaillé les responsables américaines.
De plus, "cet accord exige que toute entreprise sidérurgique britannique détenue par une entité chinoise entreprenne un audit (...) pour évaluer l'influence du gouvernement de la République populaire de Chine".
"Les résultats de ces audits doivent également être partagés avec les États-Unis", ont également précisé Mme Tai et Mme Raimondo.
(L.Kaufmann--BBZ)