AEX
13.6800
La Bourse de Paris évoluait en légère hausse de 0,35% mercredi, accueillant avec optimisme les efforts de lutte contre l'inflation de la banque centrale américaine et retrouvant un peu de stabilité après trois semaines de forte volatilité.
L'indice CAC 40 progressait de 23,44 points à 6.682,85 points à 09H50. La veille, il avait terminé en hausse de 1,17%.
Wall Street a aussi enregistré de nets gains mardi, les analystes estimant que le marché avait peut-être touché un point bas précédemment, ce qui expliquerait la hausse malgré l'absence de réelle bonne nouvelle.
La Bourse de Tokyo a même clôturé mercredi sur un bond de 3% et connu sa septième séance consécutive dans le vert.
Sur le marché obligataire, les taux d'emprunt des Etats-Unis grimpent depuis le début de la semaine, après un discours du prédisent de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, qui s'est montré déterminé à lutter contre l'inflation.
Selon John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud, les investisseurs ont pris conscience que "que l'institution monétaire américaine prend +à bras le corps+ la problématique de l'inflation galopante aux Etats-Unis".
Et pour les marchés cela semble être une bonne nouvelle, l'inflation étant au plus haut depuis 40 ans aux Etats-Unis et à un pic depuis 30 ans au Royaume-Uni, cela menace à la fois le pouvoir d'achat des ménages, les bénéfices des entreprises et donc la santé globale de l'économie mondiale.
D'autant plus que la flambée des prix des matières premières, conséquence du conflit russo-ukrainien, pourrait empirer la situation.
Les investisseurs prendront connaissance mercredi de divers indices de production en Europe et aux États-Unis. Ils surveilleront aussi les prises de parole de Jerome Powell et d'un autre membre de la banque centrale américaine.
Concernant le conflit entre la Russie et l'Ukraine, les Occidentaux se réuniront jeudi à Bruxelles pour des sommets de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne et devraient annoncer "de nouvelles sanctions contre la Russie", selon Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden. Ils pourraient également renforcer celles qui existent déjà.
Christopher Dembik, directeur de la Recherche macroéconomique chez Saxo Bank, assure que "les Européens cherchent à sanctionner le pétrole russe", avançant plusieurs options possibles dont une forte hausse des taxes sur les importations de pétrole russe.
TotalEnergies arrête le pétrole russe
Le groupe français TotalEnergies a annoncé sa décision d'arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, "au plus tard à la fin de l'année 2022". Son PDG Patrick Pouyanné a assuré mercredi ne pas pouvoir se passer de gaz russe sans lequel une partie de l'activité économique européenne "s'arrêterait". L'action montait de 0,32% à 46,13 euros.
(Y.Yildiz--BBZ)