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La star du PSG Kylian Mbappé a refusé de participer mardi à une opération avec les partenaires de la Fédération française de football pour protester contre la gestion collective du droit à l'image chez les Bleus, selon ses représentants pour qui cet incident n'est "en rien une rébellion".
L'attaquant de 23 ans a séché un rendez-vous prévu à Clairefontaine avec plusieurs sponsors de l'équipe de France (Volkswagen, Uber Eats, Orange, Xbox, Coca-Cola, Konami), dévoilant au grand jour un sujet de discorde persistant depuis plusieurs mois.
L'entourage du champion du monde 2018 conteste la convention relative à la cession du droit collectif à l'image que chaque international signe, avant sa première sélection, et qui contient notamment des obligations vis-à-vis des partenaires de la FFF. En échange de cet engagement, chaque joueur reçoit 25.000 euros par match disputé.
Mbappé l'a signée en 2017 mais "cette convention n'a jamais été renégociée depuis et est réputée valable pour chaque joueur jusqu'à la fin de sa carrière en équipe de France", expliquent ses représentants dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP.
Ces derniers affirment avoir échangé avec la Fédération "à plusieurs reprises, depuis plus de trois ans" sur ce sujet, persuadés que "les conditions de cette convention ne permettent plus de développer l'image du football dans le respect des valeurs que peut porter l'institution, mais aussi de celles propres à chaque joueur de l'équipe".
L'absence de Mbappé à la séance de mardi "n'est en rien une +rébellion+, elle n'avait d'autre objectif que de réaffirmer ses attentes et faire bouger les lignes", poursuit le communiqué.
"Cet épisode ne remet en rien en cause l'implication de Kylian Mbappé, son attachement à l'équipe de France, et doit servir au dialogue nécessaire autour de ces sujets", insistent ses représentants en affirmant que, depuis sa toute première sélection en mars 2017, l'attaquant "a souhaité donner ses primes à des associations caritatives".
Le président de la FFF, Noël Le Graët, a tenté de faire changer d'avis Mbappé, mardi, mais celui-ci à refuser de se joindre à la prise de vue programmée pour les sponsors.
"Je n'en fais pas une affaire d'État", a tenté de dégonfler mercredi le dirigeant auprès du quotidien L'Equipe qui a révélé l'incident. "Il n'y a pas de bras de fer. Les petits soucis, ça fait partie de la vie. Kylian sera sur la pelouse à Marseille (vendredi en amical contre la Côte d'Ivoire, ndlr) et j'espère qu'il va être bon".
D'après Le Graët, les avocats de la FFF vont envoyer un courrier à ses représentants pour "voir point par point ce qui pose problème. On souhaite améliorer les choses et que les gens soient contents, sponsors et joueurs", a-t-il dit, repoussant toute idée de "sanction". "Je n'aime pas ce mot-là. Mais il y aura une conversation" avec Mbappé, a-t-il assuré.
(K.Lüdke--BBZ)