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La Bourse de New York a terminé en berne mercredi, accusant le contre-coup du rebond des dernières séances alors que les prix du pétrole sont repartis à la hausse.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a lâché 1,29% à 34.358,50 points après cinq séances de hausse sur six. L'indice Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 1,32% à 13.922,60 points et le S&P 500 de 1,23% à 4.456,24 points.
Les rendements obligataires à 10 ans se sont détendus après une vive montée en début de semaine face aux craintes d'inflation et de réaction monétaire de la Fed. Ils se situaient à 2,29% contre 2,38% la veille.
"Ce repli est plus une correction technique qu'autre chose", a estimé Karl Haeling de LBBW soulignant que la place new-yorkaise venait d'afficher "en une semaine et demie un rebond meilleur qu'en un an et demi !".
Le Dow Jones et le S&P 500 restent toutefois 7% en-dessous de leurs records de fin d'année, et pour le Nasdaq, l'écart est de 40%.
Pour M. Haeling, "certaines actions étaient surachetées, quant aux bons du Trésor ils étaient survendus" après les propos tenus lundi par le président de la Fed Jerome Powell. Celui-ci a averti que l'institution prendrait une posture plus agressive face à l'inflation, ce qui a provoqué des ventes d'obligations donc une hausse de leurs rendements.
Les investisseurs se montraient aussi inquiets des conséquences de la guerre en Ukraine.
"Les pourparlers de cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine se poursuivent sans offrir de promesses tandis que les dirigeants de l'OTAN s'apprêtent à des discussions auxquelles le président Joe Biden va participer", relevaient les analystes de Schwab.
Les cours du pétrole sont repartis de l'avant, grimpant de plus de 5% pour dépasser les 120 dollars le baril pour le Brent, stimulés par la perspective de nouvelles sanctions contre la Russie et des dégâts sur un terminal pétrolier russe à cause d'une tempête.
Autre difficulté pour le marché des hydrocarbures, qui poussait aussi les prix du gaz à la hausse, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie n'accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'Union européenne.
Rare secteur du S&P à évoluer dans le vert, le secteur énergétique (+1,74%) a profité de l'envolée des cours de l'or noir comme ConocoPhillips (+2,55%) ou Exxon Mobil (+1,58%).
Neuf secteurs sur les onze du S&P sont tombés en territoire négatif, menés par les banques et titres du secteur financier (-1,84%), ceux des services de santé (-1,77%) et des technologies de l'information (-1,50%).
"Aujourd'hui marquait le deuxième anniversaire du plongeon de la Bourse de New York quand l'épidémie de Covid-19 est apparue" aux Etats-Unis en mars 2020, a observé Karl Haeling.
"Ce n'est pas seulement un détail anecdotique mais cela montre que les défis économiques auxquels nous faisons face aujourd'hui, comme l'inflation, sont le résultat des effets de la pandémie mais aussi des remèdes économiques apportés, comme les taux d'intérêt très bas ou l'injection de stimulus", a ajouté l'expert.
Le groupe de logiciels Adobe a plongé de 9,34% à 422,90 dollars après avoir annoncé de bons résultats pour le deuxième trimestre de son exercice fiscal mais des prévisions décevantes.
Le géant agroalimentaire General Mills a grimpé de 2,47% à 64,33 dollars alors que ses résultats financiers trimestriels ont dépassé les attentes.
L'action de la chaîne de magasins de jeux video GameStop, qui avait semé le trouble à Wall Street il y a un an alors qu'elle était devenue l'action coqueluche des petits investisseurs en ligne, a bondi de 14,50% à 141 dollars. Le président de son conseil d'administration Ryan Cohen a indiqué avoir acheté pour 100.000 dollars d'actions de l'entreprise.
Un autre titre, celui des salles de cinéma AMC, au potentiel de mobilisation virale d'investisseurs en ligne également, a gagné 13,58% à 20,74 dollars.
(Y.Yildiz--BBZ)